Ni ANDO
22/06/2009
Reste à savoir si cette idée presque assumée d’un démembrement harmonieux, paisible (dans la joie sans doute) du territoire politiques des Etats-Unis rencontrera la ferveur enthousiaste, émue, de l’establishment de la cote est. Nous avions “diviser pour régner”. Nous aurons “divisons nous pour régner”. Ou “plus petits nous sommes, plus puissants nous redeviendrons”. Cette “dévolution” est, en quelque sorte, l’opposé de la tendance actualisante chère aux psychologes humanistes. Qui aurait pu croire qu’un jour le mot d’ordre américaniste se métamorphoserait en “small is beautiful” et “pour vivre heureux, vivons cachés”!.
thierry .
23/06/2009
Bonjour Dedefensa,
intéressant article -comme les autres!- qui ouvre des horizons :
à propos du projet européen, on a eu parfois l’impression que la dévolution -nommée alors “régionalisation”- des Etats qui composent l’Europe était un peu considérée comme une étape future et évidente, sinon clairement exprimée.
A faire du mauvais esprit, on pourrait penser que les politiques de décentralisations qui ont été développées, notamment en France, pourraient être des préparations discrètes à ce genre de projet.
Et celà pourrait nous donner une idée de la silhouette du futur “nouvel ordre mondial” rêvé :
Une autorité suprême, s’appuyant sur des pouvoirs financiers et militaires-policiers mondialisés, qui chapeauterait et dominerait des “régions” prétendument autonomes, mais en fait étroitement quadrillées et gérées.
On en a déjà l’eau à la bouche !
Un tel projet pourrait-il être viable, ou sera-t-il emporté dans une anarchie généralisée ?
On le verrait bien s’imposer après un épisode de guerre entre blocs ...
Cordialement Thierry
Stephane Eybert
23/06/2009
Il est bien sur naturel pour un americaniste que ce qui arrive aux USA doivent aussi arriver aux autres pays. Ainsi, peut être la Rusie et la Chine devront t’elles aussi se devolutioner ? Peut etre que l’on pourrait leur envoyer un americaniste leur soumettre cette proposition. Si cela est fait avec suffisemment d’entousiasme et de foi joyeuse par un missionaire americain, ou mieux, par son apprenti europeen, les russes et les chinois ne pourront qu’applaudir en coeur a cette prodigieuse idee !
PEB
23/06/2009
L’exemple de la Chine est plutôt mal choisi. L’autocratie est le moyen auquel on eut recours les fils du Ciel pour conjurer les divisions qui ont marqué profondément son Histoire. Pensons à la période des printemps et des automnes et des royaumes combattants ou celle des trois royaumes. Jusqu’à aujourd’hui, il y a deux Chines: populaire et nationale. (En fait, depuis que le zoo de Taipei a accueilli deux pandas du Sichuan, les deux n’en font plus qu’une). Le Tibet est tenu d’une main de fer. Le Parti souhaite surtout que les affaires roulent et lâchent éventuellement la bride dans ce domaine.
Le plus mauvais exemple serait l’indépendance de l’Ecosse qui déchirerait l’acte d’union de 1707 et le Royaume-Uni avec. C’est une sécession d’un Nord contre un Sud. N’oublions pas non plus que la nation américaine s’est construite sur le modèle-obstacle de l’unité britannique. Comme par hasard, la croix sudiste reprend le modèle de Saint-André.
Le SNP ne cesse de tracer sa route en Ecosse. Ironie du sort: en tant que député écossais, Gordon Brown serait, le cas échéant, ipso facto renvoyé de Westminster, siège d’un Parlement réduit à la seule Angleterre (Pays de Galles et Irlande du Nord inclus)!
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