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Article : Le contrat Areva avec la Chine : dans la voie d’une révolution

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mûrissement de la direction de de defensa

CD

  25/11/2007

En quelques années, vous avez précisé de plus en plus clairement
votre position, qui à gauche.
Vous faites preuve d’un grand courage.
Félicitations et surtout bonne continuation.

Monnaie de singe et roupie de sansonnnet

CdC

  25/11/2007

Ceux qui ont en charge le monument qu’un empereur Moghol a dédié à son aimée ne veuillent pas se faire payer en roupie de sansonnet participe du simple bon sens de la ménagère.
Le dollar ne cesse de se déprécier depuis des années sans que les responsables de la Fed ne donnent aucun signe qui puisse faire espérer son raffermissement.
Nous relèverons en din d’année comment a continué le glissement
1) en avoirs de devises non libellés en dollars US des différentes banques centrales du monde;
le mouvement a commencé dès avant l’invasion de l’Irak en faveur en particulier de l’euro, y compris pour un pays come la Norvège.
2) et le volume des transactions en absolu et en pourcentage libéré de la transcription en Us$.
Donc , cete chose que vous avez très justement noté comme le mouvement insensible qui se dessine car d’évolution relativement lente, comme la dérive des continents,est perceptible depuis quelques années à ceux qui sont en position parfois inconfortable de guetteurs à la proue ou en haut du mât mais combien satisfaisante pour la connexion neuronale.
C’est de moins en moins une valeur de réserve, et de moins en moins une valeur d’échange.
Alors, il est juste que l’entretien de cet hymne à l’amour d’un prince ( oui , musulman n’est pas synonyme de misogyne) pour la mère de ses enfants continue à se faire dans une roupie de bon aloi.

Affaiblissement du $

Pierre M. Boriliens

  25/11/2007

On ajouter à votre article la récente proposition de Hugo Chavez, lors d’une réunion de l’OPEP, de créer un panier de monnaies pour le règlement des factures pétrolières, à la place du dollar… Quoi qu’on pense de Chavez, elle va dans le même sens, et aura certainement un impact symbolique important.

Légitimité et légitimisme

Misanthrope modéré

  25/11/2007

>>> En quelques années, vous avez précisé de plus en plus clairement votre position, qui [est] à gauche.

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Je n’en suis pas persuadé. :-)

Mais justement, la difficulté de savoir “d’où parle” M. Grasset est une des spécificités de DeDefensa. Le lecteur se dit plus volontiers : “il pense comme moi”. Pourtant, si comme le croit DeDefensa, l’Amérique finit par s’effondrer (ou devenir quantité négligeable), avec cet “objet d’étude” disparaîtra également un formidable fédérateur.

Puisque la vie est conflit, au clivage pro-/anti-Américain devraient succéder de nouvelles lignes de partage (ou ressusciter d’anciennes). L’audacieuse convergence des analyses libertariennes et (paléo-)trotskystes ne pourra pas durer éternellement, pour ne parler que des opposants internes au système américain (mais je pense aussi un peu au “système de pensée DeDefensa” :-) ).

Pour tout dire, j’ai le sentiment que de nombreux protagonistes du combat politique et intellectuel en France ont déjà intégré sans l’avouer le déclin de l’Amérique et de ce qu’elle représente dans leurs positionnements respectifs.

Comme ce déclin est progressif, l’on se départage encore selon le clivage “atlanto-sionistes”/“anti-impérialistes”, et il reste difficile de renvoyer ces deux camps dos à dos (sans prendre des coups des deux côtés). Mais je ne suis pas sûr que les membres de ces deux grandes “familles” se reprochent toujours ce qu’ils disent se reprocher, à savoir leur allégeance ou leur hostilité supposées aux seuls Etats-Unis d’Amérique.

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M. Grasset a bien fait de proposer quelque part une définition de ce qu’il entend par “légitimité”. Je commençais en effet à me demander de quelle “légitimité” il se réclamait donc. J’ai cru comprendre qu’elle n’impliquait pas forcément de jugement de valeur et qu’elle s’inspirait de celle de Talleyrand :

“Je parle en général de la légitimité des gouvernements, quelle que soit leur forme, et non pas seulement de celle des rois, parce qu’elle doit s’entendre de tous. Un gouvernement légitime, qu’il soit monarchique ou républicain, héréditaire ou électif, aristocratique ou démocratique, est toujours celui dont l’existence, la forme et le mode d’action sont consolidés et consacrés par une longue succession d’années, et je dirais volontiers par une prescription séculaire. La légitimité de la puissance souveraine résulte de l’antique état de possession, de même que pour les particuliers la légitimité du droit de propriété.”

http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4324

Ce que l’on retient de cette définition, c’est finalement la notion de prescription, jugée plus solide, sans doute, que la référence à quelque dimension métaphysique du pouvoir (le “droit divin”...). N’était-ce pas déjà prendre acte, pourtant, de l’ébranlement de cette fameuse légitimité que l’on prétendait défendre ? N’a-t-on pas dit qu’après 1815, le “légitimisme” est apparu justement parce que la légitimité était compromise ?

De même, et M. Grasset le sait bien, la sanction de l’échec de l’“américanisme” ne sera probablement pas un retour à je ne sais quel statu quo ante des gentils souverainismes stato-nationaux, qui auraient vécu en paix dans leurs frontières si seulement l’hubris des méchants impérialismes n’était venu troubler ce meilleur des mondes possible. Ou alors si nous y revenons, cette “restauration” sera comme celle de 1815 : précaire.

Certes l’Amérique peut s’effacer et s’efface sans doute déjà, mais elle risque fort d’entraîner avec elle de nombreux éléments qui caractérisaient nos conceptions modernes de “la légitimité”. “La démocratie (libérale)”, “les droits de l’Homme” s’ils ne sont pas univoquement rejetés, ne seront-ils pas désormais perçus avec davantage de suspicion depuis que l’Amérique s’en est réclamée pour justifier son hégémonie “bienveillante” ? Nous restons démocrates, bien sûr, mais, face au méchant dictateur Poutine, soutenons-nous - avec tout l’enthousiasme requis - le gentil défenseur des libertés Garry Kasparov (et les autres gentils opposants comme le “rouge-brun” Limonov - tiens d’ailleurs, je croyais que le rouge et le brun, c’était Mal) ?

Et, pour autant, si les notions de “démocratie” et de “droits de l’Homme” sont ébranlées, est-ce à dire que, pour refonder nos sociétés, nous reviendrons volontiers à des considérations plus métaphysiques/spiritualistes, plus “holistes” ou que sais-je ? Certains y songeront peut-être mais tout le monde ne sera pas d’accord. Je ne crois guère que l’effacement de la puissance américaine, au delà du soulagement qu’elle procurera à de nombreuses personnes, permettra de répondre de manière satisfaisante à de telles questions.

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Enfin, pour illustrer la difficulté posée par la notion de légitimité, je propose un extrait d’un texte de la Revue des deux Mondes de 1844 soulignant la faible… légitimité du “parti légitimiste”

http://fr.wikisource.org/wiki/Lettres_politiques,_1844_-_Le_parti_l%C3%A9gitimisme_et_le_jacobinisme

Si je demande des principes aux légitimistes, ne croyez pas que je me méprenne sur ce que les partis appellent de ce nom. Je suis loin d’attribuer aux idées une influence désintéressée en politique. Je ne connais que les religions qui aient ému les hommes avec de pures idées, et encore les idées religieuses, à le bien voir, ne s’adressent-elles qu’à des intérêts moraux étendus par la foi à des proportions qui dépassent les bornes de ce monde et de cette vie. Mais je vois dans les principes d’un parti la formule logique des intérêts qu’il représente, et à ce point de vue ils sont un symptôme significatif et ont une valeur positive. Chez les partis vigoureux, cette formule est simple, nettement posée, soutenue avec ensemble, parce que ces partis représentent des besoins sociaux qui doivent être satisfaits. Reconnaît-on à ces qualités les principes légitimistes? C’est de celui de leurs dogmes qu’ils donnent pour le mieux arrêté qu’ils empruntent leur mot de ralliement. Ce dogme, comment l’entendent-ils? C’est sur une question de souveraineté que leur métaphysique politique est fondée; comment définissent-ils l’origine du pouvoir? quelles sont leurs intentions à l’égard du système représentatif ? Sur ces questions élémentaires et décisives, vous ne trouvez parmi eux ni deux idées ni deux esprits d’accord. Ils ont trois ou quatre journaux qui, par leurs dissensions violentes, ont récemment mis à nu cette confusion, à l’édification durable du public.

Il ne suffit pas en effet de dire que la légitimité est un principe; Il faut le prouver. Sur quoi donc les légitimistes appuient-ils le principe de la transmission héréditaire du pouvoir royal? Les légitimistes auraient sur ce point une doctrine caractéristique s’ils l’établissaient, comme ils le faisaient autrefois, sur la consécration du droit divin; or, cette doctrine grosse de tyrannie, s’il en est qui la professent in petto, personne n’a la hardiesse de l’avouer. Le dernier duc de Fitz-James et M. de Châteaubriand l’ont solennellement répudiée. Mais si cette loi n’est plus à leurs yeux qu’une garantie d’ordre, qu’une mesure de sûreté stipulée et acceptée par la société dans l’intérêt de sa conservation, si l’intérêt du pays est mis ainsi au-dessus d’un droit qui ne procède que de cet intérêt même, quelle objection sérieuse opposent-ils à l’établissement de juillet, lequel, en substituant une famille intelligente, élevée dans les idées et dans les moeurs de la France nouvelle, à une race abâtardie qu’une impuissance d’esprit avérée et des préjugés invétérés rendaient incompatible avec la France, n’a fait évidemment que réparer et affermir les garanties de conservation qu’un peuple demande au pouvoir royal? Il n’est donc plus question pour les légitimistes de la sauve-garde d’un intérêt national, il n’est plus question de principe; la question de dynastie exprime chez eux des inclinations purement personnelles ou d’amers regrets d’intérêts privés. Ainsi subjugués dès leur point de départ par l’esprit de l’époque, il est curieux de voir leurs tiraillemens entre leurs vieilles idées et les volontés notoires de la France, et les vains efforts qu’ils font pour les dissimuler dans leurs théories contradictoires sur le gouvernement représentatif. Toutefois leur métaphysique sur l’accord de la liberté indépendante avec la royauté indépendante est trop peu intelligible pour être amusante.

[...]

Ils ont beau faire sonner de superbes professions de dévouement à la liberté, à l’honneur, à la puissance de la France; ils sont dans le rôle de tous les partis mis à la retraite [...] et on leur permet volontiers, comme La Rochefoucauld aux vieillards grondeurs, de donner de bons préceptes pour se consoler de ne plus pouvoir donner de mauvais exemples.

[...]

« Pendant que les grands négligent de rien connaître, écrivait un des plus grands esprits du XVIIe siècle, La Bruyère, je ne dis pas seulement aux intérêts des princes et aux affaires publiques, mais à leurs propres affaires…, qu’ils se contentent d’être gourmets ou coteaux, d’aller chez Thaïs ou chez Phryné, de parler de la meute et de la vieille meute, de dire combien il y a de postes de Paris à Besançon ou à Philisbourg, des citoyens s’instruisent du dedans ou du dehors d’un royaume, étudient le gouvernement, deviennent fins et politiques, savent le fort et le faible de tout un état, songent à se mieux placer, se placent, élèvent, deviennent puissants, soulagent le prince d’une partie des soins publics. Les grands, qui les dédaignaient, les révèrent heureux s’ils deviennent leurs gendres. » - Voilà, monsieur, ce qu’a été, comme corps, la noblesse française sous l’ancienne monarchie; ainsi on l’a vue à la veille de la révolution; ainsi elle est revenue de l’émigration non corrigée, quoique sévèrement punie, n’ayant rien appris ni rien oublié.