Dominique Larchey-Wendling
06/10/2009
waccsa
05/10/2009
Bonjour,
Bravo pour cette analyse pleine de finesse. Quelques remarques.
Sur la forme. “James P. Tucker, Jr., correspondant AFP” : l’AFP en question n’est évidemment pas l’Agence France Presse mais l’American Free Press, hebdomadaire disons controversé (http://en.wikipedia.org/wiki/American_Free_Press ; http://fr.wikipedia.org/wiki/American_Free_Press), de même qu’un de ses principaux fondateurs (http://en.wikipedia.org/wiki/Willis_Carto). Cet AFP-ci publie des tribunes relevant autant de la droite que de la gauche extrêmes US.
Sur le fond. Les infos de Tucker semblent fondées. Ces tentatives ressemblent effectivement plus à une tentative désespérée d’une ploutocratie se sentant menacée, pour préserver ses privilèges économiques fondés dans leur essence sur le contrôle de la monnaie (quelle quelle soit). La création dune Fed mondiale avec une monnaie fiduciaire mondiale doit être le fantasme ultime de tous les banquiers internationaux. Il est très peu probable en pratique que les dirigeants chinois cèdent leur souveraineté monétaire nationale. Et surtout, Bilderberg ou pas, les nations sont actuellement en pleine guerre monétaire les unes contre les autres, via les dévaluations compétitives en cours aux USA, UK et Chine (contre lUE et le Japon).
Finalement, la fin du dollar-Fed sera sans doute beaucoup plus gérable dans les autres Etats-nations quaux USA eux-mêmes, comme semble lindiquer la remarque de forme : lopinion publique US verra facilement dans la chute du dollar tout-puissant un complot mondialiste ayant pied à lintérieur même du gouvernement fédéral (surtout sil est dirigé par un Obama), visant à détruire lAmérique (selon les extrémistes de tout bord, qui sonneront le tocsin). Cette théorie pourrait amener le chaos aux USA.
Un échappatoire pour préserver les intérêts de lUnion serait peut-être alors de manipuler cette opinion publique pour quelle y voit la main dun ennemi extérieur, un complot des nations « ennemies » (Chine, Russie) ou « traîtres » (France, Japon).
Francis Lambert
05/10/2009
les nouveaux concurrents émergent, à l’échelle quasi continentales, dans l’indifférence médiatique de nos élites toujours dans le vertige du replis foetal.
Rappel : les gagnants dans la course à l’immergence des nations.
http://www.chycho.com/images/cia_debt.jpg
Nos nations ne sont plus riches, ce sont les leaders mondiaux des dettes et de leur croissance globale. Le total des dettes des pays dits “riches” écrase littéralement le monde.
Nos nations sont en concurrence accélérée avec les plus pauvres. C’est leur plus grand succès hors leurs “Grandes Guerres”.
Evidemment nos économistes parlent d’ “actifs qui compensent nos dettes” ... mais les revenus de ces actifs ne couvrent pas les charges d’intérêts, et encore moins dans le futur, les engagements nationaux sont dantesques (vieillissement, retraites ...), quant à l’immobilier d’état : qui rachètera des “palais nationaux” par exemple ... et à quel prix ... rappelons en outre l’immense charge annuelle des “actifs immobilisés”.
Pour rire enfin : totalisez les charges d’intérêts payées par les Français et regardez quelle année ce total dépasse le capital moyen emprunté. (évidemment c’est très médiocre de calculer ainsi, surtout devant des sénateurs !) Ah oui ... qui encaisse ces intérêts, quel est le but politique de les accroitre indéfiniment ?
Et tout cela en pleine convergence de crises : crise financière, déplétion des matières premières - d’énergie - halieutique, changement climatique, effondrement de la diversité etc.
Revenu à la conscience des réalités qu’en est il de cet espoir de petit contrat au Brésil ?
Pour certains pays les déficits comptent. Les Brésiliens auraient pratiquement cinq Tejas pour le prix des productions européennes du millénaire passé !
Les Tejas armés de BVR russes sont redoutables en A2A.
http://en.wikipedia.org/wiki/HAL_Tejas
Les Tejas indiens commenceront en 2011 à remplacer leurs Harriers. L’atout du Rafale semble surtout résider dans la création d’une industrie nationale brésilienne.
L’éventualité du contrat Dassault : une solution d’attente, une option industrielle évolutive ... des surprises attendent les rêveurs.
Contrastant violemment avec l’évolution mondiale, les monopoles et les humiliations entretenues jalousement par les “Grandes Puissances” au Conseil de sécurité de l’ONU, au FMI, à la Banque Mondiale, au G8 etc pèsent de plus en plus dans les choix.
HAL Tejas Multirole Air Superiority Fighter
http://www.aviationfans.com/node/17
Dedef
05/10/2009
Obama Risks a Domestic Military Intervention By: John L. Perry
There is a remote, although gaining, possibility America’s military will intervene as a last resort to resolve the “Obama problem.” Don’t dismiss it as unrealistic.
America isn’t the Third World. If a military coup does occur here it will be civilized. That it has never happened doesn’t mean it wont. Describing what may be afoot is not to advocate it. So, view the following through military eyes:
-etc—————
Unthinkable? Then think up an alternative, non-violent solution to the Obama problem. Just don’t shrug and say, “We can always worry about that later.”
In the 2008 election, that was the wistful, self-indulgent, indifferent reliance on abnegation of personal responsibility that has sunk the nation into this morass.
———————————————————-
http://tpmlivewire.talkingpointsmemo.com/2009/09/newsmax-columnist-military-coup-may-be-needed-to-resolve-the-obama-problem.php
http://www.talkingpointsmemo.com/news/2009/09/full_text_of_newsmax_column_suggesting_military_co.php
http://www.newsmax.com/john_perry/obama_military_coup/2009/09/29/266012.html
PEB
04/10/2009
Rio a cassé la Barrack à Chicago. Le Brésil a donc le vent en poupe et le Michigan a subi une rafale de plein fouet. (Désolé pour ces mauvais jeux de mots dont même un hebdomadaire satirique paraissant le mercredi ne voudraient pas mais c’est pour l’ambiance.)
Le fait que les JO ait été remporté par le Brésil malgré le plaidoyer de FLOTUS marque l’affaiblissement des USA qui ne contôlent même plus le pilier central du sport mondialisé et mondialiste.
Le pire, c’est que les responsables purraient être le Secret Service de POTUS! J’ai entendu dans une matinale de France Inter, Guy Drut marquant l’exaspération devant l’omnipotence affichée des USA. En effet, il a dit que même lui, membre (français!) du CIO, ne pouvait traverser tranquillement le hall de l’hôtel où son organisation était puissance invitante et souverain juge du dossier.
On voit encore comment les USA se font avoir en ne respectant pas humblement la souveraineté sinon les prérogatives de leurs “hôtes.”
Toute cette histoire donne l’impression qu’un nouvel axe atlantique se forme de Brasilia à Moscou dont la France serait le pivot sinon la vieille et néanmoins délicieuse entremetteuse. Les organisations internationales l’auraient-elles compris?
geo
04/10/2009
Dans sa préface à votre « chronique de l’ébranlement », Régis Debray a noté son désaccord avec vous sur la nature des USA et leur rapport à un transcendant.
De son livre « Les communions humaines », je tire ces deux extraits:
(.........)
Là où il y a du commun, il y a du qui-dépasse, et là où il n’y en a plus, il n’y a
plus solidarité, unité et identité mais grouillement de souvenirs, d’avidités, de
jalousies, d’intérêts, ou au mieux juxtaposition passive de réflexes catégoriels.
On pourrait opposer à cet égard la nation américaine, où le déisme confédéral
neutralise l’éclatement ethnique, social et racial, et la société française,
morcelée en bateliers, agriculteurs, marins-pêcheurs, chercheurs-
enseignants, percepteurs, camionneurs, etc., par épuisement de la foi
républicaine. Quelle que soit sa taille, une communion suppose une
convention, soit la participation à un mythe historique qui garantit l’intégrité
et la permanence du groupe qui se reconnaît en lui.
Sera du même coup délimité un domaine de sacralité où nul ne pourra, sans
dommages sérieux pour le violeur, dire et faire n’importe quoi.
(............)
et plus tôt dans le texte:
(........)
Les Américains ne le sont pas seulement par état civil, ils habitent un
sanctuaire : un espace consacré où toute intrusion vaut profanation (et
donc représailles).
Et pour cause, s’ils sont une île sous l’il de Dieu, imprimé dans un triangle
sur chaque dollar. Le sacré est un effet de seuil, qui ne sépare pas le retrait de
l’accueil. Il y a un rêve américain, il n’y a qu’une banque européenne. Aussi les
États-Unis, où il n’y a pas de villes fortifiées, sont-ils une forteresse ; et
l’Europe unie, où il y en a tant, une usine à gaz. Les premiers ont
transcendance et consistance, la seconde a des calculettes et pourvoit aux
subsistances.
(............)
A l’opposé de vos vues, il y aurait donc référence à un transcendant aux USA, et absence d’une telle référence non seulement en Europe, ce qui va avec vos descriptions, mais aussi en France. (« Seule la France est capable de se penser libre dans lensemble européen », écriviez vous en 2005, mais peut-t-elle le vouloir ?
la grande nation peut même sembler pionnière de l’esprit suicidaire par abus d’immanence.)
Pourrait on avoir quelques précisions sur vos vues sur ce sujet, sur votre perceptions de « nations historiques » et d’ « artefact anti-historiques », assez peu claires parfois.
(Je pense que votre opus annoncé de méta-histoire a entre autres pour but de préciser ces aspects de vos conceptions, mais je serai preneur d’un exposé synthétique sur le site de De Defensa, comme d’autres, j’imagine.)
Claude Animo
03/10/2009
Je voulais vous suggérer de donner la possibilité d’acheter en bloc un certain nombre d’articles (10, 20 ...) Ce qui permettrait, à ceux dont le budget est serré, d’éviter la case abonnement.
Mais tout en écrivant ceci, je me rend compte que cette approche est peut-être, d’un point de vue logistique, difficile à mettre en oeuvre.
CMLFdA
03/10/2009
Comment est-il possible que les lecteurs des journaux et les téléspectateurs croient à la version officielle, et ne rient pas aux éclats en entendant la déclaration officielle faite au G20 par l’Empire et ses deux valets (France et UK).....
Voici la dernière déclaration du président iranien, présentée par le Figaro (oui, oui, le journal qui censure - ou plutôt ignore et déforme - les commentaires de ses lecteurs…):
Nucléaire: Ahmadinejad se dit “honnête”
AFP
03/10/2009
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a défendu aujourd’hui l’“honnêteté” de Téhéran, qui a annoncé la construction d’un second site d’enrichissement d’uranium, critiquant le président américain Barack Obama pour avoir utilisé cette affaire contre l’Iran.
“L’action de l’Iran est fondée sur l’honnêteté. Nous n’avons aucun secret en ce qui concerne nos activités nucléaires puisque nous avons donné les informations (sur le nouveau site) à l’avance” à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a déclaré M. Ahmadinejad dans un discours diffusé par la télévision d’Etat. “Mais les médias occidentaux suivent une ligne politique en affirmant que nous avons des secrets. Ils répètent cette campagne de mensonges jusqu’à ce qu’elle pénètre dans la tête des gens.” Il a aussi critiqué Barack Obama sur cette affaire en affirmant qu’il avait “commis une erreur historique” en affirmant que l’Iran avait caché l’existence de son site.
L’AIEA a annoncé le 25 septembre avoir été informée par l’Iran qu’il avait entrepris la construction d’un nouveau site d’enrichissement d’uranium près de Qom (centre). Cette révélation avait provoqué l’inquiétude et la condamnation des capitales occidentales, notamment du président Obama qui avaient demandé à l’Iran d’ouvrir ce nouveau site aux inspecteurs de l’AIEA.
Morbihan
03/10/2009
L’Europe. De l’Atlantique à l’Oural…
Eh oui, la Russie fait partie de l’Europe. Bien plus que la Turquie, par exemple, si l’on s’en tient à un critère géographique (en pourcentage du territoire établi sur le continent, donc). Unfiniment plus que la Grande-Bretagne, si le critère retenu est alors le sentiment d’appartenance à l’Europe…
Il est nécessaire, selon moi, que la France ne se laisse pas intimider par les Anglo-Saxons, et qu’elle mène à bon port le partenariat en cours d’élaboration avec la Russie, autour de la vente de porte-hélicoptères.
Pourvu que Sarkozy aille jusqu’au bout de cette affaire.
Vincent
02/10/2009
Pour reprendre la réflexion d’un intervenant (Morbihan), sur la redecouverte de la Russie, il se pourrait bien, en engageant une alliance stratégique poussée avec la Russie, voire l’ensemble des Bric en général, que la France (en tant qu’entité existant par et pour elle-même, concept d’identité et ciment de Nation) malgré la médiocrité de ses dirigeants, renoue finalement avec sa tradition diplomatique ancestrale de l’alliance de contournement de l’Empire. Quel qu’il soit :
Contre l’Empire espagnol et germanique de Charles Quint,ce fût l’alliance turque, puis déja, russe. Contre l’Empire britannique, ce fût la coalition continentale, et l’alliance américaine. Cette alliance contre-nature ne signifie finalement en rien une amitié transatlantique allant de soi, mais bien opportune.
Car il n’y a que de ce côté de l’Atlantique que nos zélites nous bassinent avec cette amitié divine. De l’autre côté, il n’y eu jamais que mépris, méfiance et condescenance, sans oublier que depuis les débuts USA, ils voient La France comme une dangeureuse anti-thèse du concept anglo-saxon de pays, et qu’ils n’ont jamais perdu une occasion de nous faire un croc en jambe. (Félicitations empressées d’Ulysse Grant à Bismark après la signature du traité de Versailles en 1871 par ex)
georges dubuis
02/10/2009
Je pense qu’il est GRAND temps de renommer le complexe militaro industriel en complexe militaro hollywoodien.
pierre
02/10/2009
Peut-être ce papier de Paul Craig Roberts sur la situation réelle de l’économie américaine pourrait vous être utile, ou vous inspirer.
bien à vous
en français (enfin presque)
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=15349
l’original
http://www.informationclearinghouse.info/article23550.htm
steph steph
02/10/2009
Les bâtiment dits de projection et de commandement, nommés BPC, représentent une forme de renouveau de la canonnière pour les pays qui ont font ou en envisagent l’acquisition.
Première élément, le nombre de bâtiment de ce type entrant en service ou mis sur cale dans le monde. La France envisage la mise en service de 4 navires de cette classe (en remplacement des TCD foudre et Tonerre), ensuite l’Australie s’équipe des HMAS Canberra et Adélaide basé sur un design espagnol des chantiers Navantia (Buque de Proyección Estratégica, bâtiment de projection stratégique ou BPE), l’espagne avec son BPE Juan Carlos, l’Italie avec le Cavour (non équipé de radier toutefois), les USA ne sont pas en reste avec la série de 8 LHD de la classe WASP, sans oublier la corée du sud et le japon qui misent aussi sur ces nouveaux navires équipés d’un pont d’envol pour hélicoptères ou avion de type V/STOL.
D’autres nations suivent où se montrent très intéressées : Turquie, Malaysie, Afrique du Sud par exemple envisagent l’acquisition d’unités de ce type.
C’est un véritable phénomène de mode, un engouement pour ces navires. Que la Russie se montre à son tour séduite par le concept, n’est pas franchement étonnant. D’autant plus que les capacités amphibies de la flotte russe n’ont pas été renouvelées depuis la période de la guerre froide.
Ensuite, avec l’affaire géorgienne (avec cette importance stratégique jamais citée de la mer noire dans les opérations : blocage des ports, blocus, présence de l’US Navy…) les Russes incorporent la problématique maritime dans à la notion de gestion des crises. Ils s’aperçoivent qu’il leur manque une sorte de “baignoire à tout faire”, du médical, de la projection, du commandement, de la coordination, de la présence, du soutien, etc.
La croisière du plus grand croiseur nucléaire du monde - le Pierre le Grand- qui a fait un passage à Toulon avant d’aller en Amérique latine- a été une image forte du retour de la russie sur un plan “projection de force”. De la même façon la reprise des vols de bombardiers à long rayon d’action participent de cette volonté de faire retrouver à la Russie la place qui est la leur.
Seulement, ces expéditions restent des démonstrations de force, des coups d’éclats en direction des médias et des autres nations, des signaux avertisseurs qui disent : “on est bien là”.
C’est exactement la même logique qui préside lors des déploiements des porte-avions de l’US Navy. A l’occasion de la sortie du dernier vaisseau de la classe Nimitz (amélioré) le USS George H. W. Bush , il a été dit qu’il s’agissait de ” 98.000 tonnes de diplomatie “. Cette anecdote résume a elle seule la vision qu’ont les USA de la notion de projection : un Porte-avions et sa suite, des dizaines d’avions de combats, un bulle projetée, comme une chape de plomb qui doit recouvrir, écraser un éventuel adversaire. De fait, la gesticulation de ces machines de guerre restent très médiatisée (on l’a vu dans le golfe persique avec les rumeurs annonçant des frappes sur l’Iran à l’occasion du déploiement d’un second groupe aéronavale US).
Traditionnellement, la Russie partage plus ou moins cette vision des choses (la force brute) avec des nuances propres -ou sans nuances- à leur culture et leur manière de faire. D’un autre côté, la Russie change. Peu de gens, dans les médias main stream ou les canaux diplomatiques, le réalisent vraiment et à quel point. La marine russe en a fini avec sa période Gorshkov et, historiquement, elle a toujours regardé avec un regard envieux la possibilité d’accéder aux mers chaudes désormais sacrées “arc des crises” par la pensée occidentale.
Certes, ils ne peuvent pas -question de moyens mais aussi de capacités de leur chantiers navals- mettre en ligne de gros porte-avions. En revanche, un porte-avions projette une image forte, dissuasive, un moyen de pression, un outil qui annonce un signal fort (Kadhafi qui avait le Foch dans son dos durant la crise tchadienne des années 80 le savait parfaitement).
Cependant, la nature des crises, leurs fondements, leur évolution et donc la grille de lecture que l’on doit appliquer pour les comprendre a connu des bouleversement. Aujourd’hui envoyer un porte-avions au large du Liban ou pour lutter contre la piraterie ne véhicule aucun sens. Tout au plus, les médias vont insister sur l’usage d’un fusil à pompe pour casser une noix, etc.
C’est là qu’entre en jeu la nature psychologique de ces vaisseaux qui sont aussi, il faut bien le dire, le fruit d’un retour d’expérience de nombreuses nations sur des théâtres d’opérations particuliers (australie par exemple, au timor-oriental). Mois puissants qu’un porte-avions, et donc de fait une sorte de symbole de ce que les spécialistes nomment le “soft power” appliqué ici à la sauce maritime.
Là où la construction d’un deuxième porte-avions fait couler tant d’encre (France) , la plan d’équipement de 4 BPC (tout aussi dispendieux) fait l’unanimité. Ces bâtiments sont spéciaux parce qu’ils ne véhiculent pas l’image d’une force brutale qui s’exprime sans faire de détail. Les français aiment leur BPC (du moins la presse) qui deviennent peu à peu les bonnes à tout faire de la marine nationale.
On insiste sur des caractéristiques de projection de capacités lors de crises : tsunami (Indonésie 2007), évacuation de ressortissants (Liban crise hezbollah - israël), la présence des équipements dits “duaux” : hôpital, capacité d’accueil, hélicos EVASAN, etc… ce sont des bateaux peu protégés (dans le sens capable d’assurer leur protection contre des menaces aériennes et sous-marines). La présence d’un porte-avions dans un lieu de crise impressionne, fait peur en regard de sa puissance, celle d’un BPC semble rassurer les populations. Cette perception est une dimension nouvelle dans la gestion des crises.
Or, la Russie, depuis la Tetchénie et la Géorgie traine une image déplorable, détestable derrière elle. Partout ou elle intervient, les “habitants trépassent”.
D’une certaine manière, la russie évoluent, change, se rend compte qu’autour d’elle, ses voisins ont changés et que le méthode forte, utile sur de brèves périodes, ne peut faire office de “politique” ou de “méthode” lors des furures interventions. Les exemples US en Iraq et Afghanistan démontrent au monde entier les limitations de cette vision des choses.
Enfin, puisque les Russes aiment les symboles, leurs futurs BPC pourraient bien signer là une nouvelle orientation de la façon de gérer les crises. Du moins, sur le plan de l’image.
Des canonières des temps modernes.
Roger Leduc
02/10/2009
Cette description du virtualisme est en tout point identique à ce que lon nomme en psychologie, la schizophrénie : la perte de conscience de la véritable réalité. Lofficiel de la Maison-Blanche, rencontré par Ron Suskind dans votre exemple, qui croit réellement être avec ses pairs le créateur de lHistoire, donc Dieu dune certaine façon, montre cette dichotomie.
Cette mégalomanie et ses principes stéréotypés, suivis par les suiveux, sont aussi une caractéristique du développement psychique de ladolescent : le gang qui sidentifie à la pensée du groupe; lidée de supériorité et du bon droit; la diabolisation de létranger, de lautre qui ne fait pas un avec léquipe, marque ce passage de lenfance à la vie psychique adulte.
Les vrais adultes, qui pensent par eux-mêmes, qui sont sortis de la caverne aux illusions de Platon où fourmille notre humanité dados, nont pas le droit de cité dans ce monde virtuel. Chaque intervention est ressentie comme une menace de mort, comme une volonté danéantir lidentité.
Ce virtualisme, qui semble nouveau, est vieux comme le monde. On en prend conscience aujourd’hui, car lidentification nest plus limitée à un petit groupe, mais à un système mondial.
Ladolescence cest comme une rage de dents pour lenfance
, mais au niveau de la tête. Le mieux que lon puisse faire cest dattendre que la crise passe.
Moralès
02/10/2009
vous écrivez :
” Les personnes impliquées deviennent des êtres communicationnels, sans intention réelle de tromperie, sans conscience de la tromperie; “
En Droit français,nous connaissons :
- les personnes physiques,
- les personnes morales,
chacune avec des droits et devoirs biens définis.
Ne faudrait-il pas commencer à réfléchir sur une évolution du Droit, et commencer à envisager la création d’une troisième catégorie de personne ‘médiatique’, qui - pour le moment - est dotée de pouvoirs d’influence, mais se cache soigneusement dans l’ombre dès qu’il est question de droits et de devoirs ?
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