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Article : Notes sur l’énigme explosive de Snowden-Greenwald

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Quoi de plus terrifiant encore?

Jean-Paul Baquiast

  15/07/2013

On peut spéculer sur ce que les révélations d’un hypothétique fonds Snowden pourrait avoir de si terrifiant pour les USA voire pour Poutine lui-même.
Comme si ce que l’on sait déjà de l’emprise de ce qu’il faut désormais appeler l’US intelligence-military complex n’était pas déjà suffisamment terrifiant. 
Savoir par exemple que depuis longtemps Microsoft, entre autres, et les quelques 16 agences de renseignement américaines connaissaient tout de ce qu’écrivait Philippe Grasset et surtout tout des lecteurs de Dedefensa, de leurs réactions, de leurs activités, n’était pas déjà terrifiant…avec la perspective qu’un jour un accident inattendu survienne à telle ou telle de ces personnes si la chose se révélait utile…...
Nous sommes enfermés dans une toile d’araignée dont on ne voit pas clairement comment sortir….Si vous avez des idées, je serais preneur.

Inconnaissance

Zolpi

  15/07/2013

Bonjour monsieur Grasset
Désolé mais là je ne vous suis plus ; je vous site : “Plus nous savons, moins nous comprenons. D’autre part, la nécessité de rompre, de refuser certaines connaissances, y compris la connaissance du “réel”, – bref, l’inconnaissance”.

Cordialement et respectueusement

La pétition Nobel prend forme...

Jack v.

  15/07/2013

Et hop ! Une banderille dans le derche du Système… Poussons la Bête au summum de sa rage et voyons ce que cela donne !

Octets risqués...

Jack v.

  15/07/2013

« Snowden has enough information to cause more damage to the US government in a minute alone than anyone else has ever had in the history of the United States »

Voilà qui illustre bien l’idée selon laquelle les technologies numériques peuvent apparaître comme une source de puissance mais qu’elles sont en réalité génératrices de défauts mortels pour les systèmes humains.

On l’avait vu avec la découverte de l’activité du ver Stuxnet. On voit aujourd’hui qu’un seul homme a la possibilité, dans certaines conditions, de mettre à genoux l’hyper-puissance Elle-même.

L’informatique donne la possibilité de concentrer une énorme quantité d’informations dans un petit volume et de transférer ces informations à l’autre bout du monde quasi-instantanément. Avec l’affaire Snowden, on se rend compte que les hommes qui dirigent les services secrets n’ont toujours pas compris ce que cela signifie.

Les espions du vingtième siècle risquaient leur vie pour un microfilm et la récupération de ce dernier justifiait l’envoi dans les eaux ennemies d’un sous-marin. Aujourd’hui tous les secrets d’un état peuvent être concentrés sur un disque dur et passer à l’ennemi en quelques secondes avec un résultat géopolitique catastrophique et irréversible.

La faille réside, bien sûr, dans l’intervention d’opérateurs humains. Les pays qui désirent garder des secrets pour le reste du monde devront donc se pencher sur cette question de la fiabilité de l’opérateur humain. Les US et le Système dans son ensemble ont donc du pain sur la planche. Heureusement pour nous.

Au delà de cela, cette affaire nous éclaire sur une question digne d’un sujet de philo : l’informatique a-t-elle plutôt tendance à asservir ou à libérer l’Homme ?

Si on observe le comportement des états qui, tout en désirant tout contrôler en permanence, généralisent l’usage de l’informatique pour l’archivage des données, spécialement dans les domaines relevant du secret d’état, la réponse est immédiate. En tant qu’individu, je ne perds grand chose à être surveillé par des moyens électroniques alors que si ce que nous dit Greenwald est fondé, les services secrets des US ont pris un risque énorme en confiant leurs secrets à la logique binaire.