Michel DELARCHE
15/01/2013
pour comprendre le jeu complexe de ce petit acteur (jeu qui n’est ni double ni triple, si ce n’est du point de vue des autres acteurs) il faut prendre le Qatar pour ce qu’il est: un petit état-tampon qui, comme la Belgique au milieu du 19ème siècle, n’a d’existence que par le bon vouloir des puissances qui l’environnent.
Le rôle d’intermédiaire que le Qatar a décidé de jouer entre l’Egypte et l’Iran s’explique essentiellement par le souci des dirigeants qataris de contrecarrer la domination régionale de l’Arabie Séoudite.
La cohérence de l’attitude du Qatar est à rechercher dans le soutien qu’il apporte au développement de tous les mouvements socialement conservateurs à mentalité théocratique sévissant dans la région (Frères Musulmans, Gardiens de la Révolution, Hamas) à l’exception du wahabisme séoudien (qui de toute façon bénéficie de suffisamment de pétro-dollars séoudiens pour ne pas nécessiter l’aumône de quelques gazo-dollars qataris).
Pourquoi font-ils ça ?
A mon avis, dans l’espoir (peut-être vain) que le manque de légitimité tant historique que démocratique de son propre système de gouvernement en sera moins aisément remis en question. Le fait qu’Al-Jazira soit truffée de Frères Musulmans peut ensuite faire se poser la question de qui instrumente/manipule qui: à mon avis toujours, chacun essaie de manipuler tous les autres, c’est ce qui fait le charme des relations internationales en “situation de grande volatilité” comme disent les spécialistes.
Maurice ESTIENNE
15/01/2013
Le QATAR ne joue-t-il pas le rôle d’agent double ? Mais au profit de qui ? A mettre en parallèle avec la visite à Gaza suivie de l’assassinat d’un chef du Hamas ?
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