Alain Vité
24/10/2011
Ce que vous décrivez dans votre article rejoint la théorie du crime organisé, telle que les dirigeants de forces de police la conçoivent.
Selon les forces de police, le crime organisé n’est pas une société coordonnée, ni structurée autour de stratégies partagées. Ce sont des familles et bandes de truands opportunistes, qui ont quelques objectifs communs (contrôler la police, entre autre) du fait qu’elles oeuvrent dans les mêmes secteurs d’activité. En dehors de ces points de convergence, ils se font concurrence et s’étripent entre eux si le jeu en vaut la chandelle, et sur une durée limitée.
La durée limitée est importante pour comprendre l’évolution de nos sociétés capitalistes. Les organisations criminelles ont un besoin irreppressible de gagner de l’argent, c’est ce qui les anime. Au delà d’une certaine durée, elles ne savent pas contenir leur soif ni leur faim. Elles cèdent à la tentation d’un coup facile, même si celui ci met en danger le projet à long terme.
C’est ce qui est en train de se passer avec la société occidentale : l’avidité est devenue la valeur centrale, et avec elle, la tentation des coups faciles et la perte de vue à long terme. Tout est fait pour gagner vite, au détriment du futur, comme le montrent les faillites en cascade et les mouvements frénétiques des marchés.
Et à propos des théories du complot, cela vaut aussi pour les organisations telles Bilderberg, trilatérale et autres rassemblements de puissants dirigeants du monde. Ils sont comme le crime organisé, au delà de quelques objectifs communs, leur avidité les empêche de coopérer réellement, ce que prouve l’état du monde actuellement.
D’ailleurs, on n’en parle presque plus…
Il n’y a donc rien de surprenant aux dérives mafieuses de nos sociétés occidentales, c’est ce qui arrive lorsque l’équilibre entre avidité et solidarité est rompu, ou entre l’individu et le groupe. Le soviétisme rejetait l’individu, et le collectivisme a tout détruit ; l’occident fait l’inverse avec le même résultat, l’individualisme détruit tout.
Alain Vité
24/10/2011
cf. mon message précédent : “[...] s’étripent entre eux si le jeu en vaut la chandelle, et sur une durée limitée.”
Il y a une erreur.
C’est la coopération entre bandes criminelles qui a une durée limitée, du fait de la tentation et de la concurrence.
Franck du Faubourg
25/10/2011
Il s’agit réellement du sujet brulant.
Il est toutefois surprenant de noter d’une façon générale ces tentatives perpétuelles d’éliminer toute idée de conspiration, notamment financière.
Par exemple, les conditions qui ont précédées la naissance de la FED montrent clairement les manoeuvres engagées par ce Club de grands banquiers (tels JP Morgan, qui imposait sa “règle de chef capo”, si on peut dire)
-Plus récemment, les frasques d’une Goldman Sachs ont été mises à nu, par un Taibbi certes, mais aussi - finalement- par une commission ad hoc qui a engagé des poursuites contre certaines des principales banques occidentales et en particulier US.. qui se sont soldées par des amendes dérisoires, eu égard aux montants en jeu. Mais le fait est désormais acquis. Officiellement.
Le vrai gros morceau porte sur la critique - et la remise en question de la structure du réseau des banques centrales occidentales, inclus la BRI. Ron Paul par exemple a passé sa vie politique a dénoncer la FED.. et les mouvements OWS sont en général assez clairs à ce propos.
Pour traiter un sujet d’actualité, chacun serait bien avisé de se renseigner sur le dernier coup fourré très européen et parfaitement machiavélique: le MES qui doit prendre le relais du Fond Européen de Stabilité Financière
Conspiration, magouilles, complot?
on serait tenté d’y coller toutes ces dénominations!
Un beau cas d’école..
Quelques liens:
http://blog.crottaz-finance.ch/?p=8304
http://www.courtfool.info/fr_MES_le_nouveau_dictateur_Europeen.htm
http://www.solidariteetprogres.org/Allemagne-Les-pouvoirs-exorbitants-du-MES-reveles-et-denonces_08087
..et le pavé (en anglais uniquement)
http://consilium.europa.eu/media/1216793/esm%20treaty%20en.pdf
Dedef
25/10/2011
Les liens sources:
Revealed the capitalist network that runs the world
Updated 13:15 24 October 2011 by Andy Coghlan and Debora MacKenzie Magazine issue 2835.
et sur arxiv.org le texte original de l’étude:
The network of global corporate control
Stefania Vitali, James B. Glattfelder, Stefano Battiston
(Submitted on 28 Jul 2011 (v1), last revised 19 Sep 2011 (this version, v2))
The structure of the control network of transnational corporations affects global market competition and financial stability. So far, only small national samples were studied and there was no appropriate methodology to assess control globally. We present the first investigation of the architecture of the international ownership network, along with the computation of the control held by each global player. We find that transnational corporations form a giant bow-tie structure and that a large portion of control flows to a small tightly-knit core of financial institutions. This core can be seen as an economic “super-entity” that raises new important issues both for researchers and policy makers.
Comments: Main Text (10 pages, 3 figures and 1 table) and Supporting Information (26 pages, 7 figures and 4 tables), 2nd version (with minor comments, typos removed, detailed acknowledgement, better referencing of Supporting Information)
Subjects: General Finance (q-fin.GN); Social and Information Networks (cs.SI); Physics and Society (physics.soc-ph)
Cite as: arXiv:1107.5728v2 [q-fin.GN]
Submission history
From: James Glattfelder B [view email]
[v1] Thu, 28 Jul 2011 14:57:51 GMT (1668kb)
[v2] Mon, 19 Sep 2011 14:36:01 GMT (1413kb,D)
http://arxiv.org/abs/1107.5728v2
et le texte lui même en PDF:
http://arxiv.org/pdf/1107.5728v2
DedefGM
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