Olivier le verseau
13/07/2021
Et quand la folie nous tient…
Cette folie n’est que le fruit d’un germe semé dans le laboratoire des siècles de l’industrialisation.
Elle a eu tout le temps de s’immiscer dans la marche du temps et les cadrans de la subconscience humaine.
Dieu étant mort pour une partie des sapiens sapiens, le scientisme a eu le champ libre pour occuper les esprits ou notre reste de raison.
Le monde est stone dit une chanson ; le monde est fou pourrait dire une autre.
Et combien de fois n’est-il pas comparé à ce « temps » qui précède la fin du Titanic ?
Cette folie qui a mené l’homme aux commandes d’un navire insubmersible à refuser d’accepter que la nature soit plus forte que tout. Nature dites-vous ? Ah oui, Dieu, peut-être…
Et comme vous le rappelez souvent Monsieur Grasset, en évoquant les états unis d’Amérique, une nation qui préfèrera le suicide à la défaite.
Ne peut-on élargir cette idée au monde dans sa globalité ?
L’homme est devenu un zombi, ignorant le passé, ignorant le temps, ignorant toute simple réalité, une espèce de drogué perpétuel, et bientôt doublement vacciné, criant comme une vierge effarouchée en regardant ce qu’il a fait de notre planète et replongeant aussitôt dans la consommation d’avoirs…
L’humanité est vouée à se suicider à petit feu, pan après pan, entraînant ceux qui résistent dans une irrésistible chute.
Nous saurons un jour qui sera peut-être sauvé.
laodan
14/07/2021
Votre thèse, Monsieur Grasset, est que "les deux grands courants crisiques de la Grande Crise sont le courant pseudo-sanitaire du Covid, et le courant pseudo sociétal de l’ensemble wokenisme/querelle des genres". Vu de l'interieur de l'Occident votre thèse semble tenir la route. Mais the fait est que l'Occident ne représente pas plus de 10% de la populaton mondiale et que donc "l’immense vérité-de-situation de l'humanite" est nécessairement plus complexe et plus riche que la perspective offerte par les deux grands courants crisiques que vous evoquez.
Dans la perspetive du "temps long" il apparrait en effet que les interactions, entre les quelques 8 milliards d'humains qui peuplent aujourd'hui la terre, sont charactérisées par une convergence globale entre :
—d'une part le désordre de la "gouvernance-monde" (governance-world) qui est entrainé par le deplacement, de l'Ouest vers l'est, du centre de gravité de "l'économie-monde". Cela signifie deux choses. D'une part le centre de gravité de "l'économie-monde" quite le domaine de la civilization Occidentale ce qui implique que le pardigme de la Modernité est menace par un autre paradigme…
—d'autre part une multitude d'effets secondaires convergent. Ces effets sont engendrés par "la raison qui est a l'oeuvre au sein du capital" parmi lesquels le changement climatique est le plus souvent invoqué. Leur convergence entraine un grand nombre d'interactions et passé certains seuils ces interactions entrainent des ruptures incontrolables des conditions de vie sur terre… Ceci hausse la probabilité de ruptures sociétales qui du meme coup menacent le paradigme de la Modernité.
Je qualifie cette convergence, entre le désordre de la "gouvernance-monde" et la convergence entre une multitude d'effets secondaires, comme étant "The Great Convergence of Late-Modernity". Ceci implique evidemment que mon analyse annonce la fin de la Modernité et l'émergence d'une nouvelle ère historique.
Ce que vous charactérisez comme étant "la Grande Crise" est en realité l'aboutissement de l'incapacité de l'Occident d'accepter que le déplacement du centre de gravité de l'économie-monde donne lieu a un refus catégorique de son charactère exceptionel par le reste du monde. Autrement dit la brève illusion Occidentale se fracasse soudain sur le mur de la réalité. Comme Olivier le verseau l'indique dans son commentaire les Etats Unis d’Amérique sont une nation qui semble préférer le suicide à la défaite. Mais le fait est que le suicide des Etats-Unis s'est manifesté en terme de choix politiques antérieurs sur les 50 dernières années durant lesquelles leur budget de défense a éclipsé les nécessaires dépenses d'harmonization sociale de leur société nationale. Et en conséquence, aujourd'hui que l'économie Chinoise est en passe de surpasser celle des Etats-Unis, ceux-ci n'ont simplement plus les moyens d'articuler une riposte crédible et en conséquence leur boussole s'affole entrainant des manifestations répétées de folie sociétale.
Its tentèrent tous les moyens qui leur vinrent a l'esprit :
—- Avec the TPP Obama et Hillari tentèrent de marginalizer la Chine, de l'économie du Pacifique, sur son flan Est. Celle-ci riposta en annoncant les nouvelles routes de la soie originant sur son flan Ouest et destinées a relier la Chine avec L'Eurasie, L'Afrique at a tout le moins l'Europe du Sud et de l'Est.
—- L'irruption de Trump sur la scene politique explosa en une cascade d'accusations et d'injures a l'encontre de la Chine. Celle-ci resta muette et digne. Covid-19 finalement forca les citoyens du monde d'observer le contraste entre la réponse apportée par l'Occident et par la Chine et ils furent temoins d'un coté d'une abjecte et bruyante incompetence politique tandis que de l'autre coté ils observèrent que les mots furent economisés et que le Virus disparut en un temps record.
—- Enfin avec l'éloignement de Trump l'Etat Profond des Etats-Unis est occupé de consolider les politiques initialement mises en oeuvre par Trump. Mais l'irruption du nombre grandissant de voix discordantes parmi les grands detenteurs de capital nous signale qu'un debat est en cours au sein de la classe dirigente de l'Occident qui indique d'eventuels changements á venir.
Tout ceci nous donne a contempler le contexte dans lequel ont emergé "les deux grands courants crisiques de la Grande Crise". Mais la nouvelle perspective, offerte par "une vision mondiale" et par "le temps long", á elle seule est insuffisante "...pour mieux percevoir l’immense vérité-de-situation" de la condition humaine en cette fin de Modernité. La Modernité nous a séparés de l'idee de la culture que se faisaient nos lointains ancètres. Ils percevaient la culture comme un champ societal dynamique qui s'étale sur la longueur de notre civilization et de notre société. Mais cela m'entraine plus loin que le champ d'un commentaire. Ceux qui sont interessés par cette perspective peuvent consulter mon dernier texte "The continuum of the cultural field" .
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