Francis Lambert
03/07/2009
L’étude récente d’un historien allemand, Le Mythe de la Blitzkrieg (éditions Belin) de Karl-Heinz Frieser suggère que cette technique fut moins le résultat d’une préparation que le fruit des événements sur le terrain et du zèle de quelques généraux (Heinz Guderian ou Erwin Rommel, par exemple).
Les forces allemandes sont en effet moins motorisées en 1940 que les forces britanniques. Les chefs politiques et militaires sont divisés en deux camps : conservateurs fidèles aux principe de la guerre de position (comme sous la Première Guerre mondiale) et progressistes plus enclins à la guerre de mouvement.
L’armée allemande de 1940 était bien inférieure en nombre et en qualité aux armées de l’Ouest1. Frieser relève qu’à peine la moitié des forces allemandes (5,4 millions d’hommes mobilisées en 1940) étaient normalement équipées. Le répit donné par la drôle de guerre a profité aux Allemands qui s’entraînaient pendant que beaucoup de soldats français restaient cantonnés dans la Ligne Maginot.
Hitler n’était pas, en dépit de la propagande, un chef éclairé. Avant la victoire en France, la construction de blindés n’aurait pas été une priorité, Hitler préférant l’artillerie lourde. (...)
Extrait de http://fr.wikipedia.org/wiki/Blitzkrieg
Ni ANDO
04/07/2009
Le 17 décembre 2008, lagence RIA Novosti a indiqué que la Russie était en train de livrer à lIran des systèmes de missiles antiaériens S-300. De quelle manière le rapport des forces va-t-il évoluer dans cette région si lIran reçoit effectivement ces missiles ?
Par Ilia Kramnik, RIA Novosti, 19 décembre 2008
“Les possibles fournitures de systèmes de missiles sol-air S-300 à lIran sont depuis longtemps un casse-tête pour les Etats-Unis et leurs alliés. Ces dernières années, divers médias ont périodiquement annoncé la signature dun contrat portant sur la livraison de systèmes antiaériens à long rayon d’action ou même leur expédition réelle. Ces informations, qui provenaient généralement de sources iraniennes, étaient ensuite démenties de source russe.
Le 17 décembre 2008, lagence RIA Novosti a indiqué sur son site, citant des sources confidentielles, que la Russie était en train de livrer à lIran des systèmes de missiles antiaériens S-300 ce qui, compte tenu des déclarations antérieures, équivaut très probablement à la reconnaissance du fait des fournitures. De quelle manière le rapport des forces va-t-il évoluer dans cette région si lIran reçoit effectivement ces missiles ?
Avant de répondre à cette question, il faut dabord savoir ce que sont ces systèmes et combien les forces armées de la République islamique en recevront exactement. Il a été dit à maintes reprises que lIran comptait acquérir cinq batteries de S-300PMU, soit jusquà 20 systèmes (60 tubes de lancement) selon la composition des batteries. Chaque tube de lancement emporte quatre missiles 48N6E (48N6E2 pour les PMU-2), dune portée de 150 kilomètres (200 km pour les missiles 48N6E2). Chaque tube de lancement en groupe de trois est capable de détruire simultanément six cibles, engageant contre elles jusquà douze missiles. Ainsi, une batterie composée de quatre systèmes est à même de repousser simultanément une attaque aérienne opérée par vingt-quatre avions, puis de modifier sa position, de recharger et de se préparer rapidement à repousser une deuxième attaque.
Il faut savoir que les systèmes S-300 ont eux-mêmes besoin dêtre protégés et que lIran peut utiliser à cette fin les systèmes Tor-M1 et les systèmes chinois FM-80. Couplés aux S-300, ces systèmes à court rayon daction permettent de créer un système de défense antiaérien stable, capable de protéger aussi bien un site menacé que soi-même. Dans cette configuration en tandem, le S-300 aura le rôle du “bras long” qui intercepte les cibles difficiles à de grandes distances tandis que les systèmes de combat rapproché protègeront le site menacé et les S-300 contre les missiles de croisière, les avions de combat et les drones ayant réussi à percer la défense.
Les cinq batteries de systèmes S-300 influenceront sensiblement non seulement le niveau de protection du site (des sites ?) menacé mais aussi la capacité de défense du pays dans son ensemble. La fourniture de systèmes antiaériens modernes permet de redéployer les systèmes plus anciens vers dautres régions du pays, renforçant ainsi la densité de DCA. Si lIran parvient à déployer les systèmes russes et à maîtriser le commandement du dispositif dans les conditions nouvelles, les dommages totaux susceptibles dêtre causés par la défense antiaérienne pourraient dépasser le seuil admissible pour les ennemis potentiels de lIran.
Les S-300 ne garantissent bien évidemment à lIran ni linvincibilité ni, encore moins, linvulnérabilité. LArmée de lAir et laviation navale des Etats-Unis seront capables, en cas de besoin, de percer ce type de défense. Ce nest quune question de temps et de définition du niveau de pertes acceptable. Cette question pourrait finalement devenir un argument capital aux mains des adversaires dune opération militaire contre lIran, permettant de retirer pour longtemps de lordre du jour léventualité dun conflit armé entre lIran et les Etats-Unis”.
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Lors des essais de ce système d’armes, avant sa mise en service donc, les ingénieurs russes estimaient les chances de coup au but de 95 à 100% selon le type de cible (chasseur, bombardier, missile de croisière). Disons 90% par prudence. Si une batterie peut réellement atteindre 24 cibles volantes simultanément cela fait un total de 120 cibles atteignables sur une première frappe et 240 sur deux tirs soit un minimum de 216 cibles détruites sur deux tirs consécutifs. C’est en effet dissuasif. Ceci dit, comme pour tout système d’armes sophistiqué de ce niveau, il faudra attendre un affrontement réel pour l’évaluer.
Enfin, le S300 est déjà dépassé par le S400, déjà en service en Russie.
Moscow to deploy S-400 air defense systems in northwest Russia
07/ 02/ 2008
MOSCOW, February 7 (RIA Novosti) - Advanced S-400 anti-aircraft / anti-missile systems will be deployed in northwest Russia in the near future, an army commander said on Thursday.
“S-300 systems, currently in service in northwest Russia, will soon be replaced by the new S-400 Triumf [SA-21 Growler] system,” said Lt. Gen. Vladimir Sviridov, the Leningrad Region Air Force and Air Defense Army commander.
The S-400 is designed to intercept and destroy airborne targets at a distance of up to 400 kilometers (250 miles), twice the range of the U.S. MIM-104 Patriot, and 2.5 times that of the S-300PMU-2. The S-400 Triumf is to form the core of Russia’s theater air and missile defenses through 2020, or even 2025. Russia said last month it would deploy a second S-400 regiment at the end of 2008.
The first S-400 battalion to be deployed was put into service to protect airspace around Moscow and industrial zones in central Russia. The system is capable of effectively engaging stealth aircraft, cruise missiles, and ballistic missiles, with a range of up to 3,500 kilometers (2,200 miles) and a speed of up to 4.8 kilometers (3 miles) per second. A regular S-400 battalion comprises at least eight launchers with 32 missiles and a mobile command post, according to various sources. The new state arms procurement program until 2015 stipulates the purchase of enough S-400 air defense systems to arm 18 battalions during this period.
The Russian Air Force Special Command currently provides air defense for 140 strategic sites in 13 regions of central Russia, including administrative, industrial, and transportation facilities, as well as nuclear power stations.
http://en.rian.ru/russia/20080207/98672029.html
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17/08/2007
S-400, le super-Patriot russe.
La Russie vient de mettre en service ce qui pourrait être le meilleur missile de défense aérienne au monde. Depuis le 6 août, le premier bataillon de missile S-400 Triumf (nom de code Otan : SA-20) est opérationnel à Elektrostal, une ville située à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Moscou.
Le S-400 est à la fois un système capable d’engager des avions, mais aussi des missiles et cela à très longue portée. Sa portée maximale serait de 400 kilomètres (soit le double des Patriot PAC3 américains), jusqu’à une altitude de 30 kilomètres. “C’est un élément clé dans la construction d’un bouclier antimissile de théâtre” assurent les militaires russes. Des essais, conduits les 12 et 13 juillet sur le site de Kapustin Yar, dans la région d’Astrakhan, ont permis d’intercepter deux cibles : l’une volant à 2,8 km/sec (10.000 km/h) et l’autre à une altitude de 56 kilomètres. Cette altitude correspond à la moitié de l’apogée d’un missile intercontinental. Selon l’armée russe, le S-400 est destiné à intercepter des missiles d’une portée maximale de 3500 kilomètres, jusqu’à des vitesses de plus de Mach 15. Le système S-400 peut également tirer un missile plus léger, le 9M96, conçu pour l’interception des missiles de croisière (volant à basse altitude) jusqu’à 120 kilomètres.
Le S-400, construit par NPO Almaz, sera présenté publiquement pour la première fois lors du salon de l’aérospatial Maks qui se déroulera à Moscou du 21 au 26 août. D’ici 2015, la Russie souhaite équiper 20 divisions, à raison d’un bataillon de 8 à 12 lanceurs par division. Le S-400 sera proposé à l’exportation à partir de 2009, assure son fabriquant. La Chine est déjà sur les rangs pour en acquérir”.
Exocet
04/07/2009
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