Lambrechts Francis
27/10/2006
... L’atmosphère n’a guère de mémoire. Il a un temps de réponse très court aux perturbations dont il est l’objet et il évolue très rapidement ... L’océan présente un temps d’évolution plus long et, donc, une bien meilleure mémoire ... c’est le partenaire le plus lent, l’océan, qui impose son rythme à la variabilité climatique.
7°) Conclusion : le Gulf Stream, la circulation thermohaline et le climat :
Que reste-t-il finalement de l’originalité du Gulf Stream dans le système climatique ? C’est moins qu’il transporte de l’eau chaude vers le nord , le Kuroshio le fait aussi dans le Pacifique, que le fait que cette eau soit très salée, condition indispensable de la formation des eaux profondes en Mer du Groenland , de la circulation thermohaline ,du tapis roulant et des flux de chaleur particulièrement élevés dans l’Atlantique nord. C’est grâce au sel qu’il transporte que le débit du Gulf Stream et les quantités de chaleur qu’il véhicule sont plus élevés que ceux du Kuroshio. Que le réchauffement climatique mette un terme à la formation d’eaux profondes en Mer du Groenland, non pas du fait d’une moindre salure du Gulf Stream mais en raison d’un excès d’eau douce dans les régions arctiques, et la situation de l’Atlantique sera comparable à celle actuelle du Pacifique. ...
C’est le résultat direct du surplus de chaleur transporté par les courants dans l’Atlantique nord mais s’il y participe comme « transporteur » le Gulf Stream n’en est pas le moteur ; c’est la formation des eaux profondes en Mer du Groenland qui en est la cause. On peut supposer qu’en cas de défaillance de ce processus la Norvège connaîtrait le climat de l’Alaska et Brest celui de Vancouver. On est encore loin du climat glaciaire que nous promettent les catastrophes hollywoodiennes !
S’il n’est pour rien dans l’interruption possible de la circulation thermohaline la pérennité du Gulf Stream doit nous rassurer car elle est la garantie qu’à un moment ou un autre elle pourra reprendre comme elle le fit toujours régulièrement au cours des six cent mille dernières années à travers les multiples vicissitudes qui jalonnent les périodes glaciaires et interglaciaires. ( http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier637-1.php )
( NB : “On peut supposer qu’en cas de défaillance de ce processus la Norvège connaîtrait le climat de l’Alaska et Brest celui de Vancouver. On est encore loin du climat glaciaire que nous promettent les catastrophes hollywoodiennes ! ”
“S’il n’est pour rien dans l’interruption possible de la circulation thermohaline la pérennité du Gulf Stream doit nous rassurer car elle est la garantie qu’à un moment ou un autre elle pourra reprendre comme elle le fit toujours régulièrement… “)
Roland Trique
28/10/2006
Cf. Pour la Science du mois d’octobre, si je me souviens bien. Cette histoire de Gulf Stream réchauffant l’Europe est un mythe : la quantité de chaleur qu’il transporte est largement insuffisante pour expliquer les températures moyennes en Europe. De plus, le nord-ouest de l’Amérique a lui aussi un climat doux, or le courant équivalent au Gulf Stream, le Kuroshio, ne suit pas du tout le même trajet à travers l’océan Pacifique. Si l’Europe a un climat océanique, c’est essentiellement du fait des masses d’air, qui elles doivent leurs trajectoires à la rotation de la planète…
Du reste, l’essentiel des “preuves” concernant un éventuel changement climatique résiste très difficilement à une étude un tant soit peu attentive….
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