Olivier Laperche
14/12/2019
Votre utilisation des concepts de vérité et post-vérité me fait penser à un auteur anglais spécialiste des pré-socratiques.
Peter Kingsley, suite à ses études sur Parménides, Empédocle et la plus récente sur Jung*, nous signale que les Grecs voyaient la Vérité (Alêtheia) comme une déesse dont le rôle principal était de nous remémorer ce qui s´est produit dans un passé lointain (mais pas uniquement), qui forme notre présent et qui produira notre futur.
Il se concentre sur les aspects du passé que l´on a été obligé d´oublier et qui ont fabriqué ce présent bizarre.
"Notre futur est garanti, automatiquement déterminé, par le fait que nous avons failli à honorer notre source sacré."
Quand une civilisation périt, elle retourne toujours à sa source.
Nous avons perdu notre relation à la source sacrée, non pas parce qu´on nous a coupé de cette dernière mais parce que nous nous sommes coupés nous-même.
Toutes ces subversions, inversions, bêtises crasses joueront leurs rôles et annihileront cette situation, et cela permettra, et seulement dans ce cas là, un retour de la Vérité.
Nous avons une expression populaire qui définit très bien cela "c´est à marée basse que l´on voit que le roi est nu" et tout le système s´évertue à faire baisser la marée…. (même si le GIEC nous met en garde contre la montée des eaux)
* Pour Jung: la Vérité et être ingénueusement Vrai sont des choses intemporelles et touchent à la Réalité Sacré.
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