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Article : Notes sur le tout pour le pire (1998 + 2008)

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Respect

Luis

  18/12/2014

Texte époustouflant à bien des égards

Parfaite lucidité, synthèse exceptionnelle, positive, rare, supérieure

François Jéru

  18/12/2014

Mes investigations—historico-bancaires, macroéconomiques, fiancières, socio-économiques, risques-pays, etc.—sont analytiques; elles sont peu esthétiques. Elles conduisent aux mêmes constats, section par section, paragraphe par paragraphe. J’admire la qualité de synthèse, le style, tout. Bravo. Il me faudrait un chapeau pour le lever.

La FED, plutôt que l'Arabie saoudite...

shalegas gate

  18/12/2014

Il est aisé, désormais, d’accabler l’Arabie saoudite et la baisse des cours du brut pour expliquer l’effondrement de l’industrie shale gas/shale oil aux Etats-Unis. Mais les Saoudiens ne sont ici que des bouc-émissaires.

Combien de fois devra-t-on le dire ? l’exploration-production du pétrole et du gaz non conventionnels aux Etats-Unis n’a JAMAIS été rentable. Il suffit de regarder les bilans annuels des compagnies (encore faut-il faire cet effort…) pour observer que depuis 2009 (date du “boom” de cette industrie) TOUTES les compagnies sont en situation de ‘negative free cash flow’. En résumé les producteurs américains n’ont jamais gagné un seul dollar sur cette activité !

Les producteurs américains ont survécu à ce modèle économique erroné grâce à l’endettement (ce même endettement qui, aujourd’hui, fait paniquer les marchés) et grâce à un argent scandaleusement bon marché. Car il faut le dire haut et fort : la FED est la seule responsable de la catastrophe financière qui s’annonce pour 2015 sur le secteur oil&gas américain. Avec sa politique de ‘taux zéro’ (ou presque) depuis 2008, la FED a encouragé la “bulle” des shales aux Etats-Unis. Il est symptomatique qu’un ‘raider’ tel que Carl Icahn en fasse ouvertement le constat (Bloomberg, 15 décembre).

La chute des cours du brut n’est pour rien dans l’effondrement auquel on assiste aujourd’hui. La mal était fait bien avant la décision de Vienne du 27 novembre. La baisse du baril n’a fait qu’accélérer une dynamique inéluctable.

Mais, c’est vrai, cette réalité n’intéresse personne. Alors continuons de blâmer les Saoudiens…   

L'Empire ?

Philippe BEAUJOUR

  21/12/2014

D’accord pour , schématiquement , définir l’Empire en la personne de ses commanditaires , Wall Street en premier lieu , et L’Administration de Washington totalement acquise à sa cause , pour des raisons diverses et variées que nous connaissons et qui se traduit de nos jours par un niveau de soumission jamais connu…Mais cet Empire là n’aurait pas de point faibles ?
Que dire de la crise financière qui enfle à nouveau , de la situation sociale , et sociètale des Etats-Unis qui s’assombrit chaque jour un peu plus ? Quant à enterrer définitivement la Russie de Poutine , c’est aller un peu vite en besogne , elle reste assise sur un coffre-fort confortable , celui de l’énergie , dont le coût repartira inévitablement à la hausse ...Et elle n’a pas de dette . L’Europe sous sa forme actuelle n’a pas d’avenir , elle le démontre chaque jour . Mais ne sous-estimez pas , je pense le ressentiment des Brics à l’égard de l’Amérique , qui tourne à la haine . Et tout cela n’est pas de bon augure pour le proche avenir de cette planète où tout le monde commence à se sentir à l’étroit .