Jean-Paul Baquiast
01/03/2011
Les vautours américains commencent à tourner autour du pétrole libyen. Il est curieux de voir que ni la presse européenne ni autant que nous le sachions, des voix arabes se soient faites entendre pour s’inquiéter de voir l’US Navy se déployer autour de la Libye, réalisant un véritable encerclement maritime. Les prétextes annoncés sont touchants: protéger les Libyens des exactions et délires de Khadafi.
Mais il ne faut pas être grand géostratège pour comprendre qu’il s’agit de protéger les gisements pétroliers libyens d’éventuelles main-mises voir nationalisations provenant de ceux qui se sont soulevés contre ce même Khadafi. L’idée était en effet venue à certains insurgés de faire retour au peuple libyen des bénéfices pétroliers détournés par l’oligarchie au pouvoir. On ne sait si cela aurait été fait, mais les Etats-Unis se devaient de décourager dès le départ de telles rêveries dangereuses. Elles auraient pu se propager dans les pays du Golfe, dotés de réserves encore plus importantes, dont les revenus détournés par les gouvernements actuels reviendraient de droit aux peuples arabes qui en auraient bien besoin.
La présence de la flotte américaine dans la Méditerranée qui n’est en rien une mer américaine - évoque fâcheusement le précédent de l’Irak, envahie militairement pour le plus grand bien des victimes de Saddam Hussein et des intérêts pétroliers américains. Nous n’entendons pas pour le moment les Européens rappeler ce pénible souvenir. Que dirait-on si la flotte russe se positionnait elle-aussi dans la zone?
Bilbo
01/03/2011
Bonjour,
le site chinois Xinhuanet a publié ce jour un article intitulé “L’UE élabore une nouvelle politique de voisinage vis-à-vis des voisins arabes”, titre un peu trop poussé au regard du contenu.
Source : http://french.news.cn/monde/2011-03/01/c_13754864.htm
L’article rapporte les propos de Stefan Füle, le commissaire européen à l’Elargissement et à la Politique de voisinage. Ce Tchèque, diplomate de formation, fut le premier secrétaire de la représentation permanente de la République fédérale tchèque et slovaque auprès de l’ONU entre 1990 et 1995 (pour rappel la Tchécoslovaquie s’est scindée en deux fin 1992). Il a donc connu l’éclatement de son pays mais sa mission auprès de l’ONU a perduré plus de deux ans, ce qui semble attester de ses compétences et de sa capacité à défendre les intérêts d’autrui.
Dans l’article que Xinhuanet nous rapporte, Stefan Füle commence par un constat lucide de la non-politique européenne et par rappeler les conséquences les plus prévisibles des bouleversements en cours en Afrique du Nord. Il met à cette occasion en balance les enjeux à court et à long termes.
Las, ce début encourageant n’est pas suivi d’effet et surtout de questions ou de propositions à l’attention des politiciens. Stefan Füle enchaîne sur des considérations bassement comptables (17 millions d’euros pour la Tunisie, on ne sait pas encore pour l’Egypte), perpétuant ainsi la politique du chéquier à l’instar des Américains mais avec moins de zéros dans les montants.
Il est affligeant de constater qu’un diplomate chevronné ne sache pas bousculer les habitudes en ces moments cruciaux. Mais il est tout aussi affligeant de constater qu’aucun média occidental influent n’ait relayé la position de l’UE et qu’il faille aller sur un site chinois pour savoir ce qui se passe près de chez nous.
Francis Lambert
02/03/2011
“La sixième crise massive d’extinction est bien en marche, confirment des scientifiques américains dans la revue Nature, estimant qu’au rythme de destruction actuel, il ne faudrait pas plus de quelques siècles pour que les trois-quarts des espèces disparaissent. (...)
Cette fois, la menace est directement liée aux activités humaines, et la liste est longue: destruction des écosystèmes, surexploitation des ressources, dissémination de microbes et virus, introductions accidentelles ou inconsidérées d’espèces dans un nouveau milieu, sans parler du réchauffement climatique… (...)
“Le rythme d’extinction actuel ressemble étrangement à celui des crises massives d’extinction du passé, même avec une définition assez restrictive”, résume Anthony Barnosky, auteur principale de l’étude. (NB des paléobiologistes de l’Université de Californie à Berkeley ont passé en revue l’état de la biodiversité actuelle.)
Tout n’est cependant pas perdu.
“Jusqu’à présent, seuls 1% à 2% de toutes les espèces se sont éteintes dans les groupes que nous connaissons. Il semble que nous ne sommes pas encore très avancés dans la voie de l’extinction. Nous pouvons encore en sauver beaucoup”, insiste Anthony Barnosky.
AFP le 02/03/2011 http://www.boursorama.com/pratique/actu/detail_actu_flash.phtml?num=8d8bf067a369a645bdbf2b6113d83b38
Francis Lambert
03/03/2011
Son principal prédateur ?
Les Américains, qui représentent une menace forte et croissance pour la survie de ces félins en étant devenus les plus grands acheteurs de trophées, tels que des tapis en peau, ou de parties du corps, comme les griffes, le crâne ou les os. Près des deux tiers des 5663 lions chassés pour le sport en Afrique ont ainsi vu leur carcasse envoyée aux Etats-Unis au cours des dix dernières années.
(...) le nombre de prises par les chasseurs américains a doublé entre 2008 et 1999.
Voilà les conclusions dun rapport, repris par le Guardian, dune coalition dONG américaines de défense de la faune sauvage qui plaide pour linterdiction de la chasse aux lions en Afrique.
Malgré tout, toutes les associations ne militent pas pour linterdiction totale de la chasse. (...) Une chasse responsable pourrait alors permettre de préserver lespèce.
http://www.guardian.co.uk/environment/2011/mar/01/african-lions-american-hunter-trophies
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2011/03/03/les-lions-dafrique-menaces-par-les-chasseurs-americains/
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