Philippe
06/02/2010
remarquable mise en perspective servie par un souci extrême du détail!
une mise au point qui vous tient manifestement à coeur…
la crise financière a pris un nouveau tour.
la solvabilité - subitement? - affaiblie de certains états européens ferait l’objet de toutes les préoccupations ...
ce qui cause un bel affolement - de pure forme? - lequel autorise en tous cas le retour - momentané? - de réflexes que l’on pensait perdus.
indice ? le dollar naguère moribond fait figure de valeur refuge (contre l’euro et la livre)
le rapport avec votre texte?
où sont les ‘généraux’ - belges ou pas - en charge de la finance de la maison européenne?
le silence, l’absence apparente de coordination, et même, l’omission ou l’oubli de l’affirmation d’une quelconque cohésion indiquent-ils que les courants atlantistes ont terrassé ceux que vous nommez les européens (les vrais) ?
merci d’avance de bien vouloir prolonger votre réflexion jusqu’à nos temps incertains - ou trop certains, déjà...
Bertrand Arnould
10/02/2010
Un article magnifiquement informé, doublé d’une analyse, qui même si elle me brise le coeur, me réconforte sur la justesse de mes intuitions d’une époque où pourtant je ne me souciais pas de politique, ni de géopolitique. Avec du recul je me demande si il n’y avait pas une grande sagesse a mépriser tout cela.
Ni ANDO
13/02/2010
” Tout a marché magnifiquement. Je faisais ce quil fallait, ils faisaient ce quil fallait, la hiérarchie fonctionnait sans la moindre interférence dun sentiment dallégeance à une autre souveraineté ou dun sentiment dinterférence dans une autre souveraineté; je savais bien ce que je pouvais leur demander par rapport à leur prérogative de souveraineté et ils savaient bien que je le savais. Cela sappelle la confiance, et la Belgique reste la Belgique, et la France la France, et lEurope marche bien pour ce cas”.
Cela rappelle curieusement l’histoire de la formation de la nation française. La France a très longtemps été un conglomérat de “nations” assez différentes les unes des autres. Le lien qui les unissait alors était davantage le rapport au roi et la légitimité d’un principe supérieur structurant (ici la monarchie de droit divin), et non pas une histoire vécue en commun. Quels rapports entre Provençaux, Bretons, Bourguignons etc… si ce n’était la monarchie ? On a oublié à quel point ces nations correspondaient à des mondes différents. Toutes ces différences se retrouvaient, et étaient parfaitement respectées, dans les régiments de la royauté. Ces nations coopéraient dans le cadre monarchique, ce qui n’excluait pas des mises au pas brutales de la part de l’autorité centrale. Le respect qu’elles s’accordaient les unes aux l’autre venait de ce qu’elles se référaient au même principe de légitimité. C’est la Révolution qui a créée la Nation au sens d’une entité quasiment incarnée (et qui de fictive est rapidement devenue une réalité) alors que jusqu’alors ce sont les “nations” qui restaient le cadre de référence. Et qui le sont encore d’une certaine manière car ces nations, ce qu’il en reste, est le terreau sur lequel tout s’est bâti et d’où tout est venu.
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