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Article : L’énigme française (interprétée par les autres)

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Le dindon de la farce

Morbihan

  26/06/2014

Le total manque d’envergure de nos derniers présidents - depuis Chirac, qui avait une peur bleue de déplaire aux US (et dont le ministre des Affaires étrangères aura pourtant tenu une position bien gaullienne en 2003 - comprenne qui pourra), jusqu’à Hollande, en passant par Sarko qui nous a replongé dans l’OTAN (en emporte le vent?) - nous aura transformés en supplétifs mal remerciés des USA. Résumons:

Kosovo: nous y avons abandonné les Serbes, nos alliés depuis belle lurette; à ce sujet, je vous conseille de lire “l’Europe est morte à Pristina”, colonel Jacques HOGARD, éditeur: Hugo Doc. Ceci en l’air, et surtout à terre, dans la glaise qui n’aura pas vu de brodequins US…

Afghanistan: grâce au tandem Chirac-Jospin, nous avons eu droit à une standing ovation: nos aviateurs furent parmi les premiers à bombarder ce pays. De ce pays, que reste-t-il aujourd’hui?

Libye: sans commentaire… les arsenaux de Khadafi servent à alimenter les djihadistes au Mali et en Centre-Afrique. Belle prouesse, que d’avoir voulu paraître meilleur que son maître.

Ukraine: quelle mouche a donc piqué Fabius pour qu’il aille se pavaner à Kiev, alors que même les hommes et femmes politiques français les moins bien informés en savent un minimum sur les tripatouillages faits là-bas par les US? Pour plaire à ses maîtres? C’est vrai qu’il fait partie, tout comme Hollande, et bien d’autres à droite comme à gauche, des Young Leaders.
...

Quand à la vente des Mistral, il est heureux que les Russes nous tiennent par les c… pour nous contraindre au minimum syndical en matière de respect de la parole donnée. Et de l’honneur. Pour l’instant, c’est l’Allemagne qui tient le rôle, normalement dévolu à la France, d’interlocuteur privilégié de la Russie. Il est vrai que la désinformation - lobotomie exercée sur un vieux peuple rétif, mais fatigué d’être? Je ne sais, mais je crains pour notre devenir.

En résumé, la France est bien le dindon de la farce, à vouloir être un bon élève vis-à-vis des Etats-Unis qui, de toute manière, ne nous pardonnerons jamais de les avoir aidés à se libérer des Britanniques.