jc
11/10/2019
PhG: "L’“homme nouveau”, ou “homme moderne”, c’est l’homme dont la conscience. a pris le pas sur le reste, et décidera “de façon impérative dans quel sens et de quelle façon vont aller ses actes et sa vie”, et donc qui soumet la “nature du monde” dont il tend de plus en plus à douter de sa pertinence sinon de son existence au jugement triomphal de sa conscience."
Kant: “Qu’est-ce que les Lumières ? La sortie de l’homme de sa minorité dont il est lui-même responsable. Minorité, c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement sans la direction d’autrui, minorité dont il est lui-même responsable puisque la cause en réside non dans un défaut de l’entendement mais dans un manque de décision et de courage de s’en servir sans la direction d’autrui. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.”
Kant( début de la préface de la deuxième édition de sa "Critique de la raison pure" -il a donc eu tout le temps de peser ses mots-): "Ils [Galilée & co] comprirent que la raison ne voit que ce qu’elle produit elle-même d’après son propre plan, qu’elle éprouve le besoin de prendre les devants avec les principes qui déterminent ses jugements d’après des lois constantes et de contraindre la nature à répondre à ses questions, mais qu’elle ne doit pas se laisser conduire seulement par elle, comme en lisière; (...) La raison, tenant d’une main ses principes, qui seuls peuvent donner valeur de lois à des phénomènes concordants, et de l’autre l’expérimentation qu’elle a conçue d’après ceux-ci, doit s’approcher de la nature, certes pour être instruite par elle, mais non toutefois comme un élève, prêt à entendre tout ce que le maître veut, mais en la qualité d’un juge en exercice, qui contraint les témoins à répondre aux questions qu’il leur soumet."
jc
02/06/2021
Le sage indique la lune, l'idiot montre le doigt.
En note de bas de page de l'article "La philosophie naturelle: une quête de l'intelligible" (AL) écrit:
"Selon une communication de M. Jean-Marie Vidal, éthologue, on observe le phénomène suivant: "Si, dans un labyrinthe, un levier commande à distance -à l'extrémité d'un long couloir- la décharge des boulettes de nourriture, on voit les rats déplacer ces boulettes et les ramener au voisinage du levier. Ces rats philosophes, qui refusent l'action à distance, donnent ainsi à nos praticiens actuels de la mécanique quantique une leçon d'exigence métaphysique dont ils pourraient s'inspirer."
La première de couverture de "Prédire n'est pas expliquer" montre un rat manœuvrant une manette.
Cet adage m'est venu en tentant de démêler ce qui tient de l'indication et ce qui tient de la prédication. Thom:
"En parcourant cet axe [qui joint Indicativité à Prédicativité, c'est-à-dire la Deixis à la Prédication] (...) on décrit psycholinguistiquement le parcours de l'énonciateur : sa tâche initiale est de créer le paysage sémantique qu'il va énoncer, et cette tâche terminée il doit finalement s'effacer devant l'univers qu'il a créé, imitant ainsi Jéhovah qui, la Création achevée, s'est retiré, laissant ainsi le monde en état d'«apousie»." .
Marche à suivre obligée pour le romancier lorsqu'il crée ses personnages?
Je m'intéresse à ça à propos des trois mousquetaires d'Alexandre Dumas et du meilleur des mondes d'Aldous Huxley.
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