Christian Feugnet
22/10/2018
Est ce que c'est un noeud gordien ? Comme celui d' Alexandre . En début d'Empire , dans ce cas çà se tranche . En fin d'Empire , l'épée est émoussée , çà tranche plus rien . Alors c'est le début ou la fin ?
Herve K.
22/10/2018
Pour déterminer ce qui est antiSystème, il faudrait connaître le nom du succésseur de MbS ? Son petit frère, un cousin, une alliance ?
Et analyser comment ce "succésseur" se positionnerait entre l'Amérique, la Russie, la Chine, Israel et ... l'Iran, futur partenaire qui sait ...
jc
22/10/2018
Les matheux ont coutume de dire qu'un problème bien posé est déjà à moitié résolu…
Alex Kara
22/10/2018
Le problème avec Trump est dans le titre de mon commentaire. Il y a des moments où l'on ne sait pas quel mouche le pique, et d'autes où il est attendu au tournant mais déçoit.
Peut-être il y a-t-il le désir d'éviter les bourbiers (surtout à deux semaines d'un scrutin critique), peut-être aussi la vision du monde pétrolier duquel Trump est réputé proche, et pour lequel il est normal que "our son of a bitch" fasse des sonofabitcheries…
En arrière-plan, il y a toujours cette volonté de retirer les Etats-Unis de la grande crise de la globalisation (voire de l'Effondrement du Système). Depuis au moins 2005 on lit que le gisement géant de Ghawar aurait passé son pic, et que l'on en est à racler les fonds de puits au Kärcher… Il n'est pas interdit de penser que l'Arabie Saoudite, même gardienne de secrets plus ou moins de Polichinelle (le pétrodollar ou 9/11) ne vaut pas la peine de s'y attarder trop. Ça leur gonflerait presque leur ego…
D'autre part, lorsque les médias parlent trop souvent d'une chose, avec force détails crus ou saignants, l'offensive médiatique (venant toujours de la faction impériale) n'est pas loin.
Christian Feugnet
23/10/2018
Ainsi il existe une production qui croit encore plus vite que celle du pétrole en Saoudie , celle des pélerins .
Comme pour le petrole elle évolue ( involue pour ceux qui boudent l'avenir) aussi en qualité . Les pelerins sont de plus en plus jeunes et riches . çà ne peut pas ne pas avoir d'effets , genre marchands du temple , et pire sur un commerce spécial , celui du sexe , aussi discret soit il . C'est à dire sans effets sur les jeunes Saoudiennes . A terme la conservation des moeurs , débordant le milieu des bédouins est une gageure .
jc
23/10/2018
Le commentaire complet.
Le "soit comme étant dans une position pro-Système soit comme suivant une dynamique antiSystème" du début de l'article suggère que le Système est sur la défensive et en phase corruptive, alors que l'antiSystème est en phase offensive, générative. Dans le jargon mathématique (précisément topologique) cela donne un Système fermé, statique ("en acte"?), près de s'ouvrir par fissuration, par effondrement, face à un antiSystème ouvert, dynamique ("en puissance") qui ne demande plus qu'un centre organisateur (une finalité) pour s'actualiser. Selon moi exactement ce que PhG indique dans la dernière phrase de l'article:
"La seule difficulté devient alors de déterminer et d’identifier le plus rapidement possible ce qui est antiSystème, et de s’y tenir sans conditionner cette prise de position à l’efficacité immédiate ou l’efficacité visible."
Pour moi, et sans aucune hésitation, s'il est nécessaire de s'opposer pour se poser (comme l'écrit joliment Régis Debray*) -individuation par "devoir externe"-, ce n'est pas suffisant: il faut aussi une motivation commune interne -individuation par "vouloir interne"-. Construire une opposition ne suffit pas: il est nécessaire, au préalable, de la fonder. La métaphore arithmétique (très) grossière suivante est censée éclairer le propos. Si l'on attribue un nombre entier à chacun des groupuscules de la nébuleuse antiSystème, il est toujours loisible de les fédérer en leur PPCM (Plus Petit Commun Multiple). Mais si leur PGCD (Plus Grand commun Diviseur) est 1, c'est-à-dire si ces nombres sont premiers entre eux, c'est-à-dire inconciliables, alors la construction a toutes les chances se s'effondrer rapidement.
Je n'ai bien entendu pas de solution au problème central posé par PhG ("La seule difficulté devient alors de déterminer et d’identifier le plus rapidement possible ce qui est antiSystème, et de s’y tenir sans conditionner cette prise de position à l’efficacité immédiate ou l’efficacité visible."). Je signale cependant un article que Thom a écrit sur le sujet: "Individuation et finalité" (AL pp.206 à 217) (les matheux ont coutume de dire qu'un problème bien posé est déjà à moitié résolu…).
*: "Eloge des frontières" (p.46)
Alex Kara
23/10/2018
Je me permets de répondre à JC lorsqu'il écrit "un antiSystème ouvert, dynamique ("en puissance") qui ne demande plus qu'un centre organisateur (une finalité) pour s'actualiser. "
C'est justement là où nous avons affaire à un effondrement et non à un remplacement. L'antisystème sait que le Système est condamné autant dans sa survie que sa moralité (ou absence de). Dans une entreprise, c'est le cadre qui part avant la faillite, car à ce stade personne ne pourra sauver l'entreprise (à moins de mobiliser des moyens plus importants que ceux requis pour fonder justement une nouvelle entreprise, ou autre chose).
Pour ceux qui connaissent ce genre de personnes, une fois que ce cadre est parti, il est probable qu'il fasse autre chose de sa vie, tout comme d'ailleurs cet autre cadre qui a été loyal jusqu'au bout et a été détruit par le burnout (ou comme disait Audiard, le "nervous breakdown" ...)
Or ce système en fin de vie est irremplaçable pour un certain nombre de choses, notamment pour maintenir en vie une couche de la population hyperspécialisée, à laquelle je crois que les lecteurs de dde appartiennent.
Les antisystèmes n'ont pas de projets au-delà d'anticiper l'effondrement voire de le provoquer. Pour risquer maintenant une autre analogie, quand la main est gangrénée on s'intéresse d'abord à l'amputer, pour ce qui est de fonctionner sans, c'est un autre sujet, que l'on verra si d'abord l'amputation réussit. Mais de toute façons ce sera bien inférieur à avant, surtout si l'on est un manuel et que c'était une main directrice.
La disparition du système va détruire des pans entiers de l'humanité. Les plantations de cacao de Côte d'Ivoire ne vivent que parce qu'il y a des cargos géants pour exporter la denrée et importer des céréales de pays riches. Sans Système, le cargo ne fonctionne plus (déjà maintenant il fonctionne à la marge de la rentabilité) et c'est tout le pays qui meure de faim (sachant qu'il ne faut qu'une petite partie du pays soit affamée pour déstabiliser tout le reste).
Christian Feugnet
23/10/2018
On se rappelle que si Trump tonne contre la fred c'est que le trésor vit probablement des bouclages de budget difficiles .
Je ne serais pas spécialement étonné que des sommes comme celles piquées aux autres membres de cette famille par Mbs ( on avance 800 milliards de $ ) aient été confiée à Goldmann Sachs , grand spécialiste des coups tordus , ne serait ce qu'en partie . Grave erreur que d'autres ont aussi commis , à moins que ce ne soient "obligatoire" , le genre de proposition qui ne se refuse pas ..
Christian Feugnet
24/10/2018
Ne pas omettre que celà à effet positif sur les opinions des congresistes , en ces midterms . Et que Trump lors de sa rencontre avec MbS lui a sorti une longue liste de contrats d'armement non honorés , assortie de cette aimable remarque ,: "Vous étes sur d'avoir l'argent pour çà ?"
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