Forum

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

La puissance technologique dont nous observons la progression vers son impuissance à être.

Article lié : Eschatologique, effectivement…

Francis Lambert

  17/08/2009

La complexité croissante semble créer son propre trou noir qui l’aspire.

Mais n’est ce pas une vieille histoire ?
Une théorie se complexifie et invente “l’éther” par exemple pour intégrer certains faits. Les faits et les contradictions se multiplient au hasard des recherches, bientôt la théorie n’arrive plus à tout intégrer dans son modèle ... “son impuissance à être”. Avec un peu de chance un prix Nobel propose une meilleure théorie.
Ne serions nous pas ainsi en transitions ? Au pluriel car il semble y avoir une “convergence de transistions” qui bouche autant le champs de visibilité.

Pour se limiter aux crises économiques, les précédents ne manquent pas et poussent à la prudence :

“The banking crisis of 1873 started what has been called “The Long Depression”. This consisted of a period of rolling recessions that continued for almost 40 years and included additional banking crises in 1893 and 1907.
This long period of economic and financial turmoil was a major motivator in the formation of the Federal Reserve Bank. The Fed was the first true central national bank for the U.S. since the dissolution of the Second Bank of the United States in 1837 by Andrew Jackson.”
Extrait de http://seekingalpha.com/article/156269-coming-soon-banking-crisis-of-historic-proportions

Donc une “Longue Dépression” de 40 ans avec des milliers de faillites puis la création de la FED ... et ça recommence en 1929.

Ne pas oublier , en actualisant le parallèle, la convergence avec la révolution scientifique et les nouvelles technologies, l’insécurité terroriste (la dynamite récemment inventée alimentait une myriade d’attentats), l’idéologie communiste, l’effondrement en 3 jours de l’empire Tsariste (encore), l’effroyable guerre de 14-18, la montée des USA (comme le BIC Brésil-Inde-Chine) parallèle au déclin de l’empire océanique britannique.

Ces “cycles” poussent à la prudence dans l’analyse, sans la refuser.
Faut il absolument sortir du doute ? N’est ce pas une attitude américaniste ?

Dream on

Article lié : L’étrange “bataille”

Stephane Eybert

  17/08/2009

Le commentaire de NiAndo ma rappelle un film documentaire, ou une professeur de Harvard ou du MIT, montrait comment en une generation, le pourcentage des americains croyant en leur chance de grimper en haut de l’echelle sociale avait augmente, quand en fait, cette probabilite d’ascention sociale avait elle diminue.

Elle montrait comment la perception de la chose etait diametralement opposee a sa realite.

Mais elle ne faisait pas l’association avec l’American Dream.

Voila ce que dit NiAndo:

“les plus nombreux croient toujours aux vertus de l’ “american dream”, même aussi sans doute les exclus et miséreux qui dorment sous les tentes”.

En effet, cette croyance est la croyance en l’American Dream. Il semble s’agir presque d’un devoir, pour chaque citoyen americain, de croire, en cet American Dream.

LE PARADOXE DE BARACK OBAMA

Article lié : L’étrange “bataille”

Philippe Le Baleur

  17/08/2009

Il est assez curieux que les Etats-Uniens aient élu Barack Obama comme président juste au moment où ils ne supportent plus la façon « après-guerre » de faire de la politique. Apparemment, il a été élu parce qu’il est Noir –donc représente une image auto-gratifiante du « peuple-gentil-qui-n’est-plus-raciste »-, et aussi parce qu’il a ce talent des politiciens contemporains, la faculté de plaire à tout le monde. Le président semble constituer l’achèvement ultime de l’ homo politicus tel qu’il évolue depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Partout où il passe, Barack Obama rayonne une puissante illusion de Bien. Il est tellement éloquent que même ses opposants ont envie de paraître sages eux-mêmes en l’approuvant le plus vite possible… Mais quand il est passé, le charme s’estompe. La réalité triste et prosaïque reprend ses droits. On se retrouve encore plus perdu qu’avant, d’autant plus que l’on a beaucoup espéré. C’est ce que l’on pourrait appeler un « effet virtualiste ». On a un problème, on n’est pas content, on se révolte. Le président paraît, il démontre de façon éclatante que tout sera bientôt résolu, tout ira mieux. On se reprend à espérer en un monde meilleur. Et puis le président disparaît, et on se retrouve encore plus désespéré qu’avant, parce que déçu.
Au moins, avec GW Bush, on s’endurcissait, le monde était dur, et on résistait. Mais à présent, on a un homme bon, intelligent, beau, un magicien du verbe… Mais le monde de GW est toujours là, peut-être encore pire qu’avant.
La fureur des Américains ne vient pas du tout d’un projet de sécurité sociale. Dans le fond, qui ne voudrait être soigné aux frais de la communauté ? Non, il s’agit d’autre chose. Les gens ont supporté toutes les vicissitudes de l’époque Bush. Ils ont attendu. Puis ils ont espéré en un président meilleur. Ils y croyaient dur comme fer, au génie qui viendrait assainir la pourriture du système, au Heraklès qui viendrait nettoyer les Ecuries d’Augias…
Mais en fait, bercés par des années de mensonges, ils ont fini par se mentir à eux-mêmes. Ils se sont accrochés à l’idée du génie qui résoudrait tous les problèmes. Mais cela n’existe pas. Un système n’est pas le fait d’un homme seul ! Un système politique est constitué de la somme des comportements de chaque individu.
Or, il faut bien constater que le comportement des Américains, depuis l’assassinat de Kennedy, a été de mal en pis : Arnaques financières, meurtres, guerres injustifiées contre des adversaires plus faibles, drogues en quantités énormes, passion immodérée pour l’argent et la puissance, fabrication et vente d’armes, construction d’un appareil militaire disproportionné, diplomatie de la torsion de bras, on pourrait détailler à l’infini la décadence d’un système naguère « démocratique ».
Adonc, Barack Obama est le fruit d’une culture de refus de la réalité. Intelligent, actif, éloquent, il prolonge le rêve d’un système hollywoodien qui a perdu jusqu’au sens de la Vérité. Il est là, on l’a élu pour partir d’Iraq, mettre de l’ordre dans les finances, par exemple… Et on est toujours en Iraq, et on a monté la pression en Afghanistan, et on a attaqué le Pakistan. Et les banques dévorent impunément des centaines de milliards de l’argent public, se bourrent les poches avant la vraie crise.
Tout se passe comme si l’on se trouvait au stade de la « goutte d’eau qui fait déborder le vase ». Le peuple pourrait très bien se révolter violemment contre ce projet de « sécurité sociale », non à cause du projet, mais pour se détendre les nerfs après avoir supporté tant de stress en quelques années.

Demain la révolution ?

Article lié : L’étrange “bataille”

Ni ANDO

  17/08/2009

Pour être charitable, soit BHO a effectivement un potentiel de chef d’Etat mais il ne peut s’appuyer sur une vraie base politique, autre que partisane, soit il est la manifestation d’une opération de relation publique dont l’objectif est de redonner un semblant de légitimité à un système à bout de souffle (légitimité vue davantage comme un habillage propagandiste que comme le résultat de réalisations concrètes). Dans les deux cas, loin de ressembler au Gorbatchev de 1989 ou de 1991 ou à un Poutine modèle août 2008, il est dominé par l’enchaînement des évènements.  Contrairement à un politicien, un chef d’Etat se juge à ses décisions et à ses réalisations, pas vraiment à ses déclarations. De BHO, l’impression est que lui-même ne sait pas ce qu’il peut, et ne sait pas ce qu’il doit. A moins qu’il ne le sache que trop bien. BHO dans l’attente ? Il peut attendre que les évènements lui tendent ce pouvoir qu’il n’a pas encore, mais l’attente ne constitue pas une politique. Attendre une « révolution » que ce pays n’a jamais connue depuis son indépendance risque de le faire rejouer « Le désert des Tartares » plutôt que « Potemkine » d’autant que le pouvoir de la communication a effectivement celui de diluer tous les ferments révolutionnaires dans une bouillie pour chat inhibante pour l’action. Aucun chef d’Etat ne s’est jamais imposé en attendant.

La base électorale réformiste qui a assis son élection existe bien dans le pays, et même plus encore aujourd’hui qu’en 2008, mais elle n’est pas réellement représentée dans un système de parti unique qui cadenasse très bien l’exercice réel du pouvoir. Dans les années trente, il me semble que la classe politique étasunienne avait acté la crise et reconnu son potentiel destructeur. C’est aussi cette acceptation de la crise qui a permis à FD Roosevelt d’imposer des décisions politiquement impopulaires mais socialement nécessaires. Tout montre depuis 2008, que la classe politique actuelle des Etats-Unis est dans le déni du caractère déstructurant de la crise en cours : toutes ses décisions depuis la liquidation de Lehman visent simplement à la réplication envers et contre tout (même à une échelle plus modeste) du système politico-financier d’avant septembre 2008. C’est un système qui fonctionne de plus en plus en circuit fermé.

L’acteur de fond qui verrouille encore et toujours le champ politique est le monde des affaires, celui en particulier qui tire encore profit du libre-échange (les échanges dérégulés). Sa psychologie n’est pas celle de la compassion et de l’argumentation raisonnée mais celle de la domination, du cynisme et de la brutalité. Il occupe le terrain depuis les origines et il ne semble pas avoir l’intention de le quitter. Son potentiel de violence est considérable comme le montre la « right-wing rage » des opposants à cette réforme (ou l’invasion de l’Irak), rage qui dépasse la distinction artificielle démocrates/républicains, qui dépasse le seul cadre du monde des affaires, mais englobe en fait l’essentiel de la société étasunienne.  Il n’y a pas de révolution parce que les plus nombreux croient toujours aux vertus de l’ “american dream”, même aussi sans doute les exclus et miséreux qui dorment sous les tentes. L’esprit ne supporte pas l’idée d’une stagnation, de l’arrêt de cette illusion qu’est le « progrès perpétuel». 

Ce n’est pas une rage qui s’exprime à l’occasion d’un simple projet de réforme sectorielle mais une rage qui s’exprime contre une volonté de réforme elle-même, qui pourrait conduire à modifier ce système, même seulement à la marge. C’est dire la gravité de la sclérose et l’épaisseur de l’entêtement rentré que BHO doit affronter, s’il en a vraiment l’intention. 

L'idéologie comme mythe

Article lié : Eschatologique, effectivement…

PEB

  17/08/2009

Vous avez raison effectivement de démythifier l’état critique du système.

L’idéologie, tout comme le parricide et l’inceste, est un leurre. C’est une vue de l’esprit. Elle est un lieu de la méconnaissance de notre propre violence. Le Saint-Père parle de nature blessée. (Et non, Sa Sainteté n’autorise pas le crime en col blanc, bien au contraire!)

La Main Invisible est la divinité de la bonne réciprocité de l’argent. Elle ignore que l’argent est, au départ, un objet rituel qui doit compenser la mauvaise réciprocité. Le capitalisme ignore que l’argent ne doit pas être accumulé indécemment au point d’être ressenti comme une menace. La finance fut une activité rituellement impure car le financier était le ministre d’un objet sacré et donc potentiellement violent. Le libéralisme, c’est le mythe de la liberté déchaînée dans une enceinte économique sans rites ni interdits (travail dominical &c.) et donc sans protection des personnes.

Le socialisme est le miroir inversé de tout cela.

Par le technologisme, l’homme s’aveugle lui-même en préférant l’outil à son humanité.

Toutes ses forces, qui se déployaient relativement séparément autrefois, sont aujourd’hui en voie de conjonction. Leurs pouvoirs déstructurants se présentent donc comme une crise cumulative. Tant que le passage de la diachronie à la synchronie des Quatre Cavaliers (tyrannie, guerre, famine et peste*) n’est pas consommé, le Jour de Colère (Dies Irae) n’a pas encore lieu.

Le déplacement sacrificiel de la crise vers l’idéologie est de moins en moins efficace. La présente chronique qui révèle la royale nudité en est un des signes.

* tyrannie (blanc) = hubris d’un pouvoir défaillant et autoritariste
guerre (rouge) = conflit extérieur et intérieur déstructurant
famine (noir) = faillite des systèmes économiques
peste (vert) = épidémie psychologique et sanitaire = affaiblissement généralisée des esprits et des corps

Système de santé: crise sociale et peste politique

Article lié : La bataille des “soins de santé” aux USA – un temps de terreur?

PEB

  17/08/2009

Ce qui est bien avec les USA, c’est que, nation auto-expulsée de l’Histoire, c’est un laboratoire anthropologique passionnant.

La crise économique débouche sur une crise sociale qui dégénèrent en crise sanitaire.

D’‘un point de vue mythique, la crise sanitaire est assimilée à la male peste qui rôde dans le noir. H1N1, si tu nous vois!... La peste, c’est la crise contagieuse de l’indifférenciation destructrice.

La réforme du système de santé est une tentative pathétique de restaurer l’ordre social menacé de l’intérieur par toutes les pestes politiques, sociales, familiales &c. qui le menace. Soigner la peste, c’est vouloir guérir la société.

Or, les forces centrifuges de dislocation systémique semble plus puissance que l’autorité publique.

C’est la bataille de la vie non seulement d’Obama mais des USA.

Les USA tomberont-ils ignoblement dans le fascisme?

Article lié : L’étrange “bataille”

PEB

  17/08/2009

Dans un article paru dans Alternate le 07/08/2009, Sara Robinson envisage, à la lumière de Paxton, l’hypothèse d’une transformation fasciste des USA.

La fascisme selon Paxton serait un rejet de la démocratie, accusé du déclin de la nation au profit d’une idéologie de la masse, de l’unité, de la pureté et de l’énergie de la collectivité. Le fascisme doit recevoir évidemment le soutien des élites.

Selon l’auteur, Paxton décrit l’arrivée du fascisme en cinq étapes:

1. Le réveil paysan en faveur de l’ordre et de la pureté. Main Street en serait déjà là. (Le film pour ado, Hanna Montana en est miroir éclatant NDC).
2. Le réveil paysan s’incarne dans le débat politique et s’excite contre une partie de la population, aujourd’hui les malheureux Latinos, auparavant les Nègres (pour le KKK), les Juifs, les Autres, le rest of the World (ROW).
3. Nous y sommes, c’est l’instant de vérité, le point critique. Il est caractérisé par un blocage institutionnel généralisé (NDC:  le Reich de 1932, la France de juin 1940, l’Italie de 1919-1922), la prégnance des fascistes en herbe au cœur du système et la menace d’une mobilisation politique hors de contrôle.
4. Au delà de la crise, un régime fasciste prend le contrôle effectif du corps social.
5. La guerre apparait comme l’exutoire ultime de la crise sous peine de dégénérescence du régime.

Si j’ai bien compris l’’étrange “bataille”, la tragédie d’Obama oscille entre volontarisme pour faire marcher le système malgré lui et l’incapacité des institutions à refonder le contrat social. Le blocage entraînerait sans soute le pays dans une spirale périlleuse.

Dans ce cas, le BRIC acceptera-t-il d’anéantir la toute puissance monétaire &c. du jeune empire, préférant le péril de sa ruine à celui d’une puissance hors de tout contrôle?

Note anthropologique:

L’adjectif correspondant à” crise” n’est pas” crisique” mais “critique”. En Physique,  le “point critique” désigne un état instable d’un système susceptible de basculer à tout moment.

A ce sujet, on peut noter, suivant René Grirad, que la tragicomédie fasciste est une parodie de la crise sacrificielle originelle qui se déroule en plusieurs phase:
1. Exaspération des luttes internes, mythifiée en doubles monstrueux et autres masques et miroirs déformants. Le corps social apparaît comme disloqué sans réelle identité ni différences assumées.
2. Polarisation de la violence sur une victime arbitraire.
3. Sacralisation mythique de la victime émissaire et plus généralement de la violence.
4. Création des rites et des interdits d’où procèdent les institutions et la différenciation des personnes selon leur rang et position.
5.  La violence, devenue transcendante, est rejetée dans les marges de la communauté.

Ainsi, le fascisme est un moyen désespéré de faire revire l’ancienne transcendance, le sacré archaïque de la violence collective, la violence paradoxalement mère de la paix civile, qui ne fonctionne plus dans la société moderne. Notre société est, en effet, dans un état de crise sacrificielle, non plus synchronique comme à la fondation du Monde, mais diachronique, et de fait, de plus en plus profonde, générale et globale.

Sources:
http://www.alternet.org/politics/141819/is_the_u.s._on_the_brink_of_fascism/?page=entire

http://www.truthout.org/080909A

Ces forces économiques "prétendument si puissantes" s’avèrent "totalement inorganisées" ?

Article lié : Eschatologique, effectivement…

Francis Lambert

  16/08/2009

“Almost a year since the collapse of the Icelandic banks, the rotten nature of these financial corpses is slowly beginning to emerge. (...)

Eva Joly, the French-Norwegian MEP and fraud expert hired by Iceland and now working with the Serious Fraud Office, now believes it will be “the largest investigation in history of an economic and banking bank collapse”.
Many of the banks’ secrets are likely to be inextricably bound up with corporate Britain (...)

“Iceland got its regulations from the EU, which was basically sound,” he says. “But the government had no understanding of the dangers of banks or how to supervise them. They got into the hands of people who took risks to the highest possible degree.” (...)

(rappelons quand même que l’Islande n’est pas membre de l’UE mais de l’EEA depuis 1992. L’EEA est un traité entre l’UE et l’EFTA. L’EFTA est “l’European Free Trade Association” créée par la Grande Bretagne en réponse au “Marché Commun” : on est en plein dans le libéralisme anglo-saxon “bound up with corporate Britain”. )

So how did no one manage to spot that these banks were making precarious loans to benefit a very small number of people?
One London-based analyst at a large investment bank who followed Kaupthing, Glitnir and Landsbanki for many years is unsurprised at the some of the revelations. It is the ratings agencies and financial supervisors who must take the blame for failing to spot some tell-tale signs that some unusual activity was occurring, he claims. (...)

So how are these investigations likely to end?
One major issue faced by the investigators is the tightly-knit nature of the financial community, where family and friendship ties are everywhere. “

Extraits de
2009/08/15 Iceland: what ugly secrets are waiting to be exposed in the meltdown ? By Rowena Mason
http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/banksandfinance/6034654/Iceland-what-ugly-secrets-are-waiting-to-be-exposed-in-the-meltdown.html

Wiliam Pfaff: GW Bush , J Chirac, Gog et Magog ; Le sens de l'Hisoire est irrationnel

Article lié : La solitude du mineur de fond

Dedef

  16/08/2009

Bush’s Pioneering Sadists: A Tale From the ‘War on Terror’ Dark Side
http://www.truthdig.com/report/item/20090813_bushs_pioneering_sadists_a_tale_from_the_war_on_terror_dark_side/
By William Pfaff Posted on Aug 13, 2009

Nouveau cartel en vue ?

Article lié : La bataille des “soins de santé” aux USA – un temps de terreur?

Père Iclès

  16/08/2009

Obama et ses mentors ont peut-être compris qu’un cartel médico-pharmaceutique pouvait être aussi juteux pour ses actionnaires et leurs lobbyistes et aussi ferme dans son soutien aux élus qu’il promeut que l’actuel cartel militaro-industriel.

Les guerres en moins…

De plus un tel cartel pourrait s’étendre en direction du reste du monde sans susciter de réactions allergiques.

Est-ce qu’en s’engageant dans une voie où à terme laz santé de tous les citoyens US pourrait devenir affaire d’état financée par les impôts Obama n’est pas tout simplement en train de sacrifier le cartel militaro-industriel devenu trop encombrant à un nouveau cartel plus près des gens donc plus apte à se rendre indispensable.

Toujours les mêmes ... mais bientôt pires encore

Article lié : La bataille des “soins de santé” aux USA – un temps de terreur?

Francis Lambert

  15/08/2009

... it has a far more mainstream provenance, openly emanating months ago from many of the same pundits and conservative media outlets that were central in defeating President Bill Clinton’s health care proposals 16 years ago, including the editorial board of The Washington Times, the American Spectator magazine and Betsy McCaughey, whose 1994 health care critique made her a star of the conservative movement (and ultimately, New York’s lieutenant governor).

Extrait de http://www.nytimes.com/2009/08/14/health/policy/14panel.html?_r=2&partner=rss&emc=rss&pagewanted=all

“Ces escarmouches ne sont qu’un avant-goût de ce qui attend Barack Obama au Congrès lors de l’examen cet automne de son projet de loi, qui n’est, vu d’Europe, qu’une modeste retouche du système de santé américain (...)

Pas moins de 6 000 lobbyistes se sont inscrits auprès du Congrès pour ce débat, soit, comme le faisait observer l’agence Bloomberg vendredi, six lobbyistes pour chaque élu de la Chambre des représentants et du Sénat ! Des lobbystes issus pour la plupart de l’industrie pharmaceutiques et du secteur privé de santé, et disposant de budgets de millions de dollars afin de faire faire capoter la réforme, ou au moins de l’édulcorer.

Le problème de Barack Obama repose moins avec ces forces opposées prévisibles, qu’avec la frange d’élus démocrates qui semble tentée, pour des raisons électorales, de se ranger au côté des Républicains pour atténuer la portée de la réforme.”

Extrait de http://www.rue89.com/2009/08/15/fortement-attaque-obama-lance-la-bataille-de-la-sante-publique
par Pierre Haski , y voir les vidéos notamment

à De Defensa

Article lié : Eschatologique, effectivement…

nol

  14/08/2009

Quand on découvre, comme moi, De Defensa depuis peu, il se peut que l’on soit fort séduit par le ton et la teneur de vos propos. Après tout, combien de blogs ou sites insistent sur le caractère “civilisationnel” de la crise et vice-versa ?  Cette vision des choses m’attire non pas par intérêt intellectuel, mais parce qu’elle correspond à quelque chose de viscéral chez moi que toute la tartine médiatique humaniste-progressiste-rationaliste des 40 dernières années n’a fait que renforcer ( ceci étant dit non pas pour raconter ma vie mais pour couper court à toute prétention “rationnelle” et “raisonnée” dans les choix politiques, philosophiques et existentiels de chacun, comme tout bon forum de discussion peut le démontrer). Vous avez une certaine vision des choses et il est bon pour la connaitre, de s’intéresser un peu aux archives. Je prendrais cet exemple parmi sans doute beaucoup d’autres, mais je n’ai pas vraiment le temps :
“On perdrait son temps à chercher des desseins machiavéliques, les constructions mystérieuses des uns et des autres. Les hommes, et les dirigeants politiques en sont ô combien, sont les jouets de ces forces historiques dans une mesure qui n’a jamais été rencontrée précédemment. L’essentiel pour ce temps historique est moins d’analyser les “politiques” que de distinguer où peut nous conduire la logique des grands événements qui se déroulent sous nos yeux.” ( dans un billet sur la France et l’Otan de novembre 2007)
Il y a donc “des forces historiques”, il y a aussi des organisations et des bureaucraties qui semblent suivre leur propre logique, douées pour ainsi dire d’une vie propre, voir le billet sur le Pentagone (Les Etats de l’Union contre la “militarisation corporatiste”).  J’ai longtemps pensé effectivement que des corps constitués comme l’administration, l’armée, les grandes écoles, Monsanto, Coca-Cola, la CIA,  etc etc vivaient leurs propres vies et leurs propres buts indépendament des élus du contribuable ( les gouvernements) et des souhaits des consommateurs. La vieillesse relative de ces institutions brouille un peu les cartes, mais cela est particulièrement flagrant quand on s’intéresse par exemple à des “sectes” de création relativement récente ( 20 à 50 ans disons) qui normalement n’auraient pas dû survivre plus d’un an à la mort de leurs fondateurs. La structure continue ?

Entre la “conspiracy” et le “fuck-up”, vous semblez avoir choisi le ” disaster of the first magnitude” comme disait Winston après les accords de Munich, quelque chose qui nous dépasse tous complètement et d’abord nos braves élites : l’OTAN au bord de l’éclatement, structure faible et dépassée, le Pentagone qui suit sa logique bureaucratique, l’Etat Fédéral en pleine décomposition, l’Empire américain au bord du gouffre qu’il a lui-même créé...Tout indique la médiocrité, l’incompétence, la corruption, le laissez-aller, le manque de courage, le manque de perspective, plutôt que la planification, la “conspiration”, le “dessein”. A ce titre vous me rappelez la posture d’une certaine gauche radicale américaine, qui, en gros et pour schématiser, voit dans le 9/11 un “fuck-up” de 1ère catégorie commis par une classe dirigeante si médiocre qu’elle aurait été par ailleurs bien incapable de concevoir et encore moins de mener à bien un tel projet ( Peut-être ainsi pour se différencier de l’extrême-droite hard-core, qui, eux, ne se privent pas pour prêter aux “élites” et à l’Etat Fédéral les intentions les plus noires ).

Votre vision des choses est intéressante, séduisante, mais elle, ou plutôt votre argumentation, a parfois du mal à passer.
” Ces projets du Pentagone sont de pur type bureaucratique, avec la tendance de la bureaucratie à toujours étendre ses investissements, ses pouvoirs de contrôle, etc. Ses projets de contrôle de la Garde Nationale sont à placer sur le même plan que son expansion continuelle dans un réseau de bases extérieurs (plus de 700), le résultat étant d’ailleurs, comme toujours dans le mouvement bureaucratique, un accroissement constant des charges sans avantages politiques et militaires décisifs, et même, en temps de crise, pour un résultat contraire. Le but recherché n’est d’ailleurs pas politique et militaire mais un simple mouvement automatique de renforcement de soi-même (de la bureaucratie). ” ........
“Le but du Pentagone n’est pas le pouvoir politique sur le territoire (dictature, fascisme et ainsi de suite) mais la destruction du pouvoir politique. C’est pourquoi il s’attaque aux pouvoirs des Etats de l’Union, qu’il perçoit comme des pouvoirs politiques échappant au grand mouvement déstructurant qui est en cours, et très efficacement, à Washington, dans le cœur du “centre”. ”
Humm,  non seulement ces affirmations vont à l’encontre des maigres convictions que j’ai pu acquérir dans cette vie, mais elle se contredisent elles-mêmes : soit le Pentagone suit son penchant bureaucratique ( c’est naturel , c’est comme ça), soit le Pentagone suit un “agenda” politique bien précis, qu’il soit “structurant” ou “déstructurant” selon le point de vue où l’on se place. Ou alors il fait les deux et je n’ai rien compris ( ce n’est pas grave, je n’en suis qu’au début de mes lectures ici..)
Le résultat finalement est le même : on se prépare à Washington pour des troubles, sociaux, sécessionnistes, et autres . Vous pensez, si je ne me trompe, que cela ne fera qu’accentuer le chaos. Je suis d’un avis opposé.

Histoire de la folie irakienne

Article lié : La stratégie des moutons

Anonymus

  14/08/2009

De Tom Engelhardt, une excellente histoire de la folie irakienne de Bush et des néo-conservateurs, relayés par les démocrates majoritaires à partir de fin 2006, enfin par l’administration Obama elle-même. L’engagement à perpétuité...

http://www.tomdispatch.com/post/175106/withdrawing_by_bike_from_iraq.

Pas le moral

Article lié : La bataille entre la “ligne” officielle (reprise en cours) et la réalité de la crise

Anonymus

  14/08/2009

Malgré la Fed, ils n’ont pas vraiment le moral :

http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=aDEm2ue0UrBQ

…Et même Wall Street qui suit.

http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=a0TtiJis.Glo

c'est une blague?????

Article lié : L’antiracisme qui souriait

Totof

  14/08/2009

heu, là, je crois que vous vous êtes fait sérieusement avoir.

“The onion.com, réputé pour ses informations sur la politique intérieure US” ???????

Connaissez-vous The Onion?! C’est un journal de blagues!! Un tel article laisse malheureusement planer un doute sur la façon dont vous vérifiez vos sources. Faire un article d’analyse sur la seule foi d’un autre article de type journalistique est limite… Et en plus, cet article est une blague…

Dur dur, Internet, dur dur…