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RTBF 1, France 2 : Apocalypse, au coeur de la deuxième guerre mondiale

Article lié : En souvenir de vous, – l'affrontement France-USA du début 2003 et le souvenir de la Deuxième Guerre mondiale

Francis Lambert

  20/08/2009

Raconter toute la deuxième guerre mondiale en seulement six heures était un défi fou. Une équipe de documentaristes français emmenée par l’historien Daniel Costelle et la réalisatrice Isabelle Clarke l’a pourtant magistralement relevé à la demande de France 2.

Le résultat s’appelle Apocalypse, une série documentaire de six fois 52 minutes que diffuse la Une RTBF dès ce jeudi 20 août à 20h15. France 2 la proposera ensuite en septembre en lien avec la commémoration des 70 ans du début du conflit mondial ayant précipité dans la mort 50 millions de personnes dont une majorité de civils.

Extrait de http://www.telemoustique.be/tm/bonus/8216/apocalypse-au-coeur-de-la-deuxieme-guerre-mondiale.html

avec deux videos d’introduction.

PATHOLOGIQUE ?

Article lié : Tableaux de la pratique courante de l’American Dream

Philippe Le Baleur

  20/08/2009

On pourrait s’interroger longuement sur les motifs de cette crise – de cette décadence, pourrait-on inférer-, et sur la psychologie de ses tenants. Mais cette étude détaillée ne porterait sur rien de nouveau. Ce qui se passe aujourd’hui est simplement la conséquence d’un certain comportement occidental depuis la fin de la seconde guerre mondiale très bien analysé par Hubert Védrine. Il s’agit en substance de l’hubris occidental, que l’on pourrait appeler aussi « complexe judeo-chrétien », cette conviction d’être le « peuple de Dieu ».

Depuis que les puissances occidentales ont estimé avoir gagné la guerre, elles ont commencé par partager le monde avec l’URSS, qui pouvait à juste titre prétendre à une part du gâteau.
Par la suite – grosso modo au cour de la Guerre Froide -, l’URSS s’est progressivement empêtré à gérer un immense empire formel au moyen de principes philosophiques et politiques d’un autre âge.
De leur côté, en utilisant la peur du communisme, les Etats-Unis ont d’abord confirmé leur leadership sur les nations occidentales. Puis, peu après la chute de l’empire soviétique, ils ont prétendu à un empire mondial.
Mais en même temps que leur domination matérielle et médiatique progressait dans le monde entier, les Etats-Unis sacrifiaient les principes philosophiques élevés qui avaient fait leur gloire. En effet, si tant est que les Etats-Unis aient pu prétendre à une supériorité quelconque, cela aurait été dans l’affirmation de la paternité d’un seul Dieu (« in god we trust »), avec pour conséquence la fraternité entre tous les hommes.
Au lieu de cette philosophie qui aurait en fait consacré leur supériorité, les Etats-Unis, suivis en ceci par les autres Occidentaux, ont au contraire tourné le dos à ces mêmes principes. Ils ont exalté la supériorité des Etats-Unis sur les autres nations du monde, puis le droit fondamental de l’Occidental à dominer le monde ; le tout sous couvert de grandes envolées sentimentales sur l’humanisme, le droit des peuples etc… Bref, la vieille soupe hypocrite de l’empire britannique victorien… Mais au fond, il faut bien reconnaître la réalité des choses. Cela peut sembler effroyable à dire, mais ces principes de l’hubris occidental ressemblent beaucoup à la théorie de l’espace vital que professaient les Nazis dans les années trente.
On a donc assisté à une érosion progressive de la position des Etats-Unis dans le monde, disons depuis l’assassinat les deux Kennedy –John et Robert-. Par la suite, la guerre au Vietnam a bien sûr eu un effet dévastateur sur la confiance du monde dans le leadership américaniste. Comment en effet expliquer que des principes humanistes puissent promouvoir une telle violence aveugle dans la réalité.
Mais il y avait encore une chance de regagner la confiance du monde. Il est toujours possible de faire amende honorable, admettre ses erreurs et repartir sur des bases saines : « errare humanum, sed perseverare diabolicum », seule la persévérance dans l’erreur est diabolique.
Au lieu de se reprendre, les Occidentaux se sont enferrés dans la croyance en leur supériorité raciale, comme s’ils avaient un droit imprescriptible à la fortune et à l’ American Way Of Life. Ils ont donc monté un système financier astucieux, qui leur a permis -pour un temps- de drainer toutes les richesses du monde à leur profit.
Et puis il y a eu la présidence Bush, où l’on a assisté à l’essor incontrôlé de la prétention occidentale. Alors le monde devait continuer à payer pour les folles entreprises militaristes des Etats-Unis. Ceci était le geste de trop. Car enfin, qu’ont-ils fait de l’argent, ces sommes colossales affluant du monde entier en Dollars ?
On en est là, avec un effondrement des USA – et probablement de l’Europe-, et un essor des puissances émergentes. Peut-être les Occidentaux, jamais en reste de ruse et de félonie, trouveront ils encore quelques expédients pour se maintenir au sommet pendant une décennie ou deux, mais ce n’est pas certain. Les choses ont l’air de se régler de façon expéditive.
Il y a dans cette affaire, la nôtre, des puissances en jeu, dont nous ne soupçonnons même pas l’existence.

pour info

Article lié : L’homme qui avait essayé

nol

  20/08/2009

Outils de recherche universitaire : Google Scholar (francisé), Gallica, Europeana

Article lié : Et un “perfect storm” de plus, un…

Francis Lambert

  19/08/2009

http://scholar.google.be/schhp?hl=fr&lr=lang_fr

Ce lien est déjà francisé via les “Préférences” (cliquer à droite de la case d’entrée).

Google Scholar permet d’effectuer facilement une recherche étendue portant sur des travaux universitaires.

Vous pouvez, à partir d’un emplacement unique, explorer un grand nombre de domaines et de sources : articles revus par des comités de lecture, thèses, livres, résumés analytiques et articles.

Ces travaux peuvent provenir de sources telles que des éditeurs scientifiques, des sociétés savantes, des référentiels de prépublication, des universités et d’autres organisations de recherche. Google Scholar vous permet d’identifier les travaux de recherche les plus pertinents du monde universitaire. (NB triés par pertinence !)

Extrait de http://scholar.google.be/intl/fr/scholar/about.html
On y trouve une suggestion à Philippe Grasset : “Éditeurs – Insérez vos publications dans Google Scholar” pour “la visibilité de votre contenu à l’échelle mondiale.”

Par exemple une recherche sur : Zola
donne des pages de références universitaires.
Les références soulignées sont des liens vers des ressources :
- ainsi “L’Assomoir” qui vous permet sa lecture sur Googlebook (en ligne, avec d’autres options)
- un deuxième lien “heliographe.com” permet son téléchargement au format pdf
- un troisième lien “Les 26 versions” vous permet de sélectionner parmis les 26 sources disponibles en ligne !
- etc.

Aide en français http://scholar.google.be/intl/fr/scholar/help.html

Autres sites :
- La Bibliothèque nationale de France (BNF) devrait finalement confier la numérisation de ses livres à Google

- La Bibliothèque de Lyon, elle, a déjà choisi.
http://eco.rue89.com/2009/08/18/a-lyon-la-bibliotheque-pactise-avec-google-sans-etats-dame

Extraits :
- Aujourd’hui, la BNF propose 774 000 documents sur Gallica. Pas grand-chose par rapport à un stock total de 13 millions de livres et d’imprimés. Numériser demande du temps et, surtout, de l’argent.

Gallica : http://gallica.bnf.fr/

- ‘Europeana, un portail fédérant les « résistants » européens : très bien réalisé, multilingue et avec des onglets (tab) par type de multimédia !

Europeana : http://www.europeana.eu/portal/ 

Notre exemple “Zola” : http://www.europeana.eu/portal/brief-doc.html?start=1&view=table&query=zola

A propos de l'étrange bataille

Article lié : L’“étrange bataille” devient une crise, avec impasse grandissante

Jean-Claude HENRY

  18/08/2009

L’individualisme égoïste des Américains est absolument stupéfiant, même si le poids des lobbys de l’assurance est très important.

La puissance technologique dont nous observons la progression vers son impuissance à être.

Article lié : Eschatologique, effectivement…

Francis Lambert

  17/08/2009

La complexité croissante semble créer son propre trou noir qui l’aspire.

Mais n’est ce pas une vieille histoire ?
Une théorie se complexifie et invente “l’éther” par exemple pour intégrer certains faits. Les faits et les contradictions se multiplient au hasard des recherches, bientôt la théorie n’arrive plus à tout intégrer dans son modèle ... “son impuissance à être”. Avec un peu de chance un prix Nobel propose une meilleure théorie.
Ne serions nous pas ainsi en transitions ? Au pluriel car il semble y avoir une “convergence de transistions” qui bouche autant le champs de visibilité.

Pour se limiter aux crises économiques, les précédents ne manquent pas et poussent à la prudence :

“The banking crisis of 1873 started what has been called “The Long Depression”. This consisted of a period of rolling recessions that continued for almost 40 years and included additional banking crises in 1893 and 1907.
This long period of economic and financial turmoil was a major motivator in the formation of the Federal Reserve Bank. The Fed was the first true central national bank for the U.S. since the dissolution of the Second Bank of the United States in 1837 by Andrew Jackson.”
Extrait de http://seekingalpha.com/article/156269-coming-soon-banking-crisis-of-historic-proportions

Donc une “Longue Dépression” de 40 ans avec des milliers de faillites puis la création de la FED ... et ça recommence en 1929.

Ne pas oublier , en actualisant le parallèle, la convergence avec la révolution scientifique et les nouvelles technologies, l’insécurité terroriste (la dynamite récemment inventée alimentait une myriade d’attentats), l’idéologie communiste, l’effondrement en 3 jours de l’empire Tsariste (encore), l’effroyable guerre de 14-18, la montée des USA (comme le BIC Brésil-Inde-Chine) parallèle au déclin de l’empire océanique britannique.

Ces “cycles” poussent à la prudence dans l’analyse, sans la refuser.
Faut il absolument sortir du doute ? N’est ce pas une attitude américaniste ?

Dream on

Article lié : L’étrange “bataille”

Stephane Eybert

  17/08/2009

Le commentaire de NiAndo ma rappelle un film documentaire, ou une professeur de Harvard ou du MIT, montrait comment en une generation, le pourcentage des americains croyant en leur chance de grimper en haut de l’echelle sociale avait augmente, quand en fait, cette probabilite d’ascention sociale avait elle diminue.

Elle montrait comment la perception de la chose etait diametralement opposee a sa realite.

Mais elle ne faisait pas l’association avec l’American Dream.

Voila ce que dit NiAndo:

“les plus nombreux croient toujours aux vertus de l’ “american dream”, même aussi sans doute les exclus et miséreux qui dorment sous les tentes”.

En effet, cette croyance est la croyance en l’American Dream. Il semble s’agir presque d’un devoir, pour chaque citoyen americain, de croire, en cet American Dream.

LE PARADOXE DE BARACK OBAMA

Article lié : L’étrange “bataille”

Philippe Le Baleur

  17/08/2009

Il est assez curieux que les Etats-Uniens aient élu Barack Obama comme président juste au moment où ils ne supportent plus la façon « après-guerre » de faire de la politique. Apparemment, il a été élu parce qu’il est Noir –donc représente une image auto-gratifiante du « peuple-gentil-qui-n’est-plus-raciste »-, et aussi parce qu’il a ce talent des politiciens contemporains, la faculté de plaire à tout le monde. Le président semble constituer l’achèvement ultime de l’ homo politicus tel qu’il évolue depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Partout où il passe, Barack Obama rayonne une puissante illusion de Bien. Il est tellement éloquent que même ses opposants ont envie de paraître sages eux-mêmes en l’approuvant le plus vite possible… Mais quand il est passé, le charme s’estompe. La réalité triste et prosaïque reprend ses droits. On se retrouve encore plus perdu qu’avant, d’autant plus que l’on a beaucoup espéré. C’est ce que l’on pourrait appeler un « effet virtualiste ». On a un problème, on n’est pas content, on se révolte. Le président paraît, il démontre de façon éclatante que tout sera bientôt résolu, tout ira mieux. On se reprend à espérer en un monde meilleur. Et puis le président disparaît, et on se retrouve encore plus désespéré qu’avant, parce que déçu.
Au moins, avec GW Bush, on s’endurcissait, le monde était dur, et on résistait. Mais à présent, on a un homme bon, intelligent, beau, un magicien du verbe… Mais le monde de GW est toujours là, peut-être encore pire qu’avant.
La fureur des Américains ne vient pas du tout d’un projet de sécurité sociale. Dans le fond, qui ne voudrait être soigné aux frais de la communauté ? Non, il s’agit d’autre chose. Les gens ont supporté toutes les vicissitudes de l’époque Bush. Ils ont attendu. Puis ils ont espéré en un président meilleur. Ils y croyaient dur comme fer, au génie qui viendrait assainir la pourriture du système, au Heraklès qui viendrait nettoyer les Ecuries d’Augias…
Mais en fait, bercés par des années de mensonges, ils ont fini par se mentir à eux-mêmes. Ils se sont accrochés à l’idée du génie qui résoudrait tous les problèmes. Mais cela n’existe pas. Un système n’est pas le fait d’un homme seul ! Un système politique est constitué de la somme des comportements de chaque individu.
Or, il faut bien constater que le comportement des Américains, depuis l’assassinat de Kennedy, a été de mal en pis : Arnaques financières, meurtres, guerres injustifiées contre des adversaires plus faibles, drogues en quantités énormes, passion immodérée pour l’argent et la puissance, fabrication et vente d’armes, construction d’un appareil militaire disproportionné, diplomatie de la torsion de bras, on pourrait détailler à l’infini la décadence d’un système naguère « démocratique ».
Adonc, Barack Obama est le fruit d’une culture de refus de la réalité. Intelligent, actif, éloquent, il prolonge le rêve d’un système hollywoodien qui a perdu jusqu’au sens de la Vérité. Il est là, on l’a élu pour partir d’Iraq, mettre de l’ordre dans les finances, par exemple… Et on est toujours en Iraq, et on a monté la pression en Afghanistan, et on a attaqué le Pakistan. Et les banques dévorent impunément des centaines de milliards de l’argent public, se bourrent les poches avant la vraie crise.
Tout se passe comme si l’on se trouvait au stade de la « goutte d’eau qui fait déborder le vase ». Le peuple pourrait très bien se révolter violemment contre ce projet de « sécurité sociale », non à cause du projet, mais pour se détendre les nerfs après avoir supporté tant de stress en quelques années.

Demain la révolution ?

Article lié : L’étrange “bataille”

Ni ANDO

  17/08/2009

Pour être charitable, soit BHO a effectivement un potentiel de chef d’Etat mais il ne peut s’appuyer sur une vraie base politique, autre que partisane, soit il est la manifestation d’une opération de relation publique dont l’objectif est de redonner un semblant de légitimité à un système à bout de souffle (légitimité vue davantage comme un habillage propagandiste que comme le résultat de réalisations concrètes). Dans les deux cas, loin de ressembler au Gorbatchev de 1989 ou de 1991 ou à un Poutine modèle août 2008, il est dominé par l’enchaînement des évènements.  Contrairement à un politicien, un chef d’Etat se juge à ses décisions et à ses réalisations, pas vraiment à ses déclarations. De BHO, l’impression est que lui-même ne sait pas ce qu’il peut, et ne sait pas ce qu’il doit. A moins qu’il ne le sache que trop bien. BHO dans l’attente ? Il peut attendre que les évènements lui tendent ce pouvoir qu’il n’a pas encore, mais l’attente ne constitue pas une politique. Attendre une « révolution » que ce pays n’a jamais connue depuis son indépendance risque de le faire rejouer « Le désert des Tartares » plutôt que « Potemkine » d’autant que le pouvoir de la communication a effectivement celui de diluer tous les ferments révolutionnaires dans une bouillie pour chat inhibante pour l’action. Aucun chef d’Etat ne s’est jamais imposé en attendant.

La base électorale réformiste qui a assis son élection existe bien dans le pays, et même plus encore aujourd’hui qu’en 2008, mais elle n’est pas réellement représentée dans un système de parti unique qui cadenasse très bien l’exercice réel du pouvoir. Dans les années trente, il me semble que la classe politique étasunienne avait acté la crise et reconnu son potentiel destructeur. C’est aussi cette acceptation de la crise qui a permis à FD Roosevelt d’imposer des décisions politiquement impopulaires mais socialement nécessaires. Tout montre depuis 2008, que la classe politique actuelle des Etats-Unis est dans le déni du caractère déstructurant de la crise en cours : toutes ses décisions depuis la liquidation de Lehman visent simplement à la réplication envers et contre tout (même à une échelle plus modeste) du système politico-financier d’avant septembre 2008. C’est un système qui fonctionne de plus en plus en circuit fermé.

L’acteur de fond qui verrouille encore et toujours le champ politique est le monde des affaires, celui en particulier qui tire encore profit du libre-échange (les échanges dérégulés). Sa psychologie n’est pas celle de la compassion et de l’argumentation raisonnée mais celle de la domination, du cynisme et de la brutalité. Il occupe le terrain depuis les origines et il ne semble pas avoir l’intention de le quitter. Son potentiel de violence est considérable comme le montre la « right-wing rage » des opposants à cette réforme (ou l’invasion de l’Irak), rage qui dépasse la distinction artificielle démocrates/républicains, qui dépasse le seul cadre du monde des affaires, mais englobe en fait l’essentiel de la société étasunienne.  Il n’y a pas de révolution parce que les plus nombreux croient toujours aux vertus de l’ “american dream”, même aussi sans doute les exclus et miséreux qui dorment sous les tentes. L’esprit ne supporte pas l’idée d’une stagnation, de l’arrêt de cette illusion qu’est le « progrès perpétuel». 

Ce n’est pas une rage qui s’exprime à l’occasion d’un simple projet de réforme sectorielle mais une rage qui s’exprime contre une volonté de réforme elle-même, qui pourrait conduire à modifier ce système, même seulement à la marge. C’est dire la gravité de la sclérose et l’épaisseur de l’entêtement rentré que BHO doit affronter, s’il en a vraiment l’intention. 

L'idéologie comme mythe

Article lié : Eschatologique, effectivement…

PEB

  17/08/2009

Vous avez raison effectivement de démythifier l’état critique du système.

L’idéologie, tout comme le parricide et l’inceste, est un leurre. C’est une vue de l’esprit. Elle est un lieu de la méconnaissance de notre propre violence. Le Saint-Père parle de nature blessée. (Et non, Sa Sainteté n’autorise pas le crime en col blanc, bien au contraire!)

La Main Invisible est la divinité de la bonne réciprocité de l’argent. Elle ignore que l’argent est, au départ, un objet rituel qui doit compenser la mauvaise réciprocité. Le capitalisme ignore que l’argent ne doit pas être accumulé indécemment au point d’être ressenti comme une menace. La finance fut une activité rituellement impure car le financier était le ministre d’un objet sacré et donc potentiellement violent. Le libéralisme, c’est le mythe de la liberté déchaînée dans une enceinte économique sans rites ni interdits (travail dominical &c.) et donc sans protection des personnes.

Le socialisme est le miroir inversé de tout cela.

Par le technologisme, l’homme s’aveugle lui-même en préférant l’outil à son humanité.

Toutes ses forces, qui se déployaient relativement séparément autrefois, sont aujourd’hui en voie de conjonction. Leurs pouvoirs déstructurants se présentent donc comme une crise cumulative. Tant que le passage de la diachronie à la synchronie des Quatre Cavaliers (tyrannie, guerre, famine et peste*) n’est pas consommé, le Jour de Colère (Dies Irae) n’a pas encore lieu.

Le déplacement sacrificiel de la crise vers l’idéologie est de moins en moins efficace. La présente chronique qui révèle la royale nudité en est un des signes.

* tyrannie (blanc) = hubris d’un pouvoir défaillant et autoritariste
guerre (rouge) = conflit extérieur et intérieur déstructurant
famine (noir) = faillite des systèmes économiques
peste (vert) = épidémie psychologique et sanitaire = affaiblissement généralisée des esprits et des corps

Système de santé: crise sociale et peste politique

Article lié : La bataille des “soins de santé” aux USA – un temps de terreur?

PEB

  17/08/2009

Ce qui est bien avec les USA, c’est que, nation auto-expulsée de l’Histoire, c’est un laboratoire anthropologique passionnant.

La crise économique débouche sur une crise sociale qui dégénèrent en crise sanitaire.

D’‘un point de vue mythique, la crise sanitaire est assimilée à la male peste qui rôde dans le noir. H1N1, si tu nous vois!... La peste, c’est la crise contagieuse de l’indifférenciation destructrice.

La réforme du système de santé est une tentative pathétique de restaurer l’ordre social menacé de l’intérieur par toutes les pestes politiques, sociales, familiales &c. qui le menace. Soigner la peste, c’est vouloir guérir la société.

Or, les forces centrifuges de dislocation systémique semble plus puissance que l’autorité publique.

C’est la bataille de la vie non seulement d’Obama mais des USA.

Les USA tomberont-ils ignoblement dans le fascisme?

Article lié : L’étrange “bataille”

PEB

  17/08/2009

Dans un article paru dans Alternate le 07/08/2009, Sara Robinson envisage, à la lumière de Paxton, l’hypothèse d’une transformation fasciste des USA.

La fascisme selon Paxton serait un rejet de la démocratie, accusé du déclin de la nation au profit d’une idéologie de la masse, de l’unité, de la pureté et de l’énergie de la collectivité. Le fascisme doit recevoir évidemment le soutien des élites.

Selon l’auteur, Paxton décrit l’arrivée du fascisme en cinq étapes:

1. Le réveil paysan en faveur de l’ordre et de la pureté. Main Street en serait déjà là. (Le film pour ado, Hanna Montana en est miroir éclatant NDC).
2. Le réveil paysan s’incarne dans le débat politique et s’excite contre une partie de la population, aujourd’hui les malheureux Latinos, auparavant les Nègres (pour le KKK), les Juifs, les Autres, le rest of the World (ROW).
3. Nous y sommes, c’est l’instant de vérité, le point critique. Il est caractérisé par un blocage institutionnel généralisé (NDC:  le Reich de 1932, la France de juin 1940, l’Italie de 1919-1922), la prégnance des fascistes en herbe au cœur du système et la menace d’une mobilisation politique hors de contrôle.
4. Au delà de la crise, un régime fasciste prend le contrôle effectif du corps social.
5. La guerre apparait comme l’exutoire ultime de la crise sous peine de dégénérescence du régime.

Si j’ai bien compris l’’étrange “bataille”, la tragédie d’Obama oscille entre volontarisme pour faire marcher le système malgré lui et l’incapacité des institutions à refonder le contrat social. Le blocage entraînerait sans soute le pays dans une spirale périlleuse.

Dans ce cas, le BRIC acceptera-t-il d’anéantir la toute puissance monétaire &c. du jeune empire, préférant le péril de sa ruine à celui d’une puissance hors de tout contrôle?

Note anthropologique:

L’adjectif correspondant à” crise” n’est pas” crisique” mais “critique”. En Physique,  le “point critique” désigne un état instable d’un système susceptible de basculer à tout moment.

A ce sujet, on peut noter, suivant René Grirad, que la tragicomédie fasciste est une parodie de la crise sacrificielle originelle qui se déroule en plusieurs phase:
1. Exaspération des luttes internes, mythifiée en doubles monstrueux et autres masques et miroirs déformants. Le corps social apparaît comme disloqué sans réelle identité ni différences assumées.
2. Polarisation de la violence sur une victime arbitraire.
3. Sacralisation mythique de la victime émissaire et plus généralement de la violence.
4. Création des rites et des interdits d’où procèdent les institutions et la différenciation des personnes selon leur rang et position.
5.  La violence, devenue transcendante, est rejetée dans les marges de la communauté.

Ainsi, le fascisme est un moyen désespéré de faire revire l’ancienne transcendance, le sacré archaïque de la violence collective, la violence paradoxalement mère de la paix civile, qui ne fonctionne plus dans la société moderne. Notre société est, en effet, dans un état de crise sacrificielle, non plus synchronique comme à la fondation du Monde, mais diachronique, et de fait, de plus en plus profonde, générale et globale.

Sources:
http://www.alternet.org/politics/141819/is_the_u.s._on_the_brink_of_fascism/?page=entire

http://www.truthout.org/080909A

Ces forces économiques "prétendument si puissantes" s’avèrent "totalement inorganisées" ?

Article lié : Eschatologique, effectivement…

Francis Lambert

  16/08/2009

“Almost a year since the collapse of the Icelandic banks, the rotten nature of these financial corpses is slowly beginning to emerge. (...)

Eva Joly, the French-Norwegian MEP and fraud expert hired by Iceland and now working with the Serious Fraud Office, now believes it will be “the largest investigation in history of an economic and banking bank collapse”.
Many of the banks’ secrets are likely to be inextricably bound up with corporate Britain (...)

“Iceland got its regulations from the EU, which was basically sound,” he says. “But the government had no understanding of the dangers of banks or how to supervise them. They got into the hands of people who took risks to the highest possible degree.” (...)

(rappelons quand même que l’Islande n’est pas membre de l’UE mais de l’EEA depuis 1992. L’EEA est un traité entre l’UE et l’EFTA. L’EFTA est “l’European Free Trade Association” créée par la Grande Bretagne en réponse au “Marché Commun” : on est en plein dans le libéralisme anglo-saxon “bound up with corporate Britain”. )

So how did no one manage to spot that these banks were making precarious loans to benefit a very small number of people?
One London-based analyst at a large investment bank who followed Kaupthing, Glitnir and Landsbanki for many years is unsurprised at the some of the revelations. It is the ratings agencies and financial supervisors who must take the blame for failing to spot some tell-tale signs that some unusual activity was occurring, he claims. (...)

So how are these investigations likely to end?
One major issue faced by the investigators is the tightly-knit nature of the financial community, where family and friendship ties are everywhere. “

Extraits de
2009/08/15 Iceland: what ugly secrets are waiting to be exposed in the meltdown ? By Rowena Mason
http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/banksandfinance/6034654/Iceland-what-ugly-secrets-are-waiting-to-be-exposed-in-the-meltdown.html

Wiliam Pfaff: GW Bush , J Chirac, Gog et Magog ; Le sens de l'Hisoire est irrationnel

Article lié : La solitude du mineur de fond

Dedef

  16/08/2009

Bush’s Pioneering Sadists: A Tale From the ‘War on Terror’ Dark Side
http://www.truthdig.com/report/item/20090813_bushs_pioneering_sadists_a_tale_from_the_war_on_terror_dark_side/
By William Pfaff Posted on Aug 13, 2009

Nouveau cartel en vue ?

Article lié : La bataille des “soins de santé” aux USA – un temps de terreur?

Père Iclès

  16/08/2009

Obama et ses mentors ont peut-être compris qu’un cartel médico-pharmaceutique pouvait être aussi juteux pour ses actionnaires et leurs lobbyistes et aussi ferme dans son soutien aux élus qu’il promeut que l’actuel cartel militaro-industriel.

Les guerres en moins…

De plus un tel cartel pourrait s’étendre en direction du reste du monde sans susciter de réactions allergiques.

Est-ce qu’en s’engageant dans une voie où à terme laz santé de tous les citoyens US pourrait devenir affaire d’état financée par les impôts Obama n’est pas tout simplement en train de sacrifier le cartel militaro-industriel devenu trop encombrant à un nouveau cartel plus près des gens donc plus apte à se rendre indispensable.