Richard RUTILY
13/10/2010
Je vais exprimer ici un point de vue qui ne s’accorde pas avec la ligne éditoriale du site. Mais cela n’empêche pas que le travail qui est fait ici m’apporte beaucoup et que je reconnais sa valeur.
Je vais d’abord parler de cette orientation prise par la civilisation en choisissant la thermodynamique, choix qui conduirait inévitablement à la catastrophe. De mon point de vue on n’avait pas le choix, ou alors le choix était : “faut il changer le monde” ou faut il seulement “l’optimiser un peu sans le changer fondamentalement”.
La plupart des civilisations ont pris la deuxième solution ce qui leur a assuré beaucoup de stabilité. C’est l’option la plus probable car c’est celle que préfèrent les nantis afin que leur domination ne soit pas remise en cause.
Il fallait bien qu’un jour une civilisation prenne la deuxième option et sorte du conservatisme. Dans ce cas seule l’énergie chimique à base de carbone se présente de manière concentrée pour sa production et pour permettre la mobilité.
Même si ensuite on en passera par l’énergie nucléaire et thermonucléaire. Pour la mobilité on ne saura faire beaucoup mieux que le pétrole qui sera synthétique pour cet emploi.
Notre crise systémique globale est elle si grave que cela? Le Monde a-t-il rencontré sa finitude? En fait nos activités utilisent l’énergie pour transformer le monde et finalement à part l’énergie rien ne quitte la Terre. Seulement c’est l’énergie qui permet les transformations, y compris la transformation des déchets en matière première, et les quantités d’énergie disponibles ont l’air finies.
Je suis d’un optimisme béat et de mon point de vue il n’y a pas de problèmes d’énergie mais seulement un problème de gestion de la transition. Un très grave problème de gestion de la transition.
Est-ce qu’on épuise la Terre et que l’on détériore son climat? Rien ne quitte la Terre et je trouve extraordinaire, qu’avec un niveau de conscience si peu élevé, on ait réussi à déceler une augmentation moyenne de la température globale de 0,6 degrés.
Finalement les épisodes les plus dangereux pour la vie sur Terre ont été les périodes où elle se transforme en glaçon et on est peut être en train d’apprendre comment éviter cela lorsque cela se présentera dans quelques milliers d’années. Finalement est-ce vraiment une catastrophe si on est obligé d’aller vivre au Groenland ou en Sibérie sous les cocotiers?
Est-ce que l’on choisit toujours la mauvaise solution? Je pense que l’on suit un processus expliqué par ASIMOV dans “Fondation” qu’il appelle crise Seldon. C’est une configuration où il ne reste plus qu’une seule solution qui est donc choisie. Je crois qu’on essaye toutes les mauvaises solutions d’abord et qu’on choisit la bonne quand il ne reste plus que celle là.
Francis Lambert
28/12/2010
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