Bilbo
13/08/2012
Bonjour,
l’action décidée par M. Morsi dans le Sinaï n’est-elle pas avant tout et surtout une action à vocation intérieure ? Morsi a montré sa réactivité et sa capacité à prendre des décisions de type militaire. L’armée a été sollicitée et dirigée par le président qui a ainsi marqué des points.
On doit rapprocher cet épisode des mises à la retraite du maréchal Hussein Tantaoui (désormais ex-ministre de la défense) et du chef d’état-major de l’armée et n°2 du CSFA, Sami Anan (*), ainsi que de l’abrogation de la déclaration constitutionnelle prise par l’armée durant la campagne présidentielle (le 17 juin). En quelques actions audacieuses, intelligentes et très rapprochées, M. Morsi a bousculé la confortable position de l’armée qui dirige le pays depuis tant d’années.
L’évolution de la perception israélienne est donc logique, tant Tel-Aviv s’était habitué à cohabiter et coopérer avec la junte militaire égyptienne dont les possessions dans le secteur touristique accueillaient bon nombre de visiteurs israéliens.
La présence militaire égyptienne dans le Sinaï et la crispation consécutive d’Israël ne sont qu’un bonus pour le président égyptien au regard de la perception de la rue. Parler de la remise en cause du traité de paix me semble excessif. M. Morsi est bien trop engagé dans sa rivalité avec l’armée pour prendre le risque d’entamer un conflit, occasion toujours parfaite pour un putsch.
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