Eric Gaillot
11/12/2013
La situation syrienne est certainement très intéressante mais j’aimerais vous partager mon sentiment sur le fait que la situation en France n’est guère meilleure. Certes, nous n’avons pas des bombes qui nous tombent sur la tête. Du moins, pas des bombes lâchées par des avions de combat sauf que nous recevons en permanence des bombes administratives qui s’appelle taxes, impôts, compétitivité, austérité, etc. Ce sont des bombes que l’on peut qualifier de soft mais dont les effets sont aussi destructeurs et dévastateurs que des vraies bombes syriennes.
De mon point de vue, elles le sont même davantage parce que les gens ne se rendent pas compte qu’ils sont bombardés et, donc, ils ne réagissent pas comme s’ils s’attrapaient de vraies bombes qui font cracher le sang.
C’est le pourquoi de la toute puissance du Système. Ce Système a trouvé la solution pour nous exterminer sans que nous nous en rendions compte.
C’est en tout cas ce que je comprends de vos analyses.
Bien cordialement.
Théo TER-ABGARIAN
11/12/2013
Laffaire Seymour Hersh est proprement stupéfiante. Elle souligne la nature de nos «démocraties », leur faiblesse et leur caducité et elle démontre jusquà quel point le système est vicié, mettant la réalité des faits et des informations sous un embargo total. Non informé, le citoyen ne peut donc rien décider de son destin et tout le dispositif dit «démocratique» devient une vaste farce.
Là, cest énorme. Non seulement une guerre allait allègrement être déclenchée contre la Syrie sur des faits bidonnés mais les faiseurs dopinion nont fait nullement marche arrière mais comme vous le dites sans tout à fait voir en qui cela est énorme : « ils opposent à toutes les vérités une impeccable fin de non-recevoir ».
«Ils opposent à toutes les vérités une impeccable fin de non-recevoir ».
Cest hallucinant. Le Monde, fer de lance du bellicisme médiatique en France va jusquà faire jouer contre Seymour Hersh la petite musique dun «avatar du conspirationnisme», ce conspirationnisme nauséabond (ici faire jouer les images mentales). Ce même journal Le Monde qui, le printemps dernier, avec le service communication du Quai dOrsay, avait bidonné un article censé prouver lusage par Damas de gaz dans le quartier de Jobar. Bobard que les sphères gouvernementales ont soutenu alors contre vent et marée avec cette «impeccable fin de non-recevoir».
Vous dites que cest lopinion américaine qui, finalement, a fait plier la Maison Blanche dans sa volonté daller en guerre, ce serait trop beau. Je pense que cette guerre était mal partie, que seul des grands sous-corticaux comme M. Hollande ou Fabius pouvaient penser que ce serait de la rigolade comme en Libye et que, ma foi, les dégâts seraient limités
Trop dincapacité à secondariser tue la capacité à agir : quon se rappelle leffarant numéro de L. Fabius avec Kerry sur le perron du Quai dOrsay lété dernier, il suffisait de regarder la mine ahurie de Kerry voyant Fabius faisant son numéro de comedia del arte sur les petites victimes des gaz de la Ghouta, gesticulations de mauvais acteur pour comprendre que «ça» ne prenait pas. Kerry semblait à la fois douter de la santé mentale de Fabius, et plus grave de la légèreté avec laquelle ce gars-là lenvoyait droit dans une troisième guerre mondiale comme on va prendre place dans le public à un tournoi de Roland Garros.
Théo TER-ABGARIAN
11/12/2013
Laffaire Seymour Hersh est proprement stupéfiante. Elle souligne la nature de nos «démocraties », leur faiblesse et leur caducité et elle démontre jusquà quel point le système est vicié, mettant la réalité des faits et des informations sous un embargo total. Non informé, le citoyen ne peut donc rien décider de son destin et tout le dispositif dit «démocratique» devient une vaste farce.
Là, cest énorme. Non seulement une guerre allait allègrement être déclenchée contre la Syrie sur des faits bidonnés mais les faiseurs dopinion nont fait nullement marche arrière mais comme vous le dites sans tout à fait voir en qui cela est énorme : « ils opposent à toutes les vérités une impeccable fin de non-recevoir ».
«Ils opposent à toutes les vérités une impeccable fin de non-recevoir ».
Cest hallucinant. Le Monde, fer de lance du bellicisme médiatique en France va jusquà faire jouer contre Seymour Hersh la petite musique dun «avatar du conspirationnisme», ce conspirationnisme nauséabond (ici faire jouer les images mentales). Ce même journal Le Monde qui, le printemps dernier, avec le service communication du Quai dOrsay, avait bidonné un article censé prouver lusage par Damas de gaz dans le quartier de Jobar. Bobard que les sphères gouvernementales ont soutenu alors contre vent et marée avec cette «impeccable fin de non-recevoir».
Vous dites que cest lopinion américaine qui, finalement, a fait plier la Maison Blanche dans sa volonté daller en guerre, ce serait trop beau. Je pense que cette guerre était mal partie, que seul des grands sous-corticaux comme M. Hollande ou Fabius pouvaient penser que ce serait de la rigolade comme en Libye et que, ma foi, les dégâts seraient limités
Trop dincapacité à secondariser tue la capacité à agir : quon se rappelle leffarant numéro de L. Fabius avec Kerry sur le perron du Quai dOrsay lété dernier, il suffisait de regarder la mine ahurie de Kerry voyant Fabius faisant son numéro de comedia del arte sur les petites victimes des gaz de la Ghouta, gesticulations de mauvais acteur pour comprendre que «ça» ne prenait pas. Kerry semblait à la fois douter de la santé mentale de Fabius, et plus grave de la légèreté avec laquelle ce gars-là lenvoyait droit dans une troisième guerre mondiale comme on va prendre place dans le public à un tournoi de Roland Garros.
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