Jacleon
30/04/2017
"Trahison de l’esprit de la Vème : la non-démission de Chirac en 1997, après la dissolution de l’Assemblée et les élections amenant une majorité de gauche."
Il a fait de même en 2005, après le non au Traité Constitutionnel !
jc
03/05/2017
Rantanplan en psychanalyse: petit point de politique hexagonale allongé sur la carpette devant la niche.
Selon moi le paysage politique français est en train de changer. Les partis-phare qui ont rythmé l'organisation politique depuis la mort de De Gaulle se sont progressivement soumis à la finance internationale (processus initié par Pompidou - ex-Rothschild -, prolongé avec enthousiasme par Giscard, par réalisme(?) par Mitterrand, sans parler des nains politiques qui ont suivi: après avoir incliné la tête, puis courbé l'échine, le président Hollande nous transmet le bâton (merdeux!) d'une France qui rampe sous le joug de Bruxelles et de la finance internationale.
Waterloo +++.
Honte à ces partis (actuellement LR+"En marche"+ UDI+PS) qui sont devenus des partis de l'étranger en acceptant les dogmes de "l'économie de marché" (quitte à renier leurs idéaux -typique du PS et peut-être également des "véritables" conservateurs-). Honte à leurs représentants qui se déshonorent sans aucune pudeur (Fillon, Valls et tous les caciques PS qui ont lâché Hamon pour "aller à la soupe Macron"). Comme dit JLM: "Qu'ils s'en aillent tous!".
Les phares actuels sont le phare bleu de MLP, le phare rouge de JLM et le phare blanc de Macron.
Les phares bleu et rouge ont de la portée, avec (en principe!) idéaux et principes bien marqués. Le phare blanc n'a aucune portée, il balise seulement les hauts fonds vaseux et déstructurés du "libéralisme", du "struggle for life", de la concurrence libre et non faussée, du "l'homme est un loup pour l'homme", de la main invisible du marché, etc.
Le parti-phare du phare blanc est le mouvement "En marche": "marchons, marchands, conquérons de nouveaux marchés". C'est un parti dont "l'élite" est formée de gens formatés dans les écoles de commerce et autres "sciences po" ou "ENA" et adeptes enthousiastes du "struggle for life", dont le but à peine dissimulé est de plumer/tondre les mougeons qui constituent le gros de son électorat qui est formé de frileux friqués et/ou retraités. Le parti blanc est le parti des enrichis par la délocalisation, par la globalisation industrielle, marchande et (surtout?) financière.
Les partis bleu et rouge sont les partis des appauvris, voire des laissés pour compte, par cette même globalisation.
Artisans, agriculteurs, commerçants, employés de bureaux, APPAUVRIS BLEUS par la grande distribution, l'industrie agroalimentaire et les progrès de l'informatique. Ouvriers, APPAUVRIS ROUGES par les délocalisations industrielles et la robotisation.
Ces APPAUVRIS BLEU/ROUGE, qui s'ignoraient et se détestaient culturellement (typiquement le "petit" commerçant poujadiste farouchement individualiste et l'ouvrier encarté CGT farouchement collectiviste) commencent:
- à se rendre compte (réseaux sociaux?) que leur division est soigneusement entretenue à dessein (diviser pour régner) par les médias mainstream et ceux qui financent ces mêmes médias,
- par suite à migrer directement d'un extrême à l'autre de l'échiquier politique,
- et ainsi à former le terreau d'un puissant NATIONAL POPULISME, sinon d'un NÉO-NATIONAL SOCIALISME, que MLP et JLM, condamnés à s'entendre, n'auront pas d'autre choix que de tenter conjointement de canaliser.
"Dieu vomit les tièdes" est-il dit dans l'Apocalypse de Jean. Dans le cas présent Dieu vomit Macron et ses frileux mougeons. À mon avis la seule alternance structurellement stable est actuellement l'alternance bleu/rouge.
La politique française dévale la piste de bobsleigh bornée à gauche par JLM et à droite par MLP et choisit son camp majoritaire au mieux de ses intérêts du moment.
Selon moi la météo politique annonçant un avis de très gros temps, si MLP l'emporte au deuxième tour il est opportun d'envisager dans l'urgence un gouvernement d'union nationale bleu/rouge: le président de la république est D'ABORD garant de l'unité nationale.
Pour moi c'est MLP qui a le plus de caractère, plus de volonté; plus que JLM que je vois plus velléitaire (cf. son attitude vis-à-vis de l'Allemagne dans la campagne 2012); et bien entendu plus que le "soumis" Macron qui, lui, à autant de caractère et de volonté que François Hollande qui l'a propulsé là.
J'imagine déjà les rugissements de la presse-Système: le nouveau pacte germano-soviétique, bla-bla-bla ... MAIS…
En activant l'article 50, la Grande Bretagne vient de signifier son refus de l'orientation ordo-libérale de l'Europe commerciale actuelle, soumise à l'idéal de puissance allemand. Idéal de puissance qui, selon moi, ne peut que se solder par un échec, par une IXème symphonie qui restera inachevée, par un effondrement de l'Europe ÉCONOMIQUE actuelle, celle que précisément défend Macron.
Je suis convaincu que la France a une fenêtre d'opportunité, un "kairos", à saisir: proposer une autre construction européenne, une Europe POLITIQUE des nations, écologique, pacifiée et pacifique. (Et que c'est tout de suite qu'il faut tendre la main à Theresa May (et à l'Écosse) face à Bruxelles qui veut faire plier le Royaume Uni pour montrer aux autres nations d'Europe l'exemple à ne pas suivre.)
Avec comme idéal un idéal d'harmonie. Et comme principe: l'homme est un agneau pour l'homme" avant le hobbien "l'homme est un loup pour l'homme", alias (pour faire moins bisounours) "l'homme est un animal politique - le zoon politikôn
d'Aristote- " avant le "moi d'abord" du "Struggle for Life", alias "Économie domestique locale" (Oeconomia d'Aristote) avant "Économie de marché globale"(Chrématistique d'Aristote).
Mondialisation domestique* stratifiée Typiquement: maison Bretagne, maison France, maison Europe, maison Monde.
Symboliquement: mondialisation cubique avec 6 faces et 12 arêtes représentant six "grosses maisons" (typiquement l'Europe comme l'une de ces maisons) ayant chacune leur personnalité et 12 frontières vs globalisation sphérique représentant une seule maison-monde globale dans laquelle toute frontière et toute diversité a disparu.
* domestique vient de domus = maison en Latin
jc
03/05/2017
Addendum
Je suis d'encore plus loin la politique internationale que la politique française, ma source principale (en fait quasi-exclusive) d'information étant Dedefensa (où, honte sur moi, j'ai la flemme de lire ce qui est en anglais!).
Mais il me semble que la formation d'un même front POPULISTE BLEU/ROUGE se dessine en Grande Bretagne (l'aile gauche de Corbyn rejoint l'extrême droite de Farage pour le Brexit) et aux USA (itou avec l'aile gauche de Sanders et les "white red necks" de Trump?).
Quid de l'Italie et de l'Espagne?
jc
04/05/2017
Hormis la seule(?) Grande Bretagne (où parti au pouvoir et opposition sont face à face), les assemblées démocratiques occidentales sont hémicycliques; forme plus que très probablement choisie pour favoriser un gouvernement consensuel pas trop éloigné du centre, oscillant entre, disons, un centre droit et un centre gauche, excluant donc a priori quasi-automatiquement un gouvernement d'extrême droite ou d'extrême gauche.
Je voudrais examiner ici les conséquences d'une assemblée parlementaire réunie en table ronde, en cercle, d'une assemblée non plus hémicyclique mais cyclique. Sous l'hypothèse que les voisins de table soient contigus politiquement.
Cette hypothèse n'est pas trivialement vérifiée: ainsi dans les années 1960 la dialectique extrême droite/extrême gauche s'exprimait chez les "jeunes" à coups de barres de fer (comme aujourd'hui?), interdisant toute proximité de l'extrême-droite et de l'extrême-gauche à l'assemblée nationale.
Mais elle le devient avec les "jeunes" des années 1960 devenus "vieux", bleus comme rouges, émargeant à 600 euros de retraite mensuelle; elle le devient donc à condition de placer côte à côte les déclassés de toute sorte (pauvres, exclus, malades, etc.), les déclassés bleus côtoyant les déclassés rouges, symboliquement représentés à l'assemblée par un Abbé Pierre bleu côtoyant un Coluche rouge.
Dans cette perspective cyclique, on a deux pôles "attracteurs", centre droit et centre gauche, avec cette fois, non plus un seul marais centriste comme dans le cas hémicyclique, mais deux: le premier marais centriste occupé actuellement en France par "les riches soumis", le second étant occupé par "les pauvres insoumis".
Ce qui, selon moi, est en train de se passer, c'est que le marais centriste "pauvre insoumis" est en train de s'enrichir (il y a de plus en plus de pauvres insoumis) et de se structurer alors que le marais "riche soumis" est en train de s'appauvrir (il y a de moins en moins de riches soumis) et de se corrompre, de se déstructurer.
Il me semble clair que nous sommes proches du point de rupture, du point catastrophique (au sens thomien mais aussi, peut-être, au sens usuel) où un nouveau marais centriste diamétralement opposé à l'actuel (celui de Macron) dans le cycle (qui a remplacé l'hémicycle) va peut-être émerger et se structurer, corrompant et déstructurant le marais des "riches soumis".
jc
04/05/2017
Je vois les législatives à venir comme un combat entre
- le clan Macron (le clan d'une "élite" acquise à la globalisation "sauvage" de l'économie de marché et soumise à Bruxelles et à la finance internationale, dont le gros des électeurs est constitué des mougeons, frileux friqués et/ou retraités)
- et le clan des insoumis, partisans d'une Europe politique des nations, et d'une mondialisation plus civilisée.
J'imagine
1. Une France Immortelle créée par Charles De Gaulle (petit fils, actuellement FN?)
2. Une France Insubmersible créée par François Asselineau
3. Une France Implorante, mixte d'extrême droite et d'extrême gauche, créée conjointement par Christine Boutin et Philippe Poutou
4. Une France Indomptée, créée par Nicolas Dupont-Aignan
5. Une France Inflexible créée par Eva Joly de LV (EE rejoignant peut-être le camp Macron)
6. Bien entendu la France Insoumise de JLM
7. Une France Imaginative impulsée par des nouveaux venus en politique, par des "jeunes".
8. Etc.
Le clan des insoumis est donc réuni par l'acronyme commun FI et son slogan pourrait être: "Les FI défient les FIFI de Macron."
(FIFI = France Insolvable soumise à la Finance Internationale)
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier