A.G.
17/05/2011
Je me sens moins seul maintenant face à ce déchainement de contradictions où l’on ne sait plus quoi penser ...
Antoine G.
17/05/2011
Concernant les “complotistes”, non seulement cette affaire ruine une bonne partie de leurs raisonnements (DSK juif sioniste arrêté en plein centre de l’empire omniscient et omnipotent, jamais ils n’auraient pu accepter cette idée), mais en plus elle révèle leur caractère profondément idéologique : eux qui voient des complots partout n’en trouvent pas ici, alors que l’affaire est quand même assez louche, et même réfutent les théories qui se font jour, tout simplement parce que DSK n’a pas les caractéristiques d’une victime mais d’un agresseur dans leur conception du monde. Où est passée la passion pour la vérité dont ils se revendiquent?
D’un autre côté les médias d’habitude si sceptiques n’hésitent pas à publier sur leur site une théorie du complot pourtant absurde (le tweet d’un militant UMP qui aurait été au courant de l’affaire et l’aurait révélé trop tôt).
Au final il n’y a guère que sur dedefensa qu’on essaye d’élever son regard pour ne pas tomber dans les pièges inhérents à l’analyse factuelle.
dont acte
17/05/2011
Nous vous avons connu plus rigoureux et maître de vous.
Néanmoins, félicitations pour votre action citoyenne et intellectuelle.
Un nouveau lecteur
17/05/2011
Merci pour ce texte, qui est bien le seul article intéressant que j’ai pu lire sur cette dramatique affaire.
Il resume bien la complexité de ce “système” que nous devons supporter… Dans tous les sens du terme bien sur.
Francis Lambert
17/05/2011
Par Jean-François Lisée, directeur du Centre d’études et de recherches internationales de l’université de Montréal
▪ “On pense à la campagne de Bill Clinton où une équipe avait été désignée pour gérer les « Bimbo Alerts » l’irruption dans les médias d’ex-conquêtes, volontaires ou non. Aujourd’hui, plus besoin d’équipe de « Bimbo Alert » !
Hors jeu, DSK emporte avec lui le suspense, le danger, le plus terrible qui planait sur la campagne socialiste à venir.”
▪ Jusqu’à hier, l’énorme ombre portée par l’inévitabilité de la victoire de DSK menaçait de confisquer à la gauche la tenue d’un vrai débat entre candidat à la candidature, d’un réel examen des projets et des programmes.
Leur chef désigné étant désormais en taule, les socialistes français sont libérés.
http://www.rue89.com/2011/05/17/vu-du-quebec-dsk-en-taule-la-gauche-francaise-est-liberee-204201
LB
17/05/2011
Vaste - voire immense - la réalité est - dans son détail bien plus grande que ce que je ne peux englober - il faut donc passer à un stade supérieur - bien sur que c’est un artifice ! - pour qui me prenez vous ! - salutaire - le système n’est rien - un tigre de papier - c’est moi - c’est toi - certes - trop facilement incohérent - ceci ne peut être le fond de l’analyse - c’est facile - la grandeur et touça - ne pas perdre son temps - bien sur que l’homme est bête - bien sur que je suis bête.
jarrête le suspens - oui - je suis faillible - oui je suis certainement petit - oui je subis un système que je crée car je ne sais pas gérer le grand nombre - oui je suis dépassé - les rétroactions, les boucles - oui je suis sous calibré.
mais j’espère - je lutte - je me bats - et par là je tente la rédemption - j’essaye - j’échouerai peut etre - les alternatives sont elles si claires ? - je me bats, je me bats, je me bats, depuis quelques milliers d’années. certains jours je vois ma fin.
un guerrier - holocauste sous les étoiles muettes - certitude de la mort - mais combat volontaire - je m’excuse mais je le trouve beau. vaillant. courageux.
la valeur de ce combat muet - me prends au tripe - je me redresse - il est désespéré ? - mais alors c’est noble ? non ?
quel combat ! - la faiblesse contre la matière - je perds non ?
si je vise la lune - j’échouerai en n’atteignant que les étoiles ?
je ne regrette qu’une chose - ne pas être seul dans mon combat - tant d’êtres m’accompagnent - mes amis je ne souhaite pas que vous accompagniez ma folie, mon combat.
ma vie n’est pas longue mais je souhaite qu’elle soit vaillante et énergique - j’espère ne pas faire trop de dégâts.
Sybille
17/05/2011
Suite au commentaire de dontacte, je trouve au contraire que la rigueur n’était pas de mise dans cet exercice et ce qui me frappe ici - parce que ce n’est pas fréquent sous votre plume -c’est la séquence empathique qui renforce ce que vous appelez votre intuition haute: En même temps, etc…
J’ai vécu cette séquence comme vous la décrivez avec ce même vertige face à la vitesse des évènements qui s’enchaînent et se bousculent sans répit, avec cette même dualité des sentiments, avec cette même perplexité devant l’absence de sens et finalement cet obscur arrière gout de nausée qui me submerge désormais à chaque fois que se présente un nouveau symptôme de la déliquescence du système.
Signe des temps, il est intéressant d’observer que la liaison improbable entre cette Affaire et la Folie du système est approchée dans plusieurs autres billets: Kempf http://appeldefukushima.wordpress.com/2011/05/17/hubris-lubrique/ et Jorion par exemple http://www.pauljorion.com/blog/?p=24399
Dominique Larchey-Wendling
18/05/2011
Il y a un autre article qui est très très bon :
Laurent Caillette
18/05/2011
Coup monté ou coup de quéquette de travers ? Envisageons un instant Strauss-Kahn coupable des faits reprochés. Dans un état qui fonctionne normalement, le chef de la police de New York, aussitôt informé de l’identité du prévenu, en aurait référé à sa hiérarchie et on lui aurait poliment intimé de donner une publicité minimale à cette affaire, et d’encourager par des moyens adéquats une conciliation entre les deux parties. Le maintien de l’ordre, c’est l’âme et le fondement de la fonction policière et il ne saurait y avoir d’ordre si la vie privée du président du FMI ne demeure pas une affaire privée, y compris et notamment dans ses détails les plus sordides. Donc l’éventuelle culpabilité de Strauss-Kahn, à travers la publicité qui lui est faite, révèle un profond dysnfonctionnement des USA.
L’hypothèse du coup monté ne vaut guère mieux. Certes, avec ses envies de réorientation du FMI, Strauss-Kahn a pu chatouiller quelques susceptibilités. Qu’on lui règle son compte est une chose, mais que ça se fasse entre gens bien élevés. Là c’est du niveau de la Mafia et ses casseurs de jambes.
Dans tous les cas on est frappé par ce total dédain pour la fonction, pour l’image projetée à l’extérieur du pays. Derrière cette caricature de justice—alors le gouvernement des USA compte un nombre impressionnant de criminels de guerre et de criminels contre l’humanité—le message passé aux dirigeants des autres pays, c’est celui d’un pays où des factions assoiffées de pouvoir ne s’embarrassent plus de respecter la hauteur de telle ou telle personne ou institution de la scène internationale. Étape suivante : laisser des traces de coups sur le visage.
Que les faits se déroulent sous un voile (ténu) de justice suffit à mystifier les élites françaises, pour qui les USA demeurent le réceptacle de tous les fantasme de justice inarrêtable et de cohésion sans faille. Pourtant, la mise en cause d’une personnalité du rang de Strauss-Kahn révèle surtout l’effritement des principes intangibles sur lesquels repose la solidarité de caste.
Internaute Anonyme
20/05/2011
Vous avez raison de souligner la forte charge psychologique de l’affaire.
Cependant cela ne nous exonère pas de tenter de faire le tri dans ce qui peut apparaitre comme un dysfonctionnement.
Comme le rappel fort justement Laurent Caillette, dans son premier commentaire, l’hypothèse d’une justice indépendante est un oxymoron. On peut poser comme hypothèse de départ que DSK, bien que rouage important de l’américanisme est sacrifié par celui-ci. Rien ne justifie son traitement à part la charge psychologique qu’il induit.
Quel est le sens, si sens il y a, de ce traitement? Quelle en est la symbolique, quel message et surtout à qui celui ci est il adressé?
Mon hypothèse, qui vaut ce qu’elle vaut parmi les autres, est que par l’entremise de l’affaire DSK, c’est un message au Lobby qui est adressé. Message à propos des limites de sa toute puissance dans le système, alors que de fortes divergences apparaissent sur la question du moyen orient.
Est il besoin de rappeler qu’au même moment, BHO actait l’enterrement de la politique maximaliste pro sioniste du système. Dans le même inter-laps de temps, l’image d’un DSK sur le banc des accusés, quémandant la clémence du monstre judiciaire américanisme, se superposait à celle d’un Obama qui s’exprimait en ces termes:
“Barack Obama, dans son discours d’hier sur le monde arabe, a appelé à des négociations sur la création d’un état palestinien indépendant. Il suggère de prendre les frontières de 1967 comme base de discussion. Une proposition très mal accueillie en Israël. Pour bien comprendre, Robin Cornet, il intéressant de rappeler la situation de 1967 et ce qui a changé depuis.”
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_histoire-du-monde-vers-un-etat-palestinien?id=6136223
Alors, DSK victime, monnaie d’échange, avertissement pour le Lobby? La corrélation est tout de même frappante, et la question mérite d’être posée, bien plus qu’un obscure changement de gouvernance au sein du FMI.
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