Marie Caroline Porteu
14/05/2012
En dépossédant les Etats de ce pouvoir régalien
En construisant une Europe dépourvue de souveraineté monétaire
Nous en sommes arrivés à la Grèce , bientôt à l’Espagne et la France suivra le même chemin si nous ne faisons rien pour transformer le système .
Les banquiers se sont enrichis de manière éhontée sur le dos des peuples et ce sont eux qui dictent les conduites .
Le cas Grec aurait été simple à régler si la BCE depuis trois ans avait aidé la Grèce aux mêmes conditions qu’elle le fait pour les banques privées ..
Mais cette solution aurait retiré à la finance internationale anglo saxonne et US en particulier , le pouvoir d’ingérence que le fonctionnement actuel lui donne .
C’est aux racines mêmes du système qu’il faut s’attaquer : c’est à dire la détention du pouvoir régalien de création monétaire .
Une monétisation pour la Grèce lui aurait permis de sortir du marasme dans lequel les financiers l’ont envoyée , sans pour autant générer d’inflation excédentaire au niveau européen vu sa taille .
Récupérer la création monétaire , monétiser pour aider les pays en difficultés sans plans d’austérité déments et voués à l’échec , pourrait permettre à cette Europe en construction de se faire sur des bases solides .
Pour cela , il faut récupérer ce pouvoir et encadrer la création monétaire effectuée par les banques .
La politique ne se fait pas à la corbeille disait De Gaulle . Il est plus que temps de remettre cette maxime à l’ordre du jour .
Morbihan
14/05/2012
Et souveraineté nationale.
Votre déception face au comportement de Monsieur Mélanchon est compréhensible. Dans la mesure où l’on oublie qu’il est, pour l’essentiel, un homme du Système, ce que ses talents de tribun peuvent faire oublier quelque peu. S’attaquant à Madame Le Pen, il se trompe de guerre. Tout comme elle d’ailleurs qui, d’un discours souverainiste de qualité au début de sa campagne, l’a oublié en cours de route.
Il faut en revenir à la souveraineté régalienne, donc nationale. C’est-à-dire frapper notre monnaie, ce qui revient à quitter l’. C’est-à-dire reconstruire nos frontières, donc quitter ce regroupement hétéroclite appelé Union européenne, et reconstruire un (des) partenariat(s) à l’exemple de la CECA d’autrefois. Nicolas Dupont-Aignan, fort peu entendu, représente cette volonté de sortir du système, avec constance et dans une grande cohérence.
D’autre part, la chute de Monsieur Sarkozy nous offre l’opportunité de reconstruire une politique étrangère, d’en finir avec les fantasmes iraniens, de rejoindre le BRICS, s’ils acceptent de nous accueillir, ces pays qui conservent une Tradition, de s’écarter enfin du modèle anglo-saxon totalement vicié.
Et, de toute manière, si nous ne sortons pas du Système, c’est lui qui nous éjectera.
Philippe Le Baleur
14/05/2012
C’est avec une infinie tristesse que j’ai appris la tentative de Jean-Luc Melenchon dans le fief de Marine Le Pen.
Je souscris a votre analyse sur la cesure terrible entre la hauteur de vue de sa campagne presidentielle et cette attitude de boxeur de foire… Mais en plus, sa candidature a Henin-Beaumont ne constitue meme pas une habile tactique politique.
C’est le fief de Le Pen, qu’elle entretient avec soin depuis des annees, ou elle a patiemment forge des reseaux efficaces. Dans les conditions qui prevalent, Melenchon n’a rien, vraiment rien a gagner a Henin-Beaumont. Il va perdre, et rentrer dans le rang des politiciens ordinaires, toujours a cours d’argent pour leurs campagnes, et donc prisonniers des banques.
Il est tout simplement tombe dans un piege, piege tendu par un habile tacticien politique, double d’un fin psychologue…
Il y a decidemment du George Marchais chez cet homme: impressionnant a priori, pour finalement se faire rouler dans la farine par un plus habile tacticien que lui…
Jean-Claude HENRY
18/05/2012
La responsabilité des banques dans le problème de la Grèce n’est pas celui que vous suggérez. Qu’il y ait des “banksters” ne fait aucun doute, mais ce ne sont pas les prêteurs qui sont en cause. Personne n’a obligé les Grecs à lever des emprunts au lieu de lever des impôts. S’ils souffrent autant de leur inconséquence, c’est parce qu’ils (dirigeants et électeurs) ont voulu participer à l’Euro alors qu’ils n’étaient pas prêts.
Sur ce point, je suis d’accord. Les “banksters” de Goldman-Sachs ont maquillé les comptes de la Grèce pour permettre cette entrée dans l’euroland. Seulement, ce maquillage n’a pas été imposé aux Grecs ; ce sont leurs politiciens qui l’ont demandé et, sans doute, avec la complicité bienveillante des autorités européennes.
En ce qui concerne leurs emprunts, les Grecs doivent assumer. Ils ont déjà obtenu qu’environ la moitié de leur dette soit effacée, comme pour un pays du tiers-monde, et il semble que cela ne soit pas suffisant. Je comprends l’électeur-fourmi allemand qui ne voit pas d’un bon oeil le “contribuable” grec qui vient faire la manche.
Si la Grèce sort de l’euro, elle va devoir dévaluer et les prêteurs vont une fois de plus se faire gruger. On peut toujours se dire que ce n’est pas grave, puisque ce sont les banques. En fait, cet argent dévalué, c’est celui de nos dépôts bancaires, quelle qu’en soit la forme.
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