Francis
23/02/2008
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1731
Tom Engelhardt : De Guernica à Arab Jabour : la banalisation de la guerre aérienne (II/II)
22 février 2008
Peut-être le moment est-il venu pour Seymour Hersh d’aller y voir à nouveau. Ou pour la communauté mondiale de l’Internet de se saisir du sujet. Peut-être, tôt ou tard, les journalistes des grands médias américains en Irak (et leurs rédacteurs en chefs aux États-Unis) finiront effectivement par tourner leurs regards vers le ciel, y remarqueront ces traînées laissées par les jets, constateront l’impact de ces bombes et de ces missiles de « précision », et se demanderont si l’on a réellement à faire à une période monotone et routinière lorsque l’US Air Force lâche 50 tonnes d’explosifs sur une zone agricole aux portes de Bagdad…
L’abc de la guerre aérienne en Irak ...
... les UAVs comme les Predators ou le plus récent Reapers, beaucoup plus lourdement armé, sont généralement pilotés par des opérateurs stationnés sur des consoles informatiques situés par exemple à la base Nellis de l’Air Force à proximité de Las Vegas. C’est de là qu’ils lancent leurs missiles contre des « force anti-irakiennes » ou contre des talibans, entraînant des morts civiles en Irak comme en Afghanistan.
Ainsi que le disait un pilote américain qui a tiré des missiles de Predator de Nellis :
« Je reviens de la gym et je pénètre en Afghanistan, ou en Irak… Ça prend du temps de s’y habituer. A Nellis, vous devez vous rappeler constamment, “je ne suis pas à Nellis. Quoi que ce soit ce que je faisais il y a 30 minutes, comme parler à ma banque, ça n’est plus important. »
Au reporters américains, cela ne semble n’être ni lâche, ni en aucun cas barbare, juste tout ce qu’il y a de plus normal. Personne ne dit que ces pilotes se cachent dans des déserts éloignés ou parmi la population civile des joueurs du Caesar’s Palace.
Francis
23/02/2008
“les Américains seraient perçus comme étant sur la voie du désengagement, – ce qu’ils sont effectivement “
Toujours : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1731
... Ces dernières années, le Pentagone a investi des milliards de dollars pour construire les infrastructures nécessaires au déploiement de sa puissance aérienne en Irak et alentour. Pour commencer, il a construit l’une de ses plus grosses bases de toute la planète hors États-Unis à environ 80 kilomètres au nord de Bagdad.
... Réputée venir en « seconde place seulement sur l’échelle du trafic mondial après l’aéroport Heathrow de Londres », elle pourrait supporter un trafic semblable à l’aéroport international O’Hare de Chicago. Avec environ 140 000 tonnes de marchandises par an, la base est l’aéroport le plus fréquenté parmi ceux relevant de par le monde du Département de la Défense.
... Cette construction aux dimensions gigantesques a été conçue pour un usage à long terme. Comme Josh White du Washington Post l’écrivait récemment dans l’un des articles relativement rares (et peu incisifs) traitant de l’utilisation de la puissance aérienne en Irak, il y a eu 5 fois plus de frappes en 2007 qu’en 2006 ; et 2008 a débuté de façon retentissante, littéralement, avec ces 50 tonnes de bombes lâchées au sud-est de Bagdad.
Francis
23/02/2008
A quoi peuvent bien servir d’aussi gigantesques bases aériennes dans un pays “conquis” et aussi divisé que l’Irak ?
Pourquoi le CMI renforce t’il et renforcera t’il les sunnites et temporise t’il avec les chiites ?
L’Iran voisin est plus que jamais dans la ligne de mire. Les articles sur le nucléaire iranien deviennent plus stressants.
La bourse pétrolière iranienne de l’île de Kish.
Contreinfo : “20 février 2008 Pepe Escobar : la naissance du Petroeurostan ? (VO)
« La bourse du pétrole iranienne est un symbole fort. Elle indique que l’abandon du Dollar comme monnaie de réserve est irréversible, comme le sera tôt ou tard la capacité de Washington d’utiliser l’arme du crédit. Mais, dans cette première phase de la partie d’échecs qui s’engage, une seule chose est certaine : l’empire contre-attaquera. » Pepe Escobar analyse les implications de l’ouverture par l’Iran d’un marché des produits pétroliers, que Téhéran espère voir concurrencer à terme Londres et New York…”
... “Transactions at this early stage will be in Iran’s currency, the rial, according to Nozari, ending worldwide speculation that the bourse would start trading in euros. The Iranian ambassador to Russia, Gholam-Reza Ansari, has said that “in the future, we’ll be able to use the ruble…”
Les Iraniens ont la prudence finalement de ne pas utiliser l’euro donc ... au contraire de Saddam.
Ce qui avait provoqué l’invasion de l’Irak avec d’autres objectif primordiaux : le pétrole et la position stratégique face à l’Iran.
Silence médiatique sur les préparatifs grâce à une campagne électorale bienvenue ... avant la tempête.
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