Forum

Article : Le général Allen, le massacre afghan et leur “barbarie intérieure”

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

Peut-on aller plus loin ?

Jack

  18/03/2012

“There will be moments like this when you’re searching for the meaning of this loss,“ Allen continued. “There will be moments like this, when your emotions are governed by anger and a desire to strike back. Now is not the time for revenge, now is the time to look deep inside your souls, remember your mission, remember your discipline, remember who you are.”
...
«Dans son règne rationnel sur toute la planète, la civilisation européenne n’a pas dissous la barbarie en conquérant de lointaines steppes ou de nouveaux déserts ; elle l’a introduite en son sein et s’est laissée gagner par son propre processus de dissolution, irriguant de son sable ses déserts intérieurs.» Le terme est bien justement employé par Mattei, que nous employons souvent nous-mêmes tant il définit cette évolution intérieure des psychologies entraînées par le Système dans son propre processus d’autodestruction : la dissolution de soi-même.

La civilisation européenne ritualisé la barbarie et en même temps elle l’a quand même portée à un degré jamais atteint auparavant.. Pour tuer plusieurs dizaines de millions de personnes en 6 ans pendant la deuxième guerre mondiale, il fallait être sacrément barbare et l’ensemble des Européens s’est complu dans cette barbarie, qui d’ailleurs fut prolongée par celle des guerres coloniales puis des guerres impérialistes.

Le barbare du temps jadis était violent et cruel mais il obéissait à sa propre conscience, ce qui n’est plus le cas du soldat moderne. On demande à ce dernier d’obéir sans réfléchir, c’est à dire de faire taire sa conscience et de faire parler ses tripes sur commande. Pour faciliter cela, on a normalisé les signes de la barbarie : les grades, insignes, barettes, médailles et tout le clinquant militaire ont remplacé les plumes, peintures de guerre, crânes, scalps mais l’inspiration reste la même. Toutefois, le guerrier Amérindien ou Zoulou devait conquérir et récolter lui-même les insignes de son courage et de sa valeur et se les attribuer seulement s’il les méritait alors que le soldat moderne doit mériter, à force d’abnégation, d’obéissance, et d’oubli de soi,  l’assentiment de ses maître avant de se voir attribuer le droit d’arborer sa récompense, une médaille, par exemple. Il est donc plus proche par l’esprit, d’une espèce de moine-soldat que d’un barbare véritable.

Le barbare d’antan exerçait sa barbarie librement. Le soldat d’aujourd’hui n’est plus qu’un outil entre les mains d’autres hommes, les vrais barbares d’aujourd’hui, ceux qui le sont par l’esprit, et qui s’en servent pour terroriser et opprimer.

C’est un outil qui finit par avoir conscience (à nouveau) de ce qu’il est devenu et qui parfois, se révolte contre cette dégradation qu’il perçoit comme le fruit d’une tromperie. Ce soldat qui a tué pour son compte a retrouvé l’esprit des barbares d’antan. Du moins, il a essayé d’opérer pour son compte.  Il s’agit d’un acte de résistance qui ne présage rien de bon pour les armées de l’OTAN.

Ce qu’il a fait n’est en rien honorable, mais si on considère qu’en le faisant, il a porté un coup à la source de son oppression, le système qui s’est servi de lui, alors force est de reconnaître qu’il a fait un pas vers sa libération. Si d’autres l’imitent, et ce sera le cas, c’est toute la construction impérialiste qui s’effondrera.

Si on examine la situation sous cet angle, la victoire des Talibans est totale, y compris et surtout sur le plan moral et d’une façon qui ne laisse plus aucune place au doute.

Venus paraît-il lutter contre ce qu’ils présentaient comme une forme de barbarie ( par exemple dynamiter les fameux Bouddhas de Bâmiyân) les Alliés ont été petit à petit conduits à renoncer à tout ce qu’ils prétendait défendre, pour en arriver à ce que leurs soldats commettent des atrocités qui n’ont aucun équivalent dans le camp d’en face.

Que leur reste-t-il ? Changer de théâtre pour aller tenter de faire oublier ailleurs (en Syrie, par exemple) cette prestation minable et faire un pas de plus vers la dissolution ?

Chacun chez soi, les vaches seront bien gardées.

Daniel

  19/03/2012

> les Alliés ont été petit à petit conduits à renoncer à tout ce qu’ils prétendait défendre, pour en arriver à ce que leurs soldats commettent des atrocités qui n’ont aucun équivalent dans le camp d’en face.

Certes, mais ne vous leurrez pas : c’est uniquement par manque d’occasion ; le comportement d’une armée musulmane d’occupation ne manquerait pas de rehausser le niveau d’ignominie…

Que dit l'Histoire ?

Jack v.

  19/03/2012

@Daniel
Vous êtes dans l’erreur. Vous lirez avec profit une histoire de la Terre Sainte, ou de l’Espagne ou de tout autre lieu où les deux civilisations se sont côtoyées.

Suite

Daniel

  19/03/2012

Sur l’esclavage : http://www.amazon.fr/n%C3%A9griers-terre-dislam-premi%C3%A8re-VIIe-XVIe/dp/2262027641/ref=pd_sim_b_31

De toutes façons, là n’est pas mon propos ; même si ces gens n’étaient pas parmi les pires barbares, il ne sont pas chez eux chez nous ; l’Europe au Européens ! L’immigration est LA façon pour l’oligarchie de contrôler des peuples désunis et désinformés.

Pour Jack V.

Daniel

  19/03/2012

Que les civilisations musulmanes et chrétiennes se soient côtoyées, je n’en doute pas.
Ce qui a déterminé la Renaissance, c’est, outre l’arrivée des savants et de leurs textes des grecs anciens en Italie, le fait, qu’ayant - enfin - chassé les musulmans d’Espagne, celle-ci a pu, pour le bien (dont débarrasser le monde de la religion inca) comme pour le mal, aller découvrir les Amériques.
Quant au comportement des musulmans en Albanie, en Grèce, en Bosnie (au pourtant si beau drapeau angevin !) au Timor, ou entre eux en Libye et en Syrie, il est pour le moins révélateur d’une barbarie renforcée par une religion qui n’est qu’une machine de guerre.

Quelques livres pour vous nettoyer la tête de la propagande multiculturelle actuelle du système oligarchique :