Christian Feugnet
30/09/2018
Chaque ministére et sous ministére pleure son manque déplorable de moyens , tonalité sempiternelle qui aboutit à 700 milliards de dollars .
De préférence à mauvais escient , le prix de la corruption étant plus que proportionnel à la qualité et contraire à celle ci , mais combien plus sur pour acquérir la conviction qu'une technique d'avant garde .
Christian Feugnet
30/09/2018
Selon Machiavel qui l'associe plutot à virilité , plus que Robespierre et ses perruques poudrées . Méme çà c'est problématique . Encore plus problématique en comparaison dePlaton , Pythagore et Socrate ..., beaux athlétes olympiques , dotés d'une virilité contre nature . Apollon , selon les critéres esthétiques , toujours représenté avec un sexe sous dimensionné , moins choquant . Pas de Bien sans Mal et inversement .
Christian Feugnet
30/09/2018
Luciano , entr autres services , en a rendu un de taille , en rendant possible le débarquement US en Sicile ( 2e guerre ) .
La CIA lui demandait la Corse , impossible a t il objecté ce sont des cannibales ! De fait , méme Napoléon le Grand conquérant , y a renoncé . Pourquoi sont ils ainsi ? Je crois savoir que c'est du à leurs structures villageoises , encore primitives , pas de propriétés privée de la terre , mais communale et encore parce qu'à nos époques il en faut une ...de propriété . Tout comme en Suisse , derniére démocratie en Occident aussi irréductible que l'Afghanistan .
Ainsi K Marx et autres ne déliraient pas complétement avec le "communisme" , "petit" probléme : sa généralisation , autre que fédérative ....
Alex Kara
30/09/2018
Cette information est une bonne nouvelle pour les Etats-Unis, et pour le monde aussi. À un mois du centenaire de l'Armistice, il est heureux de voir que la logique de l'affrontement est aujourd'hui de plus en plus empêchée. En plus, elle l'est par la Machine, cette même Machine qui a rendu possible les grands massacres du XXème siècle.
1. On peut voir cette situation comme l'expression de la sagesse ou de la folie.
L'option de la sagesse est que l'on a peut-être finalement accepté que l'âge du porte-avion était révolu, d'autant plus que l'on n'avait de toutes façons plus de nouvel avion à lui faire porter.
D'une certaine manière il est symbolique que les seuls appareils envisageables pour cela soient des F-18 modernisés dont la conception remonte à la fin des années 70, finalement de la même époque conceptuelle que celle de “l'âge d'or” du porte-avions.
C'est une bonne chose de se rendre compte de l'obsolescence des concepts avant de faire la guerre, au lieu de faire charger des bataillons de pantalons rouges contre les mitrailleuses.
L'option de la folie est celle d'une course effrénée vers le technologisme à outrance, surchargeant ces coques pourtant gigantesques de bidules, d'armes-miracles et autres avions renifleurs. Ca aussi c'est quelque chose que l'on a souvent vu dans le domaine de l'armement, notamment de la part de pays aux abois et généralement en désagrégation. L'hypersonique est-il le programme IDS / “Star Wars” des Russes ? C'en serait presque poétique.
2. Une bonne gestion de la crise à venir
Donald Trump et son équipe apparaissent de plus en plus comme ceux qui vont préparer leur pays à survivre à la crise à venir (un peu comme des … American Gorbatchev, même si l'expression me fait toujours sourire). Leur tâche est ingrate, puisqu'il s'agit de laisser mourir l'Ignoble Empire. Il appartiendra à d'autres de reconstruire les relations avec le reste du monde, lorsque celui-ci sera lui aussi différent.
On peut voir cet effort à de multiples niveaux, je retiendrais surtout le très symbolique retrait des missiles Patriot, surtout dans le cadre de l'affaire de l'Iliouchine-20. Aucune autre gouvernement états-unien n'aurait fait cela. Il faudrait faire un parallèle avec le retrait des Soviétiques hors d'Afghanistan.
Ceci nous permet de considérer les arguments de sagesse et de folie exposés auparavant comme n'étant pas nécessairement incompatibles. L'armée des Etats-Unis d'Amérique avant 1917 fut, hors guerres civiles (1776 et 1861) et guerre contre.. le Mexique, essentiellement un programme social rassemblant différents marginaux et les employant à génocider les Amérindiens.
Il n'est pas impossible de concevoir ces docks déjà forts obsolètes comme autant de programmes d'emplois pour technologistes irréductibles, un peu comme pour le complexe militaro-industriel soviétique à la fin de sa vie.
On a suivi sur dedefensa combien le Pentagone s'était avéré irréformable, un noeud gordien que l'on ne pouvait trancher. Peut-être la direction des Etats-Unis a décidé de le laisser s'emberlificoter dans son technologisme, et de passer à autre chose. On affamerait alors l'hydre que ne pourrait terrasser, ce qui correspondrait bien à une équipe Trump finalement assez démunie en moyens d'action.
D.M.
30/09/2018
Merci pour cette conclusion sublime.
Juste un point de détail. Le porte-avions américain Harry Truman et son groupe d'attaque croisent actuellement en méditérannée, et cela au moins depuis le 19 septembre.
http://www.perspectivesmed.ma/luss-harry-truman-cingle-en-mediterranee-lotan-se-renforce-dans-la-region/
https://www.meretmarine.com/fr/content/luss-harry-s-truman-rejoint-la-vieme-flotte
Il semble bien qu'il y ait un peu de confusion dans les informations qui sont diffusées ici ou là. La fameuse carte de localisation des porte-avions américains, régulèrement proposée par le site southfront.org (complètement pro-Russe) et intitulée "US Carrier Strike Groups Locations Map…", la dernière en date "... – September 17, 2018" représentant le USS Truman navigant deux jours plus tôt au large de la Nouvelle-Ecosse est donc manifestement fausse.
https://southfront.org/wp-content/uploads/2018/09/maritime_17_09_2018.jpg?x81896
jc
02/10/2018
Il ne date pas d'hier que le système du technologisme est mortel dans l'esprit de PhG. Dans son glossaire dde "Technologisme versus communication", daté de fin 2012, il écrit en effet: "C’est, à notre sens, un système fermé, intégré, bien défini, qui se contrôle lui-même et qui semble donc contrôlable en théorie, dont on peut dire, – et nous le disons, – qu’il a eu un commencement et qu’il aura une fin, et même qu’il est d’ores et déjà sur sa fin… ".
Ce qui m'intéresse ici, comme point de départ de développement à suivre, c'est le fait d'avoir qualifié le système du technologisme de fermé (alors qu'il qualifie d'ouvert le système de la communication).
Une lecture assidue depuis deux ans déjà des articles de ce site m'a convaincu que parmi les élites de Washington DC (et aussi du monde entier, France comprise) beaucoup ont les idées dérangées. Si bien que ranger ses idées n'est pas seulement une entreprise de salubrité routinière à effectuer de temps à autre comme on range son bureau ou ses papiers (électroniques…): ranger ses idées devient actuellement un impératif.
Dans son e-papier "Les fondements de l'ère nouvelle apparaissent" (cf. l'article "Ebranlement de l'axe du Système") Alastair Crooke suggère de s'intéresser à la pensée chinoise: "L’idée du Yin et du Yang et leur latence pour créer et être en harmonie sous-tendent encore les notions chinoises de politique et de résolution des conflits". Dans ce qui suit j'essaye de ranger mes idées "à la yin-yang" (pour finir par revenir au sujet de l'article).
Ainsi pour moi:
1. Matière et puissance (puis prégnance, ouvert, force, flux, etc.) sont yin alors que acte et forme (puis saillance, fermé, forme -encore elle-, stock, etc.) sont yang;
2. La génération va du yin au yang et la corruption du yang au yin*.
(Pour justifier la présence d'ouvert et de fermé -concepts ici flous que les mathématiciens savent définir avec précision -et utiliser dans leur sphère d'influence- je rappelle les axiomes thomiens (ES p.176): axiome ABP ("l'acte est bord de la puissance") et axiome FBM ("la forme est bord de la matière".)
Dans ce rangement le Système du technologisme est "en acte" (puisque fermé) alors que le Système de la communication est "en puissance" -et actuellement surpuissant!- (car ouvert). Partant alors de l'idée qu'aucune chose (res) n'est totalement yin ni totalement yang (le Paradis terrestre et la Jérusalem céleste sont des idéaux), toute chose oscille entre ces deux idéaux, l'un qui est un idéal de puissance (yin) et l'autre qui est un idéal d'acte (yang). Une métaphore pour moi significative illustrant ce qui précède est celle de la terre orbitant autour du soleil et partageant son énergie entre énergie potentielle (yin) et énergie cinétique (yang) toutes deux extrémales maximale aux solstices.
Ainsi, pour revenir au sujet de l'article, le concept de porte-avion est né "en puissance" dans l'esprit du stratège qui a le premier compris que le porte-avion allait supplanter le concept de cuirassier (alors "en acte" -effectivement construit-et maximalement) et signifier sa mort prochaine. Génération. Apogée dans les années 1960(?). Corruption (rapide!) en cours avec l'avènement des missiles hypersoniques à longue portée. Certains parleront à ce sujet de destruction créatrice, d'autres d'éternel retour…
Voici ce qu'en écrit dans les années 1980 René Thom à la fin de la conclusion (intitulée "Décourager l'innovation") d'un article sur l'innovation:
"(...) si nous continuons à priser par-dessus tout l'efficacité technologique, les inévitables corrections à l'équilibre entre l'homme et la Terre ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques."**
Je pense que ce schéma de "rangement d'idées" a une portée générale et peut ainsi valoir, entre autres, pour les civilisations, la nôtre étant, beaucoup des lecteurs de Dedefensa en sont convaincus, en phase corruptive terminale (mais néanmoins corruptrice, surpuissance oblige!).
Remarque terminale
Un théorème démontré l'est pour l'éternité, il est immortel. Ainsi l'exemple choisi par Aristote* suggère qu'au lieu d'un éternel retour (qui me semble être en cour sur ce site) il ne faille pas écarter la possibilité pour l'humanité (voire pour la nature elle-même) de la recherche (inconsciente?) d'un idéal de génération parfaite, idéal de perfection insurpassable (car après lequel plus rien n'est possible, l'acte parfait ayant épuisé toute la puissance disponible). Idéal à opposer à celui de corruption parfaite, à partir duquel tout est possible (car rien n'est acté)*.
*: L'un des exemples que donne Aristote pour illustrer ses concepts de puissance et d'acte est celui du passage d'une conjecture mathématique énoncée -problème ouvert- à une démonstration de cette conjecture -problème fermé-. En ce qui concerne le passage du yang au yin, je pense qu'un bon exemple de corruption est celui de l'échange d'une chose "en acte" contre de l'argent -présentement électronique-, promesse de chose, chose "en puissance".
**: La conclusion complète de l'article de Thom:
"Décourager l'innovation
Les sociologues et les politologues modernes ont beaucoup insisté sur l'importance de l'innovation dans nos sociétés. On y voit l'indispensable moteur du progrès et -actuellement [années 1980]- le remède quasi-magique à la crise économique présente; les "élites novatrices" seraient le coeur même des nations, leur plus sûr garant d'efficacité dans le monde compétitif où nous vivons. Nous nous permettrons de soulever ici une question. Il est maintenant pratiquement admis que la croissance (de la population et de la production) ne peut être continuée car les ressources du globe terrestre approchent de la saturation. Une humanité consciente d'elle-même s'efforcerait d'atteindre au plus vite le régime stationnaire (croissance zéro) où la population maintenue constante en nombre trouverait, dans la production des biens issus des énergies renouvelable, exactement de quoi satisfaire ses besoins: l'humanité reviendrait ainsi, à l'échelle globale, au principe de maintes sociétés primitives qui ont pu -grâce, par exemple, à un système matrimonial contraignant- vivre en équilibre avec les ressources écologiques de leur territoire (les sociétés froides de Lévi-Strauss). Or toute innovation, dans la mesure où elle a un impact social, est par essence déstabilisatrice. En pareil cas, progrès équivaut à déséquilibre. Dans une société en croissance, un tel déséquilibre peut facilement être compensé par une innovation meilleure qui supplante l'ancienne. On voit donc que notre société, si elle avait la lucidité qu'exige sa propre situation, devrait décourager l'innovation. Au lieu d'offrir aux innovateurs une "rente" que justifierait le progrès apporté par la découverte, notre économie devrait tendre à décourager l'innovation ou, en tout cas, ne la tolérer que si elle peut à long terme être sans impact sur la société (disons, par exemple, comme une création artistique qui n'apporterait qu'une satisfaction esthétique éphémère -à l'inverse des innovations technologiques, qui, elles, accroissent durablement l'emprise de l'homme sur l'environnement). Peut-être une nouvelle forme de sensibilité apparaîtra-t-elle qui favorisera cette nouvelle direction. Sinon, si nous continuons à priser par-dessus tout l'efficacité technologique, les inévitables corrections à l'équilibre entre l'homme et la Terre ne pourront être -au sens strict et usuel du terme- que catastrophiques."
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