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https://www.amazon.fr/Peasants-into-Frenchmen-Modernization-1870-1914/dp/0804710139
http://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1978_num_33_4_293975_t1_0843_0000_001

Cette étude très complète réalisée dans les années 1970 indique que le changement des campagnes en conjonction avec l'industrialisation commence dans le milieu du XIXème siècle et prend plusieurs générations à se mettre en place.

Le passé rural est souvent idéalisé mais si on l'étudie plus profondément on trouvera que c'est un monde qui nous est étranger et où la bêtise et la supersition n'on rien à envier à notre monde, bien au contraire. C'est un monde violent, dans lequel la vie n'a pas la même valeur qu'aujourd'hui, à commencer par la vie biologique elle-même avec son lot d'enfants malformés dûs à la malnutrition, de consanguinité aggravée, de nourrices délaissants leurs propres enfants et d'espérance de vie courte. La violence sociale se retrouvait à tous les étages.

Les campagnes de l'entre-deux-guerres sont un monde en transition totale, elles n'ont rien de stable en fait, et l'on y trouve aussi des idéologies au goût du jour (George Guigouin, qui mettra en place une des plus grandes structures de la Résistance, est certes un insituteur rural mais aussi un communiste, certes un peu plus éclairé que les staliniens communs de son époque)

L'humain est une créture née de la technologie (la maîtrise du feu) et ainsi s'adapte toujours aux nouvelles exigences et possibilités de la technologie. Notre époque paie le prix de la fuite en avant des 250 dernières années ("choix du feu" etc.) mais elle peut être féconde d'un avenir meilleur (pas pour tout de suite, hein, on s'en doute)