Francis
23/03/2008
“les Français, – Sarkozy ou pas, qu’importe, – ont le don pour annoncer et proposer des choses que personne n’aime mais qui répondent aux nécessités des temps en s’appuyant sur les leçons de l’Histoire.”
Et parmis les choses que les français proposent : celles qu’ils rejettent aussitôt qu’ils ont convaincu les autres. A propos de “leçons de l’histoire”...
Le coté spectaculaire, le coté hollywoodien des débats français qui éclaboussent les “étranges lucarnes” durant une éternité puis se binarisent dans des oui/non chétifs sur d’autres sujets n’aboutissent qu’à ridiculiser les alliés et laisser TOUT le champs libre aux anglos-saxons. Car Mélenchon comme d autre nonistes n’a que faire de ces européens qu’il n’a jamais rencontré : une bonne définition de la politique européenne d’ une moitié référendaire Francaise.
Ont ils conscience du contraste entre leur show et son résultat. Il n’y a pas que l’«appalling demonstration of market inefficiency».
Il y a trop de voltes faces françaises de la CED en 1950 à la “soit disant Constitution Européenne” de Giscard pour ne pas s’épouvanter de la mégalomanie ré-annoncée : ils n’aboutiront qu’à diviser plus l’europe, offrir de nouvelles manipulations aux “puissances”, étendre les Balkans jusque dans les banlieues et ressusciter le nationalisme d’extinction. Communistes, Gaullistes et autres souverainistes à nouveau prostrés devant l’indépassable sanctuaire des invalides.
Economisons, Merkel a déjà décidé, zapons le “show eurovision” de la présidence francaise : la délégation française sera la première à voter contre avec un résultat dans la moyenne de sa participation.
Espérons la modestie et quelques mesures non délétères, une révolution quoi.
JP.Baquiast
24/03/2008
Dedefensa a raison de souligner le retour, sous la pression de la crise , des voix traditionnellement libérales américaines aux saines oreintations de l’interventionnisme d’Etat à l’américaine.
Dedefensa a aussi raison de souligner le début d’évolution dans le même sens que marque le rapport d’étape de la Mission Cohen-Tanugi( dont on pouvait craindre, vu le passé du président de la mission, une orientation atlantiste toujours marquée). On ne peut que s’étonner dans ces conditions de voir que ce rapport, pourtant disponible sur Internet, n’ait fait l’objet d’aucun commentaire politique sérieux. Sans doute parce que, pour la majorité, il critique implicitement la politique Sarkozy et parce que, pour l’opposition, il nécessite un minimum d’efforts intellectuels pour être apprécié d’une façon à la fois critique et constructive.
Ajoutons ici que la Mission a tort de considérer que la vériable révolution culturelle qu’elle nous promet pour le rapport final ne doive pas être proposée dès la présidence française, ne fut-ce que pour habituer les esprits. Mais sans doute N. Sarkozy n’a-t-il pas encore clairement perçu le gain ou la perte de popularité dans les sondages que pourrait entraîner pour lui le retour au dirigisme sélectif que nous préconisons pour notre part, et auquel il faudra bien que les Européens se résolvent.
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