Jean-Paul Baquiast
06/11/2013
La question posée par les logiciels statistico-probabilistes utilisés par la NSA pour interpréter des milliards de big data n’est pas de savoir s’ils sont intelligents ou non. Il est qu’ils sont de plus en plus autonomes. Des décisions sont prises en permanence par ces logiciels, qu’il s’agisse du trading haute fréquence ou des tirs de drones. Le sapiens, comme vous dites, n’en est pas informé, ou après l’évènement.
Ces décisions ne visent pas seulement à identifier une cible, mais à construire un énorme réseau de liens qui la définissent en tous temps et en tous lieux- elle et ses différentes relations, comme des cibles possibles.
Je rappelle que ces logiciels, totalement confidentiels, ont fait l’objet de dizaines de milliards de financement, auprès de la Silicon Valley et ailleurs.
Sur ces questions, voyez les livres de Alain Cardon disponibles sur mon site Automates Intelligents. Et encore, il n’en a que des points de vue universitaires, de plus en plus obsolètes d’ailleurs. Alain comme tous ses collègues du LIP6 et autres lieux, à reçu de nombreuses offres pour aller travailler au service du DOD. Je ne sais pourquoi, mais il a toujours refusé. ...encore un pur…
Théo TER-ABGARIAN
06/11/2013
Ce qui est stupéfiant, dans ce dossier , c’est l’énergie mise au service d’un seul programme : Surveiller et punir, comme dirait Michel Foucault. Il est évident que les descendants politiques d’une frange des Lumières du XVIIIe ont abandonné toute vision idéale d’une société future. On ne vise plus l’harmonie sociale mais on prévient les effets délétères du chaos organisé.
Comme si (as if selon les psychanalystes) on pensait qu’ éternellement une société gérée de cette façon puisse être et durable et vivable. Et puis la prévention en temps réel est un mythe orwellien. Tout cela évoque plus ou moins les caméras de surveillance remplaçant les rondes, cette solution (certes économique) est d’un cynisme fou, c’est accepter que le délit se déroule, que la victime ne soit pas secourue, mais qu’on puisse se vanter d’“une traçabilité des délits” !!! Certes la version drone urbain est dans les tuyaux pouvant raccourcir les délais, mais le problème reste le même : les gouvernants ne misent plus du tout sur des lendemains qui chantent et criminalisent ceux qui font observer qu’il y a là, dans ce refus de tracer un avenir, un hic monstrueux. La parade est de rendre ou dépressives ou idiotes les populations et, là, les gouvernants du BAO ont une longueur d’avance.
perceval78
07/11/2013
l’UE se dessine un avenir dans la langue du maitre
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