Luc-Laurent Salvador
17/04/2008
Bonjour,
Votre article est intéressant par rapport à ce qu’il ne dit pas, c’est-à-dire, en tant qu’exercice de style consistant à tourner autour du pot sans y tomber.
Sous ce rapport c’est très réussi. Sauf que l’emploi récurrent des termes psychologie et psychologique signale par trop le fait que vous ne voulez pas aller plus loin et creuser la nature de cette crise psychologique.
A l’évidence, le terme confiance est bien sympathique car n’étant pas de nature cognitive, il permet de pointer le problème sans trop en dire (tant il est habituel dans les propos de nature économique).
Le problème psychologique aux U.S.A a une composante représentationnelle qui doit pourtant être formulée: le public étasunien rentre dans une phase de désillusion extrêmement importante à laquelle l’affaire Enron a certainement contribué mais peut-être pas autant que 9-11 dont la contestation continue de la version officielle amène une part importante de la population à douter de la véracité des faits et des paroles de leur gouvernement.
Une perception illusoire et naive de leur pays et de leurs gouvernants est en train de laisser place à une vision plus réaliste, mais passablement “gloomy”.
Je suis bien d’accord que les conséquences en sont imprévisibles, sauf peut-être concernant l’ampleur. Il est douteux qu’il soit minime.
Stephane
20/04/2008
DeDefensa nous a maintenant habitue a ses doctes commentaires d’entomologiste sur la situation actuelle des etats-unis.
On y voit le plaisir de celui qui s’ecoute parler, il est vrai, si justement.
Et ainsi DeDefensa s’est toujours bien garde d’aborder les choses sous un angle historique. Car cela en retirerait toute cette matiere intangible avait laquelle on peut si aisement jongler.
S’en tenir a la logique pour expliquer les choses ne produit pas cette effet d’admiration de l’auditeur.
Que vaudrait au beau parleur de dire que le peuple americain est prisonier d’une situation psychologique crystalisee par les attaques terrorisantes du 11 septembre 2001 faites par ses propres dirigeants..?
Que rapporterait de dire que l’homme de la rue est tiraille entre la realite impossible a admettre et le conte impossible a croire plus longtemps, et qu’a l’echelle d’un peuple il y a un trauma qui perdurera pendant fort longtemps..?
Bien que je ne saurais croire qu’il y a la un plaisir sadique a observer l’autre souffrant,
cela ne permetrait certainement pas d’aussi beau articles.
Webster Tarpley n’hesite pas lui a appeller un chat un chat dans son livre “911 Synthetic Terror - Made in USA” (VF “La terreur fabriquee” - Editions Demi Lune). Il est vrai que cet homme la a un amour pour ce pays et ce peuple qui est loin de la froideur de l’analyste psychologue.
Mais enfin, ne jetons pas la pierre a DeDefensa.
Ce ne sont apres tout, la, que jeux innocents.
Stephane
21/04/2008
Et je m’empresse d’ajouter, suite a mon precedent commentaire, que DeDefensa a eu l’elegance de publier, que ce plaisir d’observer est aussi le mien. DeDefensa, par son amour pour la chose sociale, est une proposition rare dans l’univers du web. Sachons l’apprecier!
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