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Article : Les somnambules de l’apocalypse

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Déjà Bush père...

Jack v.

  27/04/2011

La crise de somnambulisme a commencé il y a bientôt une vingtaine d’années par un refus de la réalité et la revendication par les US de conserver un statut définitif de nation privilégiée puisque George Bush déclarait déjà en 1992
« le mode de vie des Américains n’est pas négociable ».

Psychiatrie économique et géopolitique...

Jack v.

  28/04/2011

Le bulletin du GEAB du 15 avril 2011 parvient à des conclusions assez semblables à ce qu’on peut lire sur ce site. On y retrouve notamment des références à la “folie” qui semble s’être emparée du système.

“Les chiffres peuvent donner le tournis : « 6.000 milliards de coupes budgétaires sur dix ans », dit le Républicain Ryan, « 4.000 milliards en douze ans » réplique le déjà-candidat pour 2012 Barack Obama, « tout cela est loin de suffire » renchérit l’une des références des Tea Parties, Ron Paul. Et de toute façon, sanctionne le FMI, « les Etats-Unis ne sont pas crédibles quand ils parlent de réduire leurs déficits ». Cette remarque inhabituellement brutale du FMI, traditionnellement très prudent dans ses critiques concernant les Etats-Unis, est en tous cas particulièrement justifiée au regard du psychodrame qui, pour une poignée de dizaines de milliards de Dollars, a failli faire fermer l’état fédéral faute d’accord entre les deux grands partis. Un scénario qui va d’ailleurs se reproduire prochainement à propos du plafond d’endettement fédéral.

Le FMI ne fait donc qu’exprimer une opinion largement partagée par les créanciers des Etats-Unis : si pour quelques dizaines de milliards USD de réduction des déficits, le système politique américain atteint un tel degré de paralysie, que va-t-il se passer quand dans les mois à venir vont s’imposer des réductions de plusieurs centaines de milliards USD par an ? La guerre civile ?
...
“Le contexte n’est donc plus à la simple paralysie mais bien à une confrontation tous azimuts entre deux visions de l’avenir du pays. Plus la date des prochaines élections présidentielles va s’approcher (Novembre 2012), plus la confrontation entre les deux camps va s’intensifier et se dérouler au mépris de toute règle de bonne conduite, y compris pour sauvegarder l’intérêt général du pays : « Les dieux rendent fous ceux qu’ils veulent perdre » dit Ulysse dans l’Odyssée. La scène politique washingtonienne va de plus en plus ressembler à un hôpital psychiatrique dans les mois à venir, rendant de plus en plus probable « la décision aberrante ».”
Source : leap2020

le fantôme de Ben Laden est mort

Jean-Claude HENRY

  02/05/2011

Les forces spéciales américaines ont pris d’assaut le repaire de Ben Laden au Pakistan (sans subir la moindre perte!), d’après la presse “officielle”. Il est néanmoins permis d’avoir un léger doute au sujet de cet exploit. Passons sur le fait que ce serait bien la première fois qu’un raid américain ne cause aucune victime civile. Mais tout le monde peut faire des erreurs.
Le vrai problème, c’est que pour que cette action glorieuse ait pu se dérouler, il aurait fallu que Ben Laden, ait été encore en vie, ce qui semble très peu probable. En effet, cet homme de 44 ans en 2001, était gravement insuffisant rénal, puisqu’il devait subir des dialyse rénales. La dernière dialyse authentifiée s’est déroulée en août 2001, dans le service de néphrologie de l’hôpital militaire américain de Doha, où d’ailleurs l’ambassadeur des USA était aimablement venu lui rendre visite !
La survie actuarielle des insuffisants rénaux dialysés est nettement inférieure à celle de la population non dialysée et cela en raison des multiples complications qui peuvent intervenir. Une survie de 10 ans sous dialyse n’est atteinte que dans 60 à 65 % des cas des patients appartenant au groupe 1 de Wright, sujets jeunes et sans le moindre facteur de co-morbidité, c’est-à-dire, la situation la plus favorable. La cause de l’insuffisance rénale de Ben Laden n’étant pas connue, tout au moins par la presse qui ne s’est jamais intéressée à sa situation sanitaire, il faut retenir ce score de Wright qui est l’hypothèse la plus favorable à une survie prolongée, mais à condition que le patient soit suivi dans des conditions normales.

Dans le groupe 2 de Wright, la survie à 10 ans tombe à environ 30 % et elle est quasiment nulle pour le groupe 3. En outre, comment les inévitables complications liées à la maladie et au traitement ont-elles pu être prises en charge chez un homme en fuite ?
S’il a survécu jusqu’à ces derniers jours, il devait être non seulement dialysé, mais également suivi de près pour toutes ces complications. Ceci est tout à fait incompatible avec la narrative.

C’est bien le fantôme de Ben Laden qui vient de mourir.

En outre, il aurait fallu 10 ans à la CIA pour localiser un dialysé ? Quelle bande d’amateurs !

ON A DONC TUÉ LE FANTÔME DE BEN LADEN

pierre

  03/05/2011

03/05/2011 C’est donc une photo truquée qui aura servi d’illustration à l’annonce de l’assassinat d’Oussama Ben Laden. Une photo d’autant plus symbolique qu’elle montrait un visage souriant mais sans yeux, visage de gargouille semblant nous dire aussi bien l’ultime grimace d’une créature damnée que l’éternel aveuglement de son assassin.
Ce dernier pied de nez de l’Histoire est ainsi venu admirablement ponctuer une trajectoire absolument mensongère, incarnant moins la représentation manichéenne du mal absolu tel que rêvé par la narrative occidentale, qu’une immense supercherie, une sublime et permanente manipulation au service de cette narrative justement.

La légende Al-Qaïda
Sans nous épuiser à relever l’improbabilité, si ce n’est l’impossibilité que les attentats du 11 Septembre aient pu être l’œuvre de jihadistes structurellement confinés dans des boucheries bricolées à la voiture piégée, rappelons simplement que l’évènement a très opportunément donné le coup d’envoi d’une série de guerres occidentales prévues bien en amont par les états-majors étasuniens, comme nous le savons aujourd’hui.
Avec 9/11, Ben Laden a ainsi définitivement pris possession du petit Oussama, condamné dès lors à vivre dans un costume bien trop grand pour lui. Dix ans durant, le fantôme de Ben Laden a donc régné, dans la narrative occidentale, à la tête de la légende Al-Qaïda, nébuleuse incernable, véritable label fourre-tout si pratique à la fois pour les «unes» de la presse-Pravda, et pour les conférences de presse des speakerines d’un «monde libre» enfin engagées dans le combat final, eschatologique, à travers lequel elles pouvaient s’imaginer quelque grandeur d’âme et de propos dans un grandiloquent foutoire messianique ou orwelien, c’est selon, et censé durer jusqu’à la victoire finale, c’est-à-dire indéfiniment.
Notons au passage qu’en dix ans, on a péniblement attribué des milliers de victimes à al-Qaïda dont le label a recouvert à peu près tous les attentats perpétrés à travers le monde, pour quelque raison que ce soit, selon la lecture occidentale des événements. Et que dans le même temps, la guerre sainte contre le terrorisme, elle, a déjà fait plus d’un million et demi de victimes civiles en Irak, et coûté la vie à des dizaines de milliers d’Afghans, selon un décompte provisoire. Mais comparaison n’est pas raison, passons.

Toute la chienlit de la terre aux commandes
Depuis dix ans, l’Histoire du monde est devenu déchaînement permanent de la matière, livrée qu’elle a été aux chiens de guerre, aux industriels de l’armement et du technologisme, aux prédateurs des multinationales de la «reconstruction», aux pétroliers, aux spéculateurs bref, à toute la chianlit de la terre qui gouverne nos destinées en tant de crise, c’est-à-dire quand les politiciens croient leur heure enfin venue et se rêvent des destins extraordinaires.
Mais revenons au cœur du sujet, la mort du fantôme de Ben Laden. Car c’est bien de la mort de son fantôme qu’il s’agit, puisque de preuve de la chose il n’y en a pour l’instant aucune, et qu’il n’y en aura jamais d’irréfutables.

Une bien étrange pudeur
Car comme nous l’avons appris, le corps de l’ennemi public numéro un a été «immergé» moins de vingt-quatre heures après son assassinat, dans une précipitation pour le moins suspecte. Il ne fallait pas de lieu de pèlerinage nous dit-on. Soit, on n’en est plus là. Sauf qu’on a vraiment du mal à se convaincre de la réalité d’une telle pudeur à l’issue d’une telle traque, et face aux attentes écrasantes des familles des trois milles victimes du WTC. A plus forte raison de la part de Services US qui nous avaient habitués aux pires exhibitions, par exemple en fouillant sur CNN la bouche d’un Saddam Hussein hirsute lors de sa capture, où en disséquant les cadavres de ses deux fils onze jours durant avant de les rendre à leur famille. Pudeur bien étrange donc, convenons-en. Et qu’un obscur laboratoire de Langley nous confirme dans trois jours qu’il s’agissait bien du cadavre d’OBL n’y changera rien, ne serait-ce que parce que le prélèvement d’ADN en question aurait pu être fait il y a dix ans.
Pour accréditer l’histoire, la presse-Pravda s’est toutefois vue remettre une photo extraordinaire. Un véritable copier-coller d’une scène phare d’un vieux block buster hollywoodien, Patriot games, où l’on voit Harrisson Ford assister en direct, dans la fameuse «situation room», au nettoyage d’un camp libyen supposé abriter des terroristes de l’IRA. Sauf que là, c’est toute l’équipe d’Obama qui est sensée assister en direct à l’assassinat d’OBL. Un must see de la Com’ made in Hollywood-Potomac indeed…

Réalité sans importance
De la bouillie pour les chats que tout ceci. Donc de deux choses l’une. Ou tout cela n’est qu’une pantalonnade de plus pour permettre cette fois à un Obama en campagne électorale de nous jouer sa propre version de «mission accomplie», et sortir enfin du coûteux bourbier afghan que les finances US en banqueroute ne peuvent plus supporter. Ou alors, c’est effectivement OBL qui a été occis par la grâce du hasard et, surtout, celle des Séoudiens et des Pakistanais qui auraient finalement décidé de livrer le bonhomme dans un grand marchandage lié au printemps arabe. OBL en victime collatérale du printemps arabe en quelque sorte.
Mais quoi qu’il en soit, tout cela sent le rance et n’a au final aucune importance. Car Oussama est mort lui aussi le 11 Septembre 2001, écrasé sous le poids du crime et du rôle qu’on lui a attribué.
Ce qui a survécu au lendemain de cet évènement, Ben Laden donc, n’aura été qu’un personnage de fiction, une créature virtuelle au service de la narrative d’une guerre éternelle voulue par un Système américaniste emporté par la dynamique hystérique de sa propre désintégration.
Aujourd’hui, on a donc tué le fantôme de Ben Laden.
Soit.
Reste que la photo truquée qui a accompagné cette annonce aura tout dit de la substance réelle de ce non-évènement.