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Article : Leur désespoir apparaît soudain

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Les candidats du PS français au dessus de tout cela

Jean-Paul Baquiast

  07/10/2011

Il est étonnant de continuer à voir les candidats du PS à la présidentielle (les autres sont pires) flotter au dessus de tout cela comme si de rien n’était, ni pour aujourd’hui ni pour demain. Faudrait-il un OWS à la française pour les réveiller…

Pas tout à fait tous !

René M

  08/10/2011

Il y a quand même Montebourg qui prend nettement position .

A mourir de rire ces anglais ... demain encore mieux ?

Francis Lambert

  08/10/2011

Le second producteur de pétrole d’europe !

Réussir à foirer son économie après plus de 30 ans d’OR NOIR ... alors que cette Nation est aujourd’hui et toujours un gros producteur pétrolier d’europe!
- chapeau La City ,
- chapeau l’arrogance Souveraine,
- chapeau aux politiciens anglais encore plus corrompus que des grecs.

Et à nouveau, 75 milliards de “Pound Souveraines” balancés dans les banques “Globales” de La City.

Espérance ...

Coli

  09/10/2011

Le dernier paragraphe de cet article,  et le travail de Dedefensa en général, me fait penser à la belle introduction de « La liberté, pour quoi faire ? » de Bernanos :

L’optimisme est un ersatz de l’espérance, qu’on peut rencontrer facilement partout […] Mais l’espérance se conquiert. On ne va jusqu’à l’espérance qu’à travers la vérité, au prix de grands efforts et d’une longue patience. Pour la rencontrer, il faut aller au-delà du désespoir. Quand on va jusqu’au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore.

[…] L’optimisme est une fausse espérance à l’usage des lâches et des imbéciles. L’espérance est une vertu, virtus, une détermination héroïque de l’âme. La plus haute forme de l’espérance, c’est le désespoir surmonté.

Merci à Dedefensa d’exister !

Reformer les méthodes de calcul (l'utopie financiaro-gaussienne)

Francis Lambert

  10/10/2011

Cela fait depuis Markowitz que nous utilisons des modèles qui ne sont pas faux, mais qui minimisent le risque.

Ces modèles sont basés sur un concept mathématique que l’on appelle la loi normale, ou Gaussienne. Cette loi probabiliste modélise de nombreuses choses : la répartition des tailles des populations, des notes au bac…plus fort encore, d’après la loi des grands nombres et le théorème dit centrale limite, toutes les lois utilisées fréquemment convergent en loi vers la loi normale. (...)

Bachelier (1900) a proposé l’application de la LN aux rendements d’actifs et a imaginé que la marche aléatoire des cours de Bourse suivaient donc un mouvement stochastique basé sur cette LN : c’est le fameux mouvement brownien. Mouvement qui est très utile en biologie…mais pas en finance.

Les rendements ne sont pas normaux : La LN exclue bien trop d’événements rares (des crashs), elle est trop centrée autour de la moyenne. Pour donner une illustration, si on se base sur une LN, la survenance d’un écart de 20 sigma (ie un crash de 6%) ne peut survenir qu’avec une probabilité infime, et s’il survient, la probabilité qu’il resurvienne est négligeable.
On a eu 87, 00, puis 08, et même presque hier… théorie invalidée.

Les risques extrêmes, dits fat tail events, identifiés par Mandelbrot, Taleb, Haug et d’autres, sont ignorés dans les modèles. (...)

Ainsi, TOUTES LES NOTATIONS sont sous évaluées : un AAA vaut un A+ dans le mode financier réel. Personne ne veut l’admettre. Pourquoi? Parce que ce serait des milliards en matière de réserve, de réévaluation, de recalibrage des SI!

Pour créer la bombe atomique, utilisez la formule de Li : vous liez les risques entre eux avec ce que l’on appelle une copule gaussienne. Vous ignorez tous les risques extrêmes, et admettez de facto qu’un crack immobilier et marché ne peuvent survenir en même temps, ou que si une banque A fait faillite, une banque B ne peut faire faillite… vous tuez la corrélation extrême. Et vous créez les subprimes. (...)

Les agences de notation sont utiles, mais doivent, comme les banques, refléter la vraie situation de crédit des produits qu’elles notent. La notation AAA des CDO, c’est d’abord parce que les produits étaient tellement complexes que personne n’y comprenait rien, c’est ensuite et surtout parce que les modèles d’évaluation du risque étaient faux. La réforme des agence commencent par là : appliquer des modèles reflétant la vraie valeur du risque. La question n’est pas tant de savoir ce qu’il convient de faire des agences, mais bien d’instaurer des agences de notation qui notent le réel, pas l’utopie financiaro-gaussienne.

——-
Un très bon papier est “Why we have never used the BMS formula” par Taleb, Haug. Notez que 63% des rendements boursiers des 50 années passées se répartissent sur 10 jours de trade; le modèle gaussien nous dit qu’un écart de 22 sigma a une chance de survenance de 1/(36*10^27) alors que nous avons eu des chocs de cette ampleur en 87, 92, comme je l’ai mentionné.

rédigé par M1360996, il y a 2 semaines
http://www.boursorama.com/monbourso/redaction-participative/article.phtml?id=90

Reformer les méthodes de calcul, l'article de Nicolas Taleb, 2007

Francis Lambert

  10/10/2011

Cela peut paraitre très technique (et en anglais) mais illustre une source de l’hallucination techno-financière.

“Why We Have Never Used the Black-Scholes-Merton Option Pricing Formula” (PDF)
Espen Gaarder Haug & Nassim Nicholas Taleb November 2007 - Third Version.

— Abstract—

Options traders use a pricing formula which they adapt by fudging and changing the tails and skewness by varying one parameter, the standard deviation of a Gaussian. Such formula is popularly called “Black-Scholes-Merton” owing to an attributed eponymous discovery (though changing the standard deviation parameter is in contradiction with it).

However we have historical evidence that
1) Black, Scholes and Merton did not invent any formula, just found an argument to make a well known (and used) formula compatible with the economics establishment, by removing the “risk” parameter through “dynamic hedging”,
2) Option traders use (and evidently have used since 1902)
heuristics and tricks more compatible with the previous versions of the formula of Louis Bachelier and Edward O. Thorp (that allow a broad choice of probability distributions) and removed the risk parameter by using put-call parity. The Bachelier-Thorp approach is more robust (among other things) to the high impact rare event.
It is time to stop calling the formula by the wrong name. The paper draws on historical trading methods and 19th
and early 20th century references ignored by the finance literature. “

Cliquer “Download” (PDF) sous le titre de cet article sur cette page http://www.pdfarticles.com/topic/engineering+maths+formulas+free+pdf.html#

NB. Déviation standard Gaussienne ?

Les actifs de Dexia représentent 1.5 fois le P.I.B. belge et un bon tiers du P.I.B. français ! En chute libre ...
La dette extérieure de l’Espagne ($1,263 trillions, 163% PIB 2010)  dépasse largement le tiers de celle des USA ... à l’échelle c’est pharamineux ! La 2e du monde après les USA.

De tels déficits pullullent à tous les niveaux dans l’europe des Nations (qui vont s’en sortir toutes seules comme des Grandes, bing bing tra la la, comme en trente et quarante).

Les dettes souveraines étaient déjà limites (plus de 30 ans de foutoir National) bien avant l’euro. L’euro a permis une baisse des taux ... les pitres s’y sont rués pour emprunter toujours plus !

Les Nations Nationalisent (Magie de la tautologie Souveraine) leur château de cartes, au hasard des chutes , banque après banque, puis faillite Nationale après faillite Nationale.

La panique est évidente. La solution préférée des Nations, continuer à fuir la réalité, devient difficile quand le noeud coulant se tend. Nous verrons bientôt la “grandeur millénaire” terminer son oeuvre ...

Sans les “dettes souveraines” qu’elles ont accumulées depuis plus de trente ans, les Nations, dès 2007,  auraient pu s’en tirer en conservant une marge.

La longue déroute “souveraine” du Japon, la crise asiatique, la faillite Argentine, les incessantes faillites des plus grosses sociétés, la série de bulles et crash boursiers, ni tous les avertissements n’ont pas réussi à prémunir nos “experts” qui ont continué à emprunter encore plus !

Dans ces conditions il ne reste plus qu’à affronter la convergence des autres crises, avec de tels pitres le passé reviendra vite devant nous, Gamelin nous voici.

L'effondrement

Fred

  15/10/2011

“...et que ses explosions secouent notre monde jusqu’à l’effondrement, rien de désespérant dans cela ni à redire dans le sens du regret.”
Question regrets, je pense que si vraiment le monde s’effondre certains, si ce n’est tous, vont le regretter (à en mourir?)
Le souvenir de pouvoir manger à sa faim ou de manger tout court (je pars de l’idée que ceux qui me lisent ont les moyens de s’acheter leur pain quotidien, sinon ils économiseraient sur leur abonnement ADSL pour nourrir leur corps, condition de base pour pouvoir nourrir l’esprit), le souvenir de boire de l’eau potable, d’avoir l’électricité à portée d’interrupteur…et Internet sur leur écran
Tout cela risque fort d’en faire des nostalgiques, si ce n’est des désespérés

Comprenons-nous bien: j’aspire à un monde plus propre, dans tous les sens du terme et essaie d’agir dans ce sens
Que celui-ci soit détruit par la bêtise, l’ignorance et la cupidité maladive me révolte
Mais que “...(l’on ne trouve dans son) effondrement, rien de désespérant ... ni à redire dans le sens du regret.” me paraît inconscient

Je ne juge pas.
J’espère même que vous ayez pleinement raison.
Je suis simplement très dubitatif
Et dans le doute (des conséquences d’un effondrement), au mieux, je m’abstiens
Au pire, je redoute

Amicalement