jc
06/07/2018
PhG: "L’Europe n’est malheureusement pas seulement un cimetière déjà ancien d’une civilisation disparue. Les débris de la chose ont vu naître un immense simulacre d’asile construit selon les règles de la déconstruction, qui n’est surtout pas celui où les fous ont pris le pouvoir (trop facile, ça) mais celui où les dirigeants et le personnel sont devenus plus fous que ceux qu’ils sont occupés à soigner."
"... dans notre époque, “la folie est dans le détail”, et surtout le “détail opérationnel”qui nous offre toute la gamme des contradictions et des paradoxes déstructurants et dissolvants."
De ce point de vue la toute récente fête de la musique à l'Elysée (réplique macronnienne à la commémoration hollandienne du cimetière de Verdun) symbolise assez parfaitement pour moi la barbarie de notre contre-civilisation.
Un barbare sans gravité à l'Elysée?
Dans "L'homme sans gravité" le lacanien Charles Melman donne, selon moi, une assez bonne définition du Système: "La barbarie consiste en une relation sociale organisée par un pouvoir non plus symbolique mais réel. A partir du moment où le pouvoir qui est établi s'appuie sur -a pour référence- sa propre force, et ne cherche à défendre et à protéger rien d'autre que son existence en tant que pouvoir, eh bien, nous sommes dans la barbarie."
La dernière phrase de ES (le dernier message de Thom) est: "Seule une métaphysique réaliste peut redonner du sens au monde."
L'anti-Système ne peut faire l'impasse métaphysique.
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