berthier christian
19/10/2006
plutot liban comme suez:
la logique de l’engouement des puissances europeenne et autres est de profiter de l’excuse de la stabilisation du liban pour occuper une zone strategique au nez et a la barbe des usa et donc d’en contrebalancer l’influence strategique pour aller davantage vers la mediterranee, zone euro-africo-arabe.
le point cle en est actuellement la construction d’une defense anti aerienne
a un certain moment, cela va devenir intolerable pour les usa au dela des declarations des uns et des autres.
aucun des “occupants” du liban ne souhaite s’engager en syrie, en iran et en irak, sauf avec l’excuse de succeder pacifiquement a un retrait des usa pour se retirer ensuite sur la point tes pieds.
alors, les usa, comme a suez, menaceront directement l’europe et la turquie pour qu’elles se soumettent exclusivement aux objectifs des usa et non qu’elles lui disputent le petrole et des positions strategiques
yodalf
19/10/2006
Il y a bien un point commun entre Suez et l’Irak: la découverte des limites.
L’“aventure de Suez” a fait découvrir aux Français et aux Anglais les limites de leur liberté d’action dans le contexte de la guerre froide, et qu’elles étaient en train de se faire chasser définitivement de Méditerranée orientale.
La “mésaventure iraquienne”, mutatis mutandis, montre que la supposée “hyper-puissance” américaine n’est pas plus capable de maìtriser le territoire, que d’instaurer la démocratie en Irak (pays qui compte) qu’ell ne l’est en Afghanistan (pays qui ne compte pour rien, comme on l’a vu pendant les années-Talibans, on peut y faire ce qu’on veut, personne ne s’offusque). En ce sens, ce n’est pas une simple répétition de l’expérience Vietnamienne, ratée aussi, parce que, justement, il y avait la guerre froide et des protestations partout, ainsi que la crise de la jeunesse de du “draft” à l’intérieur même des E-U.
Cette fois, ce sont des “miliciens baasistes”, sans appui de puissances étrangères. Il n’y a qu’une sorte de David (d’ailleurs si peu sympathique…)face à ce Goliath ...si bien conseillé par Rumsfeld.
La leçon est écrite: il n’y a plus d’ordre mondial, mais aussi il n’y a personne en capacité de faire le gendarme. les E-U ont trouvé leurs limites, et le signe en est justement qu’ils ne parviennent pas à le comprendre, répètent qu’il y a des choses surprenantes, et restent encore dans le virtuel, (Démocrates compris) jusqu’à ce que les électeurs leur infligent une leçon de réalité, eventuellement, en novembre.
Il reste à souhaiter que, face à l’impossibilité de l’unilatéralisme gendarmesque, les E-U adoptent une position de multilatéralisme dynamique. Ce serait la moins mauvaise solution, que peut être la Rice est en train de découvrir en extrême-Orient ces jours-ci. La prégnance de la mondialisation et de la globalisation ne permet guère aux E-U de retourner à l’isolationnisme sans graves dommages.
Si Suez avait donc montré les limitations des puissances secondaires européennes et donné le code pour les 40 années qui ont suivi, l’Irak est en train de montrer que, finalement, il n’y a plus sur terre que cela: des puissances secondaires - lesquelles feraient mieux de s’écouter et de coopérer…
Finalement, la guerre de 91 de restauration du Koweit, faite par l’ONU et la Coalition, avec son consensus et ses objectifs conformes aux normes internationales - était plus intelligente qu’on ne l’a cru.
MH
19/10/2006
Le gouverneur Ehrlich du Maryaland (un republicain) mene une campagne effrenee pour empecher que le maire de Baltimore (un democrate et guitariste de talent qui a son propre ogroupe).
Ledit Ehrlich s est sorti du debat sur l Iraq avec un argument tellement novateur qu il laisse pantois.
En d autres termes, l Iraq, ce n est ni l Indochine, ni le Viet Nam, ni l Algerie (malgre les etudes poussees sur les tactiques employeees a l epoque) mais tout simplem,ent une version moderne de la Revolution Americaine et la deroute des anglais en 1776.
En d autres termes il suffit simplement que les choses se passent comme en 1776 ou la coalition qui avait aide les insurges americains a se debarasser des anglais rentre chez soi et que les elus irakiens organisent et prennent en mains leur gouvernement comme l ont faite les Peres de la Nation americaine.
CQFD
Et quand on pense qu il y a encore des mechantes langues qui disentque les americains se foutent de l Histoire et qu elle est morte !!
Fukuyama n a vraiment rien compris !!
Lambrechts Francis
20/10/2006
... It’s true: Americans today have little interest in running the world, except by remote control ... I’m obliged to point out that we’ve already tried the British Empire approach at least once before, in the Philippines—not for days or weeks but for half a century.
... On May 1, 1898 ... Commodore George Dewey steamed into Manila Bay, annihilated a Spanish squadron, and established the United States as a world power, to the astonished delight of the folks back home ... A brief but intense vogue for empire swept the nation: Congress annexed the Philippines ... For the U.S. military, the Philippines functioned as a proving ground for the future commanders of World Wars I (John J. Pershing, Peyton March) and II (George Marshall, Chester Nimitz, and Douglas MacArthur, among many others).
... Alas, by then America’s enthusiasm for empire had faded. As it turned out, there was relatively little money to be made in the Philippines, and the Filipinos seemed less than entirely grateful for the decades of tutelage. So Congress voted to cut the islands loose, after a suitable period of transition. Full independence was scheduled for 1946.
... That was the biggest problem with America’s Philippines empire: Its acquisition put us on a collision course with Japan that led directly to Pearl Harbor. Hawaii was merely raided; the Philippines were invaded and conquered, the worst defeat ever suffered by an American Army. The surrender of Bataan and Corregidor was a searing national humiliation. Then came the infamous Death March, and MacArthur’s “I shall return” vow ... What followed was the biggest U.S. land campaign of the Pacific war. Thousands of GIs died to recapture an empire Congress already had decided to abandon.
... Our problematic experience in the Philippines need not discourage us from taking on greater international responsibilities—or even from giving empire another shot, if necessary, to establish a beneficial Pax Americana. But before we embark on so ambitious a project, it might be useful to make a closer study of our earlier imperial adventure and its unintended consequences, some of which were quite severe.
Some, in fact, are still with us. The still-festering Muslim separatist movement in the southern Philippines, for example, is a legacy of American empire. Before 1898, these Moros largely governed themselves. Then we came along and conquered the entire archipelago, creating a unified nation and establishing a putative democracy in which the Catholic majority would inevitably dominate the restive Muslim minority. Now in 2003 we’re about to send GIs back to the Philippines yet again, to help deal with Moro issues that Pershing supposedly resolved almost a century ago. Just something to think about, as we set out to design a new, improved Iraq. ( Slate, May 2, 2003 : America’s Forgotten Empire, How 50 years of imperialism in the Philippines changed the US, Mark Lewis, http://www.slate.com/id/2082396/ )
( NB : remarquons la date de l’article et les avertissements de Mark Lewis à l’occupation de l’Irak, la rapidité et l’enthousiasme “annexion accomplished”, c’est le Congrès qui doit voter la fin de l’aventure non rentable, le paradoxe du colonisateur qui doit libérer douloureusement sa colonie des “terroristes Japonais” avant l’indépendance planifiée, la création d’une guerre de religion avec des musulmans, le présage “en écho” d’un retour pacificateur des USA en Irak vers 2060 ... pour les empires le passé c’est aussi un futur prévisible ! )
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