jc
03/03/2019
Système-Zombie vs Système-Dynamique
Le non-être n'est pas un être; et un être ne peut se définir uniquement par opposition à un non-être. Pour se définir, pour exister, il est nécessaire pour un être de s'opposer à un autre être, comme un fils se construit en s'opposant à son père. Mais ce n'est pas suffisant. Pour que ce le soit (suffisant) il faut aussi un souffle vital qui insuffle vie à l'être, comme un fils se construit également en puisant ce souffle vital dans l'amour maternel.
Nous découvrons un peu plus tous les jours que le Système n'a pas d'âme, pas de souffle: c'est un non-être, un zombie. L'antiSystème ne peut devenir un concept en s'opposant uniquement au Système; aussi le mot "antiSystème" est, selon moi, mal choisi.
Je propose de remplacer l'opposition Système/antiSystème par celle de Système-Zombie/Système-Dynamique. Il reste à formuler cette dynamique, cette force, ce souffle, cette âme, en termes simples accessibles à tous, de façon à donner de la substance à l'actuelle nébuleuse anti-Système.
Dans "Les pépites de l'avocat marron-glacé" PhG écrit à propos de Trump:
"Ce qui laisse complètement intacte sa vertu objectivement antiSystème de “diviseur”, de créateur et d’accélérateur de désordre."
Dans cette citation "antiSystème" est un qualificatif et non un substantif; avec du recul je pense que dans l'esprit de PhG "antiSystème" n'a jamais été un substantif (alors que "Système" l'a toujours été). Quant à moi j'ai toujours inconsciemment considéré que "antiSystème" était un substantif qui avait de la substance.
Il nous reste donc à formule ou à faire percevoir cette dynamique, cette force, ce souffle, cette âme, en termes simples accessibles à tous, de façon à donner de la substance à l'actuelle nébuleuse anti-Système.
Peut-être cette force restera-t-elle à jamais informulable? Reste la perception.
Dans le moteur de recherche de Dedefensa le mot "antiSystème" est tagué 450 fois, la première fois
dans l'article "Notre raison d'être" (que je qualifie d' "ontologique" pour cette raison) qui a suivi le référendum de 2005:
http://www.dedefensa.org/article/notre-raison-detre-2005-6
PhG y écrit:
"(...) il faut que les peuples (référendum du 29 mai) remplacent des maîtres qui n'existent plus (...)"
Comment se construire si l'on n'a pas de père auquel s'opposer (effet Arbatov)?
Reste le Père?
Vox populi vox Dei?
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