Christian Feugnet
30/12/2018
Pour ma part il revele indirectement la conclusion : la comparaison avec la revolution , n'est pas en faveur de notre actualité et ses personnages . Par ailleurs , il me semble qu'on assiste en accéléré à une revision de la narrative du mythe originaire . Les GJs en seraient une éniéme parodie . Insurrection , spontanéité populaire souveraine ? Je demande vérification .
Peut étre méme que si Macron n'avait pas existé il eut fallu l'inventer , il est parfait en role de repoussoir populaire .
Son principal mérite n'est peut étre pas encore celà mais son impardonnable ambition à un leadersheap Européen , impardonnable pour ceux qui ne veulent pas d'une puissance politique je pense en particulier aux Rotshilds ses maitres Mais aussi à leurs adversaires . La comparaison pourrait se faire aussi , à contrario , j y vois une méme problématique , avec l'avant derniére parodie Mai 68 et De Gaulle . Quand Pompidou ( Rotshild) s'interroge sur l'abscence de De Gaulle qu'il interpréte comme démission , ( alors qu'envol vers Massu) Chaban Delmas lui répond fort clairvoyant , à mon avis , " Non , il vous double !"....Le Temps érant sorti de ses gonds : se pourrait il aussi inoui qu'il puisse paraitre que l'insignifiant Macron , sans méme le vouloir réussisse là où la statue ghotique a échoué avec superbe .
patrice sanchez
31/12/2018
Excellent article à transmettre urgentement au site Mélancholâtre le Grand Soir afin qu'ils se décillent enfin les yeux sur leur vedette qui ne lave pas si blanc que ça…
Thierry LACAZE
31/12/2018
Bon, puisque l'article est à charge, je vais tacher de prendre la défense du Sieur Mélenchon
Tsipras :
Si Mélenchon a cru en Tsipras en 2015, il a largement révisé son jugement depuis, il considère bien désormais qu'il a trahi, et ne lui cherche plus d'excuse comme il a pu le faire juste après sa capitulation ou il croyait (ou faisait semblant de croire) qu'il avait été piégé en négociant seul pendant des heures face à l’Eurogroupe (capitulation par fatigue, guère crédible effectivement)
Pour nous asséner que Mélenchon garde sa confiance en Tsipras, l'auteur nous renvoi sur un article de ... juin 2015, avant même le référendum et donc bien avant la capitulation de Tsipras qui a suivie !!
Pas très honnête.
https://www.ouest-france.fr/europe/ue/quand-le-parti-de-gauche-de-melenchon-veut-exclure-tsipras-et-syriza-5538464
Rencontre Macron :
En quoi le fait que Mélenchon se soit montré courtois lors d'une rencontre impromptu, probablement provoquée par l'équipe de com de Macron, mais certainement pas planifiée, en ferait un faux-cul arriviste?
Mélenchon n'a rien contre Macron personnellement, mais s'oppose à sa politique, et tout en étant cordial et civilisé (c'est une tare selon l'auteur???) A cette occasion, Mélenchon a bien parlé politique avec Macron, lui reprochant sa compromission avec Merkel qu'il venait de rencontrer. Mais l'auteur ne parle que de la séquence médiatique de quelques secondes qui tente à faire croire à de la connivence la où il n'y a que du respect envers un homme et sa fonction. Il est probable qu'aujourd'hui, la rencontre soit plus tendue, au vue de la séquence ultra-médiatisée des 10 perquisitions simultanées de la FI commanditée par l'Elysée sur base d'un dossier vide (je vous renvois aux analyses de R de Castelnau sur l'affaire)
Guerre OTAN;
Alors la c'est carrément un faux procès qui traduit une méconnaissance totale de l'homme Mélenchon, accusé souvent d'anti-américanisme primaire et en miroir d'être pro-Poutine, pro dictateur (Chavez, Castro…) par la presse-systême, a mis la sortie de l'OTAN dans son programme depuis 2011, et dénonce régulièrement les guerres impérialistes.
Sur la Syrie, il s'est opposé fermement au souhait de Hollande de vouloir bombarder pour "punir Assad", et a accusé directement les rebelles d'avoir commis l'attaque chimique de la Ghouta pendant la crise même, ce qu'aucun autre homme politique n'a fait a cet époque (à part Asselineau et peut être Lepen).
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/09/04/le-naufrage-syrien-des-solferiniens/
Sur la Libye en 2011, il soutenait la résolution de l'ONU visant à une exclusion aérienne , mais il a dénoncé la guerre quand elle s'est transformée en bombardement pour changer le régime (exactement la même position que la Russie et la Chine sur le sujet!, pourtant je susi sur que l'auteur n'en fait pas le reproche à Poutine!
Sur l’immigration, il dénonce régulièrement la responsabilité directe des occidentaux dans la ruine économique des pays du sud via les accords de libres échanges iniques et les guerres impériales, et pointe l'utilisation par le Capital de l'immigration pour peser sur les salaires. La aussi, Mélenchon écrit beaucoup, il est facile pour quelqu'un d'objectif de trouver les bonnes références sur ce point.
Sur les Gilets Jaunes :
Oui, Mélenchon croit à la "révolution par les urnes", en quoi est-ce condamnable? Les révolutions par la rue finissent-elles bien ? Sont-elles de vrais révolutions ou juste des changements de façade ? l'Histoire nous apprends à être prudent sur ce point me semble t-il.
Mélenchon est hautement critiquable, surtout en ce moment, où il semble que la branche souverainiste de la FI semble avoir été écartée au profit de la gogoche communautariste universaliste à la Autain/Obono. Les récents départs de Kuzmanivic et Hoang-Ngoc, la récente rencontre avec le fils Gluksman, n'augurent rien de bon pour l'avenir du mouvement, et sont en total décalage avec les aspirations du peuple exprimées par les gilets jaunes, et aussi à la vision politique de Mélenchon exprimée dans ses derniers ouvrages. Voila ce sur quoi il faut interpeller Mélenchon, qui est devant un choix crucial : saisir le vent de la contestation (prédis dans son "Ère du Peuple" et son "Qu'ils s'en aillent tous" ou finir piteusement à la Chevenement
Mélenchon, avec ses contradictions, son égo et ses failles est beaucoup plus complexe et intéressant que la caricature qu'en fait l'auteur, qui visiblement ne le connait absolument pas et passe donc a coté du personnage et des enjeux actuels.
Claude Huart
01/01/2019
Le programme à l’élection présidentielle de 2017 de Mélenchon « l’avenir en commun » reflète l’impasse de la dialectique rupture/continuité qu’il personnifie. Du côté de la rupture le projet de réforme constitutionnelle pour une 6ème République serait irréprochable. Mais il est contredit par la suite qui propose un panier de la ménagère de mesures économiques et sociales disparates censées ratisser large sans aucune cohérence. Il y est fait une large place aux mesures sociétales qui sont symptomatiques de la trahison PS dont le « mariage pour tous » restera à jamais le moment historique. Le morceau le plus fort de l’ambiguïté rupture/continuité concerne le plan A/plan B du projet de réforme des traités de l’UE. L’intention de négocier avec les institutions de l’UE dans le but de les réformer, dénie le caractère irréductible de ces institutions comme de la logique néolibérale sur laquelle elles reposent : « There is no alternative » signifie qu’elles assignent à tout contradicteur l’impératif de la rupture. En refusant ce défi, Mélenchon se situe dans la continuité d’Alexis Tsipras.
La position de Mélenchon vis-à-vis du RN relève elle aussi d’une parfaite continuité. En faisant de Marine Le Pen son ennemie principale, il convoque la droite républicaine en position d’arbitre. C’est le schéma devenu classique depuis la fable de la Fontaine « le chat, la belette et le petit lapin ». Tout français éduqué au niveau du certificat d’études primaires, possède ce schéma inscrit dans son inconscient collectif. D’une part cette posture fait de Mélenchon l’allié objectif de Macron, d’autre part elle institue Marine Le Pen comme ennemie commune de tous les autres, c’est-à-dire la plus proche du schéma de la rupture.
Au bout du compte et du conte à dormir debout que constitue « l’avenir en commun », seuls les militants de « la France insoumise » peuvent avaler cette tisane de paradoxes. Ce que tous les militants de tous les partis ont en commun, c’est l’appétence pour la dynamique de groupe et l’illusion groupale y compris l’adoration du leader. Non seulement l’illusion groupale permet l’assimilation de la logique paradoxale, mais elle s’en nourrit. Par définition l’illusion se construit sur le mensonge et ne peut durer sans paradoxe. Ce que signifie le mouvement des gilets jaunes c’est aussi la rupture avec la logique groupale paradoxale partisane.
Si Mélenchon voulait sortir de sa logique paradoxale il faudrait qu’il s’inscrive dans une logique de rupture radicale : sortie de l’UE, 6ème République, remettant le projet politique de sortie du néolibéralisme dans un deuxième temps. Ce premier temps deviendrait réalisable sur la base d’une alliance avec tous les partenaires intéressés de remettre la compétition partisane à l’après-coup de la rupture institutionnelle, y compris le RN éventuellement. Mais cela ne risque pas d’arriver étant donné le degré de dépendance pharmacologique de Mélenchon et de sa base partisane à la paradoxalité et à l’illusion groupale. La jonction des gilets jaunes et des partis d’opposition n’est donc pas pour demain et la macronie a de beaux jours devant elle (éventuellement sans Macron tellement substituable).
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