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La Russie est bien plus qu’un facteur externe à la crise latente ou déclarée, jamais résolue, depuis l’indépendance. L’Ukraine est une des composantes de la crise identitaire russe apparue (ou resurgie) en 1991 sur les décombres de l’Union (ce que n’a jamais été la Géorgie), exactement comme, de la même manière, la Russie est une des clés de la crise identitaire ukrainienne. Il ne s’agit donc pas d’un simple jeu de causes à effets mécanistes entre des facteurs “internes” et “externes” mais d’une crise en réalité simultanée. Avec le régime poutinien, qui est en fait celui des “organes”, avec l’affirmation de leur poids dans la gestion du pays et d’une certaine vision de l’Etat, la Russie a retrouvé un semblant d’équilibre. Ce n’est sans doute pas la crise actuelle qui le remettra en cause car la question du pouvoir en Russie, et de sa légitimité, n’est pas seulement liée à celle de la prospérité. L’Ukraine n’a JAMAIS, à ce jour, trouvé ce point d’équilibre, ce qui, à tout le moins, devrait alerter les observateurs “occidentaux”.