Bertrand Arnould
22/04/2011
Cela m’a sauté aux yeux en lisant cet article, la société consumeriste crée par les américains et qu’ils nous ont vendus, à nous l’Europe et ensuite au reste du monde, est un schéma de Ponzi.
Cela explique la rage avec laquelle les affidés de ce système essayent de l’imposer à tous, car si personne ou trop peu, ne vient l’alimenter, en révant de pouvoir , à leur tour, bénéficier de ce mode de vie, en apparence, tellement désirable, il s’écroule.
Car cela fait longtemps que les initiateurs vivent de la dette qu’ils extorquent aux nouveaux arrivants et c"est une voie à sens unique où il faut avancer de plus en plus vite, c’est une courbe qui ne peut finir qu’en une boucle de rétroaction!
Jean-Paul Baquiast
23/04/2011
Très bon article, merci.
Les activistes des pays occidentaux qui voudraient aller dans le sens préconisés par Nair pour les asiatiques devraient bien davantage qu’ils ne le font s’impliquer dans la décroissance radicale de leurs propres consommations.
Mais est-ce envisageable, vu que ces occidentaux restent en grande partie conditionnés par les systèmes anthopotechniques dont ils sont des éléments bien plus passifs qu’ils ne se l’imaginent.
En tous cas, si un combat devait être mené en occident, ce serait pour une déconsommation radicale (hors biens immatériels évidemment), doublée d’une guerre ouverte contre les marques, la pub, etc. .
Francis Lambert
27/04/2011
Orient contre Occident ... la lune contre la terre.
(L’ère Shogun, 600 ans en Vase clos ... NB ce qui rappelle l’Empire du milieu, la Chine)
C’est une “expérience unique que le Japon a menée depuis plus de 600 ans : la lente et systématique création par ses élites dune société hautement organisée et intégrée et dune population étonnamment conformiste et docile. Lessentiel de ce travail a été mené par le Japon des shoguns, en vase-clos, sur une île qui sest fermée à toute incursion étrangère pendant plus de 500 ans, jusquà la Restauration Meiji au milieu du XIXe siècle. Ce patient et systématique travail a livré un résultat tout à fait original dans lhistoire : un fascisme de facto, un fascisme réussi.” (...)
(Hegel, la fin dans l’état)
On retient surtout du fascisme certains éléments qui nen sont pas constitutifs au départ, notamment le racisme, la violence et leugénisme. Le théoricien à lorigine de lidéologie fasciste a été Hegel, un des plus éminents philosophes du XIXe siècle. Sa doctrine faisait culminer dans lÉtat tout le parcours de lhistoire de la raison et de la liberté où celles-ci trouvaient leur point daccomplissement. Selon lui, les humains étaient vraiment libres seulement dans la mesure où ils soumettaient librement leur volonté à lÉtat, porteur de la civilisation, garant de la liberté de tous. Dans une telle pensée, nous sommes loin de lidéologie libérale et individualiste qui prévaut aujourdhui et pour laquelle la liberté tient à une zone franche dans laquelle chaque individu peut faire à sa guise sans interférence extérieure, dans la mesure où il ne nuit pas à la même sphère dautrui, lÉtat ayant pour rôle de préserver cette sphère individuelle.
En théorie, lidéologie fasciste semble presque idéale en ce quelle propose une harmonisation optimale entre lindividu et lÉtat. Mais cest un leurre, car elle fait léconomie de lindividualité quelle soumet à des transcendants supérieurs de la Raison et de la Liberté. À quoi servent la raison et la liberté si elles ne sont pas portées par chacun des membres du corps social ? (...)
(un fascisme “culturel”)
On sait que les fascismes européens ont échoué, à cause justement de leurs manifestations scandaleuses de violence extrême et de racisme.
Mais on peut imaginer un fascisme plus « pur » en quelque sorte, plus proche de lidéal formulé par les philosophes. Et cest ce type de fascisme que le Japon a patiemment mis en place au cours des siècles, un fascisme non théorisé, certes, mais un fascisme de fait. Et surtout, un fascisme réussi. (...)
(Triade et zaibatsu)
Au sommet de la société japonaise on trouve un conglomérat qui réunit la triade gouvernement, entreprises et banques dans un tissage extrêmement serré. Entre les parties de cette triade, les hauts dirigeants circulent très librement, un haut fonctionnaire pouvant devenir dirigeant dentreprise, pour ensuite devenir ministre puis retourner au mandarinat dÉtat. Les grands groupes dominants, quon nomme les zaibatsu et où on trouve les colosses Mitsubishi, Mitsui, Sumitomo et quelques autres, sont les faisceaux autour desquels les élites du pays articulent et organisent la société japonaise.
- Ces grands groupes ont des comportements qui sont inimaginables pour nous, en Occident. Par exemple, quand jétais là en 1990, tous les jeunes recrutés par les grandes sociétés vivaient dans des colonies et dortoirs entretenus et payés par leurs entreprises. Ce nest quau moment de se marier que ces jeunes avaient la permission dacheter une maison et de quitter la « colonie ». En fait, 40% des mariages étaient arrangés, planifiés, organisés et payés par les entreprises. (...)
(sélection à mort)
- Le système déducation est une vaste chaîne de promotion organisée comme une pyramide qui sappuie à sa base sur les écoles primaires dans les préfectures et au sommet de laquelle trônent quelques universités, comme celles de Tokyo et de Kyoto. Et au-dessus de ces universités, prennent place les zaibatsu, qui ne recrutent que parmi les finissants de celles-ci. Pour le jeune, cest une longue course à obstacles extrêmement éprouvante, où léchec est coûteux. Chaque année, on assiste à des dizaines de suicides de la part de jeunes qui se sentent déshonorés parce quils nont pas réussi les examens dentrée des écoles supérieures, souvent même décoles ou de collèges à des échelons inférieurs.
(japonais par consensus)
Aucun individu nose se détacher du groupe et du consensus du groupe. Avant quun membre ne sen détache, il aura toujours minutieusement recueilli lavis du groupe pour en obtenir lautorisation. Et son rôle, à partir de là, ne sera pas celui dun individu solitaire et original, mais dun simple porte-parole du consensus.
Cette référence au groupe opère à tous les niveaux de la société, du plus anodin au plus important. Le travail de mise en consensus opère lentement et systématiquement, que ce soit en économie, en politique ou dans les échanges quotidiens. (...)
(Le charme de l’acier poli)
Le Japon a une âme ! Et celle-ci exhale un charme indicible, fait de féminité et
dacier. Car je me suis quelque fois heurté au tranchant de cette âme, à sa dureté inflexible et à son mépris, tout particulièrement chez de plus hauts responsables dans la hiérarchie sociale. Jai senti aussi laction invisible et irrépressible de sa xénophobie : la surface daccueil est large et dune politesse exquise, plus encore, dune gentillesse sans égale, mais au-delà de ce vestibule daccueil, un rideau dacier tombe. Létranger nest plus à sa place. Souvent rien nest dit, mais le rejet et la réprobation silencieuses sont presque physiquement palpables. (...)
(Le bonzai comme culture)
Dans aucun autre pays, les élites et les oligarchies nont-elles pu procéder à un tel travail de modelage sur leurs populations respectives. En Europe, ouverte à une multitude de courants et travaillée par le souffle individualisant du christianisme, les doctrines, les pensées et les influences culturelles les plus diverses ont balayé les nations et les esprits et rendu le contrôle exercé par les élites beaucoup plus précaire et ténu. Larbre européen et occidental, abreuvé de cette multitude de courants, a donné un chêne puissant et rebelle. Larbre japonais, abreuvé au compte-gouttes et minutieusement manucuré, a donné un bonzai, fascinant et fort, et docile.
(Code intégral bushido)
Ce tableau que je peins peut donner limpression que les élites japonaises se tiennent à distance cynique de leur uvre dingénierie sociale. Je crois que les élites entretiennent toujours une distance quelque peu cynique et craintive des masses quelles surplombent et dominent. Mais quelles le veuillent ou non, elles sont elles-mêmes tributaires des idéologies de domination quelles formulent et formées par elles. Il en est de même pour les élites du Japon, et plus encore quen Occident. Elles sont elles-mêmes soumises aux exigences du code bushido quelles ont formulé, leurs comportements et attentes déterminées par lui. De telle sorte que la société japonaise à tous les étages de sa pyramide sociale et politique présente une cohérence et une solidarité peu communes.
Extraits avec mes sous-titres de
http://les7duquebec.wordpress.com/2011/04/03/japon-un-fascisme-qui-a-reussi-2/
http://les7duquebec.wordpress.com/page/3/
Max JAMES
28/04/2011
le Rafale est « simplement le meilleur et le plus complet avion de combat sur lequel jai volé. Si je devais aller au combat, quelle que soit la mission, contre quiconque, je choisirais sans hésitation le Rafale »
Peter Collins : ancien pilote de la Royal Air Force, et des Red Arrows.
Pour mieux comprendre les marchés internationaux, je vous conseille d’étudier le cas Paris vs Londres pour les olympiades.
La valeur intrinsèque de l’avion n’a que peu d’importance dans son succès sur les marchés.
Mais il faut garder espoir..
http://supersonique.blogs.challenges.fr/archive/2011/04/28/inde-le-rafale-en-pole.html
Olivier Montulet
01/05/2011
Je pense personnellement que l’islamophobie d’état mais aussi généralisée en Europe, est alimentée pour participer à ce “conflit” économique Occident-Orient. Cella semble d’autant plus évident que contrairement au message que véhiculent nos édiles et médiats, l’Islam progresse en terme de conversions beaucoup moins que le Christianisme qui lui-même comprend de plus en plus d’adhérants à des mouvements nèo-fondamentalistes alors que les dits fondamentalistes islamistes ne sont que des croyant pratiquant leur foi comme il le font de puis longtemps sans radicalisation récente, cette pratique de la foi étant fondement de leur culture.
Il faut mettre aussi en parallèle la montée du laïcisme droit-de-l’hommiste qui est un courant religieux intégriste ayant pour foi le modèle occidental des droits de l’homme et pour lesquels, selon eux, on est en droit de mener des guerres. Les guerres impérialistes (Irak, Afghanistan, Libye) sont des croisades justifiées par cette néo-religion extrémiste.
Il est aussi étonnant de constater, selon une des rares études faites en Belgique, que les femmes que l’on stigmatise pour leur port du nicab, sont essentiellement des belge récemment converties ou des Tchétchènes toutes de courant Sunnite et non Chiite (comme en Iran)!
pierre
02/05/2011
ça y est ! La bête est enfin morte.
La presse Pravda va pouvoir faire ripaille des jours durant autour du cadavre défiguré du fantôme de Ben Laden. Déjà, on exulte, on fête et on danse, on pleure même de joie paraît-il, ici et là.
Et pourtant, au-delà de la mise en scène prévisible, écrite d’avance dans toute son obscénité, de cette mise à mort, rien, le vide, un immense vide.
Il y a ainsi quelque chose de fascinant, de véritablement irréel, dans les images que diffusent déjà les agences, où l’on voit le visage défoncé d’un homme sans yeux.
Même mort, la créature Ben Laden semble refuser à son créateur et assassin d’être vue.
Le fantôme de Ben Laden est mort.
Et puis?
Rien.
Soufiane T.
02/05/2011
Déjà, bien entendu en dehors de la presse neocon-technocrate, on remarque que l’image de Ben Laden mort n’est que le résultat d’un habile photoshoppage.
L’administration US, en sortant ce Joker, montre qu’elle est réellement dans une situation d’urgence et que l’abandon de leur carte maîtresse est devenu un prix acceptable face à la vague qui s’annonce. Nous sommes dans un monde où Ben Laden peut être tué pour être ensuite ressuscité, et encore tué. C’est la preuve que la “Justice” ne consiste pas en la peine elle-même, mais dans le soulèvement du cadavre et son exhibition à la foule.
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