jc
25/05/2018
PhG: "Si largement ancré dans la certitude du simulacre de l’absolue supériorité US, le système de la communication US a une peine considérable, une sorte d’impuissance biologique à l’image des mâles privés de leur virilité en fin de cycle et à l'ère du féminisme, à accepter le fait d’un renversement de supériorité stratégique de cette importance quasi tectonique. Ils ne bandent plus lorsqu’il s’agit de la vérité du monde, ni de la moindre vérité-de-situation. Le parallèle sexuel du point de vue courant de notre époque nous offre ce qu’il faut de dégradant pour mesurer la pourriture totale où ils s’enfoncent." (Note sur la communication hypersonique)
Dans un récent commentaire de "Conversation avec les forces suprahumaines"*, je rajoutai fermé (masculin) et ouver (féminin) à une rhapsodie des oppositions grothendieckiennes.
Or le titre du commentaire du jour me rappelle le e-papier du glossaire "Le déterminisme-narrativisme" avec un sous-titre "Technologisme versus communication" que voici:
"Technologisme versus communication"
"Ce constat se justifie complètement à notre sens par l’observation, faite dans l’article de ce Glossaire.dde (le 14 décembre 2012) consacré au phénomène dit “technologisme versus communication”, mais avec des aménagements importants sinon décisifs dans l’appréciation de l’action du système de la communication. En effet, nous concluons dans ce texte cité que le système du technologisme est à bout de souffle et en cours d’effondrement, tandis que le système de la communication affirme sa toute-puissance. (Dans notre rangement, le système du technologisme et le système de la communication sont les deux fondements opérationnels du Système, disons hiérarchiquement ses deux sous-systèmes.)
Or, l’on peut se demander aujourd’hui si ce système du technologisme n’a pas atteint et dépassé le point maximum de sa rentabilité opérationnelle et de son efficacité pour entrer dans sa phase descendante de l’impasse de lui-même, nécessairement catastrophique quand on mesure combien toute la puissance de cette contre-civilisation dépend de lui. Ce serait alors la manifestation parfaite du passage du Système général de sa phase de surpuissance à sa phase d’autodestruction, avec une marche général vers une entropisation selon un processus correspondant à la troisième loi de la thermodynamique, dite “loi de l’entropie”. (Cela s'accorderait parfaitement avec le fait que le système du technologisme est un système fermé, par conséquent promis à l'entropie.) [...]
Le système de la communication est plus puissant qu’il n’a jamais été, grâce à l’apport massif de nouveaux moyens et de nouvelles possibilités d’arrangement du matériel diversité/complexité. Il a démontré dans son histoire son savoir-faire, son extraordinaire capacité à donner le “crédit de la vérité” à l’univers dont il pénètre ceux qu’ils touchent, en faisant en sorte que tout se passe comme si ces “élus” y pénétraient à leur façon et en toute liberté. Mais cet univers est changeant, selon les circonstances et la puissance des sources qui alimentent ce système, c’est-à-dire que le système ne détermine des univers qu’en fonction des impulsions qu’il reçoit, sans se soucier du sens des choses. Ainsi le système de la communication est-il par-delà le Bien et le Mal, notamment par rapport à l’échelle de valeurs du Système dont il devrait être pourtant la créature ; il se révèle, au bout du compte, pour le Système, trompeur et déloyal dans des occasions importantes (tout en restant nécessaire au Système)... [...]
L‘essentiel de la conclusion, qui sous-tend toute notre démarche concernant la prépondérance du facteur psychologique dans la ferme installation de l’ère psychopolitique, c’est l’effacement ultra-rapide du système du technologisme, jusqu’à son effondrement, notamment sous les coups du système de la communication dont l’ambivalence a fait de lui un paradoxal système antiSystème par bien des aspects essentiels. Ainsi le système de la communication est-il amené à contribuer à l’effacement complet de la dynamique de surpuissance du système du technologisme, en accélérant la transformation de cette dynamique de surpuissance en dynamique d’autodestruction."
Le technologisme fermé et masculin (et en voie d'entropisation -JSF, porte-avions, missiles hypersoniques US, etc.-) vs la communication ouverte et féminine (pour l'instant un peu Janus mâle-femelle mais virant féminin), ça me va tout-à-fait*.
Une lutte pour la vie et pour la survie de l'espèce, comme un affrontement masculin/féminin, me semble préférable au struggle for life actuel* qui ressemble fortement à une lutte non pas pour la vie mais contre la mort. Car je suis profondément convaincu que l'homme et la femme sont faits pour s'entendre.
* Selon moi dans la civilisation qui s'annonce ce sera l'essence qui précédera l'existence; on y verra le célèbre "On ne naît pas femme, on le devient" comme le marqueur d'une époque… (De même pour le darwinisme si cher aux anglo-saxons.)
** Je remarque seulement maintenant le parallèle avec "Dialogue avec Dieu" de Grothendieck!
Christian Feugnet
26/05/2018
J ai dit dans un commentaire sur Orlov qu'à l'EST et plus , on detestait les solutions occidentales , on les bricolaient avec beaucoup de débrouille . Faut faire une exception pour les armes , parce que là y a une vraie motivation : nous tapez sur la gueule .
D.M.
26/05/2018
Je me permets juste de vous glisser l'information. Aprés ses succès en Syrie, la Navy a décidé de ne plus s'approvisionner en missiles tomahawk: https://southfront.org/us-navy-wants-to-stop-production-of-tomahawk-cruise-missiles/
Seraphim
30/05/2018
Bien sûr tout cela est bel et bon, à condition que ce soit vrai! Un minimum de réserves et de doutes rendrait l'analyse plus pertinente. Il n'y, est pas impossible que l'on arrive, dans un jour futur, à lancer sur de longues distances des missiles armés à Mach 20. Ce n'est sûrement pas le cas aujourd'hui. Le problème ne réside pas dans la motorisation et l'acquisition de la vitesse, le guidage etc.. Le problème aujourd'hui réside dans les matériaux, et plus précisément leur résistance à la température: 2000°C lors de la rentrée dans l'atmosphère, ça ça peut encore se faire mais à un coût en poids considérable, mais aussi à 600°C pendant toute la durée du vol en haute atmosphère et ça, aucun matériau ne peut le faire aujourd'hui. Les US le savent.
Il y a donc aussi de la comm là-dedans!
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