jean-jacques hector
01/02/2011
Les peuples acceptent de se soumettre à des élites, des ” sachants” dés lors que ceux-ci apportent une réponse, crédible à leur yeux, aux situations de déréliction qu’ils vivent.
La Boétie ne semble pas l’avoir vu comme ça.
Lorsqu’il s’agissait de sauver son âme, et plus généralement de donner un sens au monde, ce furent, il y a très longtemps, les sorciers, chamans, et autres haruspices, intercesseurs de l’au-delà, puis les divers avatars des religions monothéistes et de leurs oeuvres et pompes qui s’en chargèrent.
Ceci a marché jusqu’à l’avènement des Lumières et à l’apparition concomitante des paradigmes du salut de l’âme dans le bonheur terrestre (capitalisme & communisme).
Il ne s’agissait plus du bonheur dans l’au-delà, mais ici et maintenant, le “sens” avait changé, mais il était toujours là, dans la sacralisation de l’économique.
Les peuples ont accepté cette nouvelle donne tant que les élites qui les servaient la faisaient fonctionner plus ou moins correctement. Cela a duré, en gros deux siècles.
Et c’est fini, les élites ne sont plus des intercesseurs, des faiseurs de sens, ils sont devenus des parasites, des usurpateurs (usurper=faire usage pour soi).
Le peuple sait, Wikileaks a fait son oeuvre salutaire.
Effectivement ça va très vite, et s’accélère, comme toutes les chutes, proportionnellement au carré du temps.
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