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Article : L’im-monde

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dominique

  30/05/2013

Les journalistes et autres experts médiatiques institutionnels nous distraient, nous conseillent, nous jugent, nous enfument et nous endoctrinent, mais nous ne sommes pas tous dupes et avec Philippe Muray nous leur renvoyons pas balle:

“C’est lorsque la perte de l’ancien univers concret, ou plutôt de l’univers concret à l’ancienne, est confirmée de manière éclatante et que le nouvel univers pseudo-concret ne peut absolument pas être appréhendé par des médiateurs, qui ne sont de toutes façons que des professionnels de la prosternation, et des enfants de chœur de la messe virtuelle, incapables de jeter le moindre regard ennemi sur les conditions d’existence dont ils attendent surtout leur propre promotion, que les journaux se transforment symptomatiquement en magazines éducatifs débonnaires, en guides de voyages ou en fascicules encyclopédiques.“Après l’histoire, 1999

A propos de l'article L'IM-MONDE

Léon Chibolet

  31/05/2013

J’étais sur le point de rédiger un texte à propos de la sournoise offensive du journal Le monde en faveur de la fin de l’embargo des armes vers la Syrie ; mais vous l’avez fait de main de maître.
1. Voici en tout cas ce que je viens de lire sur al manar :
La police turque saisit 2 kg de gaz sarin au Front Al-Nosra
  Dans le cadre de son enquête sur les attentats de Reyhanli (11 mai 2013), la police turque a procédé le 27 mai 2013, à une série de perquisitions chez des militants du Front Al-Nosra, à Adana et Mersin. 12 suspects ont été arrêtés.
2 kg de gaz sarin ont été trouvés chez ces militants qui s’apprêtaient à les utiliser à la fois en Turquie et en Syrie. Le gaz sarin est une arme chimique interdite par les Nations Unies en 1991.
  Réagissant à cette annonce, la Russie a indiqué par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qu’elle attendait les résultats de l’enquête sur cette arrestation. « Moscou est déçue par l’échec de la mission de l’ONU en charge d’enquêter sur l’utilisation des armes chimiques par les rebelles syriens suite à des jeux politiques, a-t-il dit.
  En mars dernier 25 personnes sont devenues victimes d’une attaque à l’arme chimique à Alep.
  Cette découverte intervient alors que le quotidien français Le Monde, dans son édition datée du 28 mai, a publié un reportage en cinq parties « attestant » l’usage de gaz par l’Armée arabe syrienne contre la « rébellion » à Jobar (quartier de Damas).
Le reportage reprend le modèle de celui réalisé à Homs, il y a plus d’un an, par Le Monde, traduit dans les principales langues européennes et publié par de grands quotidiens des États membres de l’Otan. Le reportage contient de nombreuses invraisemblances : les journalistes décrivent une guerre chimique au cœur de la capitale qui ne toucherait que les « opposants » ; les personnes atteintes manifestent divers symptômes, mais pas de convulsions ; les photos illustrant le premier article montrent des soins oculaires inutiles en cas d’usage de gaz de combats (qui pénètre par la peau et n’est pas un gaz lacrymogène). Cette pièce de propagande a été diffusée et largement reprise à la veille de la levée de l’embargo européen sur les armes destinées aux groupes armés.
Source: Sites web 31-05-2013 - 14:54 Dernière mise à jour 31-05-2013 - 14:54 | 83 vus

2. Il est difficile de trouver du sens à ce genre de montage du journal des “élites françaises”, cette sorte de reportage militant qui peut lui apporter de graves ennuis en cas d’erreurs. (Mais déjà la police turque trouve des éléments de gaz toxique chez des militants al Qaïda)) Faut-il y voir la présence des haines recuites de la nouvelle direction, celle des actions souterraines d’agents d’influence ou encore des orientations idéologiques autour de ce qu’on peut appeler “l’humanisme abstrait”, celles que l’on a pu lire au coeur des guerres dans les balkans, au Darfour, en Lybie.
    A ce propos, je voudrais rappeler ces quelques développements que j’ai présenté dans un petit ouvrage       “Le blanchiment du crime en permet la répétition”

“1.1. Universalité abstraite et contraintes historiques.
Le concept de “guerre éthique” a déjà quelques années d’existence; il accompagne, en Occident libéral, les relations entretenues par de nombreux intellectuels, la plupart des organisations humanitaires et les médias avec les événements qui ont abouti à l’éclatement de la Fédération Yougoslave. Les protagonistes de la croisade vertueuse se réfèrent depuis longtemps à cette guerre éthique qu’il fallait mener au nom des droits de l’homme, du droit des peuples, ou des nations. Le rapport aux philosophies kantiennes, néo-kantiennes, fut et reste clairement affirmé, de même que la défense du socle “symbolique” sur lequel s’est formée l’Europe de l’Ouest après la deuxième guerre mondiale: droits de l’homme, lois du marché et démocratie libérale.
La réaffirmation interminable des principes éthiques se heurte pourtant à des réalités historiques, sociales ou géographiques propres aux Balkans, dont la complexité se manifeste de plus en plus brutalement. Pour proposer de l’extérieur une sorte de métalangue capable d’ouvrir des voies vers les réconciliations, il faut nécessairement prendre en compte l’enchevêtrement de l’histoire des peuples, des affrontements ethniques, religieux, nationaux, il faut y mettre d’autres ingrédients que des leçons humanitaristes ou des proclamations creuses des “belles âmes” libérales. L’analyse de cet écart entre les aspirations intenses des consciences vertueuses libérales et la complexité des mouvements agitant des peuples entiers fait ressortir quelques constantes. Ainsi retrouve-t-on régulièrement chez les acteurs vertueux les moins cyniques ce basculement quasi-instantané entre la réaffirmation des principes éthiques et juridiques et l’indignation-pathos à propos du cours du monde incapable de jouer la même partition. De même, l’examen attentif de cette confrontation entre les représentants de l’humanisme abstrait ignorant la spécificité du terrain auquel ils appliquent leur indignation et… la réalité de ce terrain, fait surgir un autre type de renversement. Il s’agit cette fois du rôle décisif joué par les représentants de la vertu dans l’accroissement de la violence au sein des situations auxquelles ils participent. Non seulement la conscience vertueuse ne permet pas de prendre en compte la complexité des événements, des passions et des hommes concrets, mais elle contribue à en accentuer les tensions car cette conscience vertueuse est, comme le suggère le philosophe Hegel, complètement “dérangée” (Verrücktheit), puis dans un deuxième temps, totalement “pervertie” (Verkehrheit) . Appliquant ses proclamations au terrain des Balkans, cette conscience dérangée contribue à la mise en place de la situation chaotique actuelle.”

Acteurs privés

dont acte

  09/06/2013

Sous votre plume, les interactions des grands groupes privés dans la marche du monde se confondent avec leurs hommes de paille des exécutifs nationaux sous le vocable BAO. Faire la part exacte de qui fait réellement quoi n’est pas aisé. Dans cette interview d’Andrei Fúrsov tirée de la Pravda (n’est-vous pas friands de sources russes ?), on trouve sur ce point un terreau des plus intéressants : démission du Pape, Bo Xilai, réorientation antilibérale des anciens promoteurs du (neo)libéralisme,… 
Merci pour votre action, à vous lire, 

Espagnol :
http://www.rebelion.org/noticia.php?id=169390&titular=los-rothschild-y-rockefeller:-iniciadores-de-la-revoluci%F3n-antiliberal-global-
Russe :
http://www.kp.ru/daily/26085.5/2988035/