Jean-luc Smets
28/04/2022
Une phrase m’a choqué dans ce texte tant elle paraît illogique et en contradiction avec la réalité :
«[…] Beaucoup de libéraux se sont moqués du régime Bush-Cheney et de ses tirades routinières “qui est avec nous est contre nous”.»
La citation originale tirée du Nouveau Testament et reprise par différents dirigeants dont, comme dit ci-dessus, George W. Bush, est la suivante : « qui n’est pas avec nous est contre nous ».
Or, le texte original en anglais, aussi bien sur ‘Consortiumnews’ que sur ‘patricklawrence.us’ dit bien « […] A lot of liberals mocked the Bush–Cheney regime and its with-us-or-against-us routines. », soit en français « […] Beaucoup de libéraux se sont moqués du régime Bush-Cheney et de ses routines avec nous ou contre nous. », ce qui donne un sens fort différent de « qui est avec nous est contre nous ».
Loin de moi l’idée de polémiquer ou de pinailler sur une erreur de transcription mais de montrer un lapsus scriptae, assez révélateur me semble-t’il de la pensée de celui qui l’a écrit, et ce sans aucun reproche de ma part, au contraire.
Car enfin, comment les américains (les politiciens s’entend) considèrent-ils ceux qu’ils appellent leurs alliés ? Leur font-ils confiance ?
Or justement, sur ces réflexions provoquées par ce lapsus, je lis le dernier post de M.K. Bhadrakumar du 27 avril 2022 (c’est moi qui souligne) :
«L'essentiel est le suivant : l'agenda géopolitique de l'administration Biden est de prolonger le conflit militaire, qui, en plus d'affaiblir la Russie militairement et diplomatiquement, transforme l'Europe en un champ de bataille et rend le continent fortement dépendant du leadership américain pendant très longtemps. Pour Biden, la guerre fournit une distraction utile dans la politique américaine en une année électorale.»
Est-ce ainsi que l’on traite ses alliés ?
Philippe Grasset
29/04/2022
Bien entendu, lapsus… Et j'en revendique seul la paternité, avec cette pauvre et lourde fatigue de l'esprit devant la folie des temps, chaque jour, chaque heure, dans la tension écrasante de la communication.
... Quoique et pour autant l'explication de monsieur Smets, au second degré si l'on veut car la faute n'était pas dans le texte initial, est un beau symbole de l'état des psychologies respectives, les américanistes et leurs piètres alliés.
Cherchant un mot latin, où j'ai à mon grand désespoir la faiblesse sans espoir de redressement d'être nul, jai trouvé ce beau texte:
« Fastidium tamen, quod inanes tot hodie sermones afferunt, potiusque momentum, quod pluribus inest modis socialis communicationis, neque firmam verborum vim minuere neque fiduciam iisdem tribuendam adimere debent. » (Vatican.va)
... Lequel signifie : « La fatigue que provoquent aujourd’hui tant de discours vides et l’actualité de bien d’autres formes de communication ne doivent cependant pas diminuer la vertu permanente de la parole ni faire perdre confiance en elle. »
Bref, correction faite, avec mes meilleurs sentiments de contrition.
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