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Article : Notes sur quelques souvenirs rectifiés

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Centieme anniversaire

Horace

  09/05/2014

Appréciant beaucoup vos analyses, je suggère d’utiliser plutôt le verbe ‘‘célébrer’’ plutot que ‘‘fêter’’ le centième anniversaire de 1914 …
A propos du rôle essentiel sinon décisif de la Russie (l’URSS) dans ce conflit a été complètement minoré, réduit, sinon écarté et “oubli锠 les livres de Jean Lopez dont « Opération Bagration » récemment cité par J. Sapir, semblent être très instructifs:
http://russeurope.hypotheses.org/2253.

Le général de Gaulle et le principe de souveraineté.

Ilker de Paris

  14/05/2014

En juin 1941 les Nazis attaquaient l’URSS et le général de Gaulle, alors que la France est défaite, rendue (tristement, il faut le dire), prononçait les paroles suivantes - qui montraient, même à ce moment d’impuissance, d’une part, le caractère et la vision du Général (qui avait prévu que l’Allemagne nazie attaquerait l’URSS et la défaite de la première) et d’autre part, sa volonté d’indépendance, de souveraineté pour la France :

“L’apparition certaine de la Russie au premier rang des vainqueurs de demain apporte à l’Europe et au monde une garantie d’équilibre qu’aucune puissance n’a autant que la France de bonnes raisons de se féliciter”.

Le général de Gaulle craignait en effet une victoire unilatérale américaine, qui aurait eu pour conséquence de faire de la France un pays satellitaire des Etats-Unis.

Cette déclaration, prononcée le 4 février 1942 aura le don d’exaspérer les Américains qui voudront se débarrasser de de Gaulle en tant que meneur des forces de résistance françaises :

http://www.youtube.com/watch?v=PBr11uuloX8

Sans parler de souverainisme, qui dans le monde d’aujourd’hui, dans lequel la mondialisation, et les interactions que ce phénomène implique, sont un fait, le souverainisme donc ne peut être considéré comme mode efficient de fonctionnement politique, il est important, malgré cela, de garder un certain caractère de souveraineté, qui, parmi d’autres qualités et à cote de ses défauts, est une des conditions de pouvoir, ne se pliant pas à la force et à plus forte raison de la force brute, faire justice - je ne m’attarderais pas sur la situation de la France aujourd’hui, qui n’a plus cette volonté ni les moyens d’être indépendante, il y a un monde entre la France de de Gaulle et celle de Hollande.

La Russie, la religion et le nihilisme.

Ilker de Paris

  14/05/2014

A propos de la Russie, l’écrivain Dostoïevski parlait, déjà, dans son livre “les possédés”, des forces déstructurantes au XIXe siècle dans son pays, qu’il nommait, à la manière de Nietzsche, le “Nihilisme”.

En 1981, une émission de radio a été consacrée à ce livre dans laquelle le présentateur donnait des indications inintéressantes sur la pensée de l’auteur :

““Les possédés” ou “les démons” de Dostoïevski sont une interprétation du nihilisme russe du XIXe siècle.

Dostoïevski est né en 1821, mort en 1881, “les possédés” sont de 1871 et sont l’avant avant grand roman de Dostoïevski, précédant “l’Adolescent” et “les Frères Karamazov”.

De même que l’Évangile selon Saint Luc parle d’un démoniaque que Jésus a guéri en forçant les démons qui le rendait malade à entrer dans un troupeau de porc, lequel troupeau va se précipiter du haut d’une falaise dans un lac, de même la Russie est malade depuis longtemps.

Les démons qui la rendent malade, depuis qu’elle est civilisée en lui faisant perdre la fierté d’elle même et de sa foi orthodoxe, ont été vomis, dit Dostoïevski, dans un troupeau de pourceaux qui est le groupe des athées, nihilistes et révolutionnaires”

Puis plus loin :

“A travers eux [le groupe des athées, nihilistes et révolutionnaires], Dostoïevski veut décrire le nihilisme moderne, sans Dieu tout est permis, sans foi en l’esprit il n y a pas de morale et singulièrement pas de morale politique, les régulations sociologiques ne remplacent pas la morale, la loi et le droit.

Une fourmilière peut vivre selon la biologie, mais l’homme lui sans la transcendance, qui l’élève au dessus de lui-même et l’oblige, devient un tueur, la société athée pour Dostoïevski est celle du crime universel.”

http://www.youtube.com/watch?v=W-Ggmtm4TNU

Il est très intéressant de savoir si Dostoïevski comme Nietzsche avait raison. A savoir qu’une société athée devient nihiliste, puis inévitablement criminelle.

La sentence de Malraux : “A propos de la Russie, l’écrivain Dostoïevski parlait, déjà, dans son livre “les possédés”, des forces déstructurantes au XIXe siècle dans son pays, qu’il nommait, à la manière de Nietzsche, le “Nihilisme”.

En 1981, une émission de radio a été consacrée à ce livre dans laquelle le présentateur donnait des indications inintéressantes sur la pensée de l’auteur :

““Les possédés” ou “les démons” de Dostoïevski sont une interprétation du nihilisme russe du XIXe siècle.

Dostoïevski est né en 1821, mort en 1881, “les possédés” sont de 1871 et sont l’avant avant grand roman de Dostoïevski, précédant “l’Adolescent” et “les Frères Karamazov”.

De même que l’Évangile selon Saint Luc parle d’un démoniaque que Jésus a guéri en forçant les démons qui le rendait malade à entrer dans un troupeau de porc, lequel troupeau va se précipiter du haut d’une falaise dans un lac, de même la Russie est malade depuis longtemps.

Les démons qui la rendent malade, depuis qu’elle est civilisée en lui faisant perdre la fierté d’elle même et de sa foi orthodoxe, ont été vomis, dit Dostoïevski, dans un troupeau de pourceaux qui est le groupe des athées, nihilistes et révolutionnaires”

Puis plus loin :

“A travers eux [le groupe des athées, nihilistes et révolutionnaires], Dostoïevski veut décrire le nihilisme moderne, sans Dieu tout est permis, sans foi en l’esprit il n y a pas de morale et singulièrement pas de morale politique, les régulations sociologiques ne remplacent pas la morale, la loi et le droit.

Une fourmilière peut vivre selon la biologie, mais l’homme, lui, sans la transcendance, qui l’élève au dessus de lui-même et l’oblige, devient un tueur, la société athée pour Dostoïevski est celle du crime universel.”

http://www.youtube.com/watch?v=W-Ggmtm4TNU

Il est très intéressant de savoir si Dostoïevski comme Nietzsche avait raison. A savoir qu’une société athée devient nécessairement nihiliste, puis inévitablement criminelle ou autrement dit si un “humanisme” sans religion transcendantale est possible.

La sentence de Malraux :  “le XXIe siècle sera religieux (ou “mystique” selon les versions) ou ne sera pas”, affirme que non.

Pour ma part, cela dépend de la capacité de liberté et de lucidité des hommes. En effet, le nihiliste est celui qui sombre dans le vide une fois sorti de la religion, de son cadre doctrinaire qui donne sens au monde; à ce titre il est autant enfermé, prisonnier que le croyant : si, l’un s’élève “doctrinairement”, l’autre sombre “follement”.

Le mouvement de mai 68 a été la tentative, sans réussite, de sortir des différents enfermements, en donnant un sens non plus transcendantal mais immanent au monde.

Le reflux de ce mouvement a été sévère, donnant au nihilisme des gages lui permettant d’imposer de plus en plus son règne.