steph
16/10/2006
Sur vos deux articles défendant l’idée d’une sorte de “French Syndrome” qui frapperait la middle-class britannique, je ne suis pas sur que ça soit franchement l’idée de nation qui prédomine. Bon OK, je suis français et lire que les anglais nous aime, ça me surprend (Trop habitué au french bashing des tabloids peut être…).
Cela dit, vous avez raison sur plusieurs points, dont le fait de dire (je me permet de vous reprendre) :“Pourquoi tant de Britanniques veulent-ils être Français? On pourrait répondre : la bonne bouffe, le bon vin, la beauté des lieux, léquilibre de la géographie et ainsi de suite. Cela est-il suffisant pour expliquer un phénomène si radical et nécessairement plus complexe que des explications aussi banales ?”.
Ce n’est évidemment pas suffisant.
Il y deux choses à noter:
1. Les vecteurs de détermination d’une “nation” ce n’est pas le discours de villepin à l’ONU ou les gesticulation de Chirac en Arménie ou au Japon, ou le debarquement des chars leclercs au Liban. Non, les vecteurs c’est le foot (combien de français entraineurs et joueurs dans la ligue 1 anglaise ?) , le cinéma (renaissance d’un cinéma social anglais issue des middlands, avec notre si chère cinema socio-romantique à la amelie poulain….), la french touch musicale dans les clubs anglais de Londres, la finale de la coupe du monde ?
Je note qu’il s’agit d’identifiants culturels pour l’essentiel et non politiques.
2. La crise de la relation USA-UK incite probablement une large partie de la population anglaise à se tourner vers le vieux continent. Votre analyse est absolument correcte sur ce plan. Et géographiquement, nous sommes les plus proches.
Les liaisons trans-manche mettent le sud de la france à 5 heures de TGV de Londres.
Vous pointez le doigt, de manière fort judicieuse, sur la conjonction de ses deux phénomènes, et là, je vous rejoins, sans la crise des specials relationships, ni l’émergence d’une sorte de “modèle culturo-social” français avec quelques portes drapeaux symboliques, et enfin, sans Tony Blair, nous serions en train de discuter d’autre chose que l’amour de la France par nos meilleurs ennemis (puisque nous français, définissons toujours les anglais dans ces termes .... ce qui prouve que nous français, nous n’avons pas évolués depuis Trafalgar et Waterloo.. Mea Culpa).
balafenn
11/01/2007
Alors là... J’avoue rester sans voix à la lecture de cet article. D’ordinaire très critique à l’égard de la France et de notre mentalité jugée souvent arrogante, j’avais précisément l’idée inverse : que les Britanniques ne voudraient pour rien au monde travailler en France ou devenir Français. Y avoir une résidence secondaire, ça oui. Mais rien de plus.
Ma foi, dans une période où l’on a jamais autant parlé du déclin français, voilà qui surprend. Cette perception n’est peut-être pas aussi flagrante que cela à l’étranger…
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