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Article : Le Pentagone et la Zbellion de 2025

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L'être et le néant

jc

  10/06/2020

PhG: "Les remarques les plus importantes porteront donc sur l’ontologie et la chronologie de la chose. Dans ce qui nous est présenté par JLASS-2018, en quelque sorte “l’essence précède l’existence” : il y a une organisation qui se met en place, dans un but bien défini d’insurrection de la Génération-Z contre le Système."

Je note avec plaisir le côté typiquement lamarckien de cette remarque. De ce que j'ai lu de Guénon (dans le texte) et de Sartre (par ouï-dire), ces deux auteurs ont des vues diamétralement opposées sur la question des rapports entre l'essence et l'existence.

Dans le chapitre II (Materia signata quantitate) de "Le règne de la quantité et les signes des temps", Guénon tend, à mon avis, à néantifier la substance universelle:

"...il n’y a de puissance pure que la substance universelle, qui ne se situe pas seulement au-dessous de notre monde (substantia, de sub stare, est littéralement « ce qui se tient dessous », ce que rendent aussi les idées de « support » et de « substratum »), mais au-dessous
de l’ensemble de tous les mondes ou de tous les états qui sont compris dans la manifestation universelle. Ajoutons que, par là même qu’elle n’est que potentialité absolument « indistinguée » et indifférenciée, la substance universelle est le seul principe qui puisse être dit proprement « inintelligible », non pas parce que nous sommes incapables de la connaître, mais parce qu’il n’y a effectivement rien à connaître en elle ..."

Je suis d'accord avec cette citation à condition d'en inverser la fin (pour ne pas néantifier la substance universelle):  non pas parce qu’il n’y a effectivement rien à connaître en elle, mais parce que nous sommes incapables de la connaître.

Mathématiquement la substance universelle des métaphysiciens est pour moi à rapprocher de la somme amalgamée universelle que les mathématiciens rencontrent dans certaines catégories -graphe dénombrable universel, espace métrique dénombrable (ou séparable) universel- et cherchent à unifier en une théorie unique -théorie des ponts, actuellement conjecturale, d'Olivia Caramello-.

Toujours mathématiquement la substance universelle est, selon moi, à mettre en regard d'une fonction indéterminée, différentiable mais indifférenciée, fonction que René Thom considère comme l'analogue de l'oeuf totitoptent de l'embryologie animale (Thom part de cette analogie -pour lui fondamentale- pour théoriser l'embryologie (SSM, 2ème ed. p.32)).

Daniel Rops (cité à plusieurs reprises dans la fin du tome II et dans le tome III-1 de "La Grâce de l'Histoire"): "Dans cette lutte prodigieuse entre la matière rétive et la volonté créatrice…"