michel BESCOND
29/09/2011
Il y a quelque chose de l’ordre d’un fétichisme, entretenu par le système lui-même et à dessein (celui de faire “patienter”), à voir réapparaître si souvent et sous des plumes si variées, cette insistance sur l’horizon symbolique des élections, généralement présidentielles, qu’elles soient étasuniennes ou hexagonales.
La crise, voire la crise finale, n’a pas besoin d’un rendez-vous avec l’électorat, son rythme n’est pas celui d’une campagne, ces campagnes dont on saoule le bon peuple pour le convaincre qu’il est bien en “démocratie”, (au cas où il commencerait à concevoir que ce n’est que du “capitalo-parlementarisme” comme dit Alain Badiou).
Il faut au contraire parier sur le fait que l’accélération en cours depuis le début 2011 (et l’entrée en lice des forces “Printemps arabe”) va nous faire gagner un temps considérable et précieux (au regard de l’ enjeu, c’est-à-dire tout simplement l’avenir de l’espèce ) , et qu’en avril 2012 (pour les hexagonaux) ou en novembre 2012 (pour les étasuniens) les jeux seront faits et les dés jetés, les-dits scrutins révélant ainsi ( “apocalypse” au sens propre) leur caractère de farce tragique.
Francis Lambert
29/09/2011
“Ce syndrome du suivisme aveugle de la tendance serait de peu de conséquence si des programmes de trading informatisés nétaient asservis au newsflow concernant les valeurs cotées.
Peu importe quune étude soit redondante, stupide ou mal argumentée, lordinateur ne retient que lupgrade ou le downgrade et indexe sans aucun esprit critique la recommandation dans son évaluation du risque de hausse ou de baisse du titre.
▪ Nous avons affaire à des systèmes experts danalyse lexicale qui balayent toute linformation disponible sur internet (sur tous les sites officiels, sur tous les blogs, dans toutes les langues) et qui réagissent pratiquement en temps réel. Cest pourquoi une rumeur totalement dénuée de fondement peut provoquer autant de dégâts en quelques minutes sur des entreprises cotées.
Le temps quelles démentent parce quil faut malgré tout vérifier en quoi linformation est fausse et si possible quel peut en être la source avant de publier un communiqué , le mal est fait.
Les expressions dégradation, réduction dobjectif, incertitudes sur les marges entraînent des liquidations en moins de temps quil nen faut pour quun humain doté de sa seule paire dyeux ait seulement fini de lire le titre dun article.
Ces mêmes systèmes pseudo-intelligents (qui ne se voient pas) sont à la manoeuvre lorsque paraît une statistique économique importante. La dépêche (ce qui se voit) a tout juste le temps de sinscrire sur les écrans que le CAC 40 (par exemple) gagne ou perd 50 points sans même quun seul contrat sur indice soit traité.
Lanalyse de la totalité du texte accompagnant le chiffre brut est déjà interprétée et transformée en un flux de milliers dordres avant quun opérateur relié à ses clients par téléphone ait eu le temps de saisir le commencement dun ordre sur son clavier.”
Philippe Béchade sur http://la-chronique-agora.com/un-coup-de-blues-sur-les-marches/
La manipulation décuplée par l’automatisation
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