Francis Lambert
03/08/2009
Ainsi que Stratfor, un think-tank étasunien lié à lestablishment de la sécurité, la résumé, le grand jeu consistera à « faire pressions sur les Russes et laisser la nature faire le reste ». (NB ” vu sa structure économique et démographique profondément défectueuse”)
Il y a déjà des preuves de cette approche occidentale coordonnée concernant la Russie, dans le projet dun « partenariat oriental » de lUnion Européenne, dévoilé à Prague en mai dernier, dont létendue géographique rassemble lArménie, lAzerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie, la Biélorussie et lUkraine, et dont lobjectif est de tirer ces Etats post-soviétiques « dimportance stratégique » vers Bruxelles, au moyen dune matrice daide économique, de libéralisation du commerce et de linvestissement et de régimes de visas ne permettant pas laccession à lUE mais les encourageant effectivement à relâcher leurs liens avec la Russie. En effet, la poussée de lUE a déjà commencé à éroder les liens étroits de la Russie avec la Biélorussie et lArménie.
(...)
Cependant, dans un développement étonnant, la Chine est entrée en juillet dans la bataille et a signé un accord pour prêter 1 milliard de dollars à la Moldavie sur 15 ans à un taux dintérêt hautement favorable de 3%, avec un moratoire de cinq ans sur le remboursement des intérêts.
(...)
Cest le premier bon en avant de Pékin à travers lAsie Centrale vers les confins occidentaux effilochés de lEurasie. Pourquoi la Moldavie est-elle en train de devenir si formidablement importante ? Pékin aura calculé la signification géopolitique immense de lintégration de la Moldavie par lOuest. Ce serait alors une question de temps pour que la Moldavie soit admise au sein de lOTAN, avant que la Mer Noire ne devienne un « lac de lOTAN » et que lalliance ne soit dans une position virtuellement imprenable pour marcher sur le Caucase et directement en Asie Centrale sur les frontières chinoises.
(...)
La déclaration conjointe émise après la visite du Président chinois Hu Jintao en Russie en juin, a exprimé spécifiquement le soutien de Pékin à Moscou sur la situation dans le Caucase. Manifestement, un degré élevé de coordination devient visible dans tout lespace post-soviétique.
La suite en asie est tout aussi intéressante, extrait de :
La Chine trempe un orteil dans la Mer Noire Par M K Bhadrakumar, Asia Times Online, le 1er août 2009
http://questionscritiques.free.fr/edito/AsiaTimesOnline/M_K_Bhadrakumar/Chine_Russie_Etats-Unis_Moldavie_310109.htm
Max JAMES
03/08/2009
La rédemption, c’est bien le but recherché par Nicolas Eymerich dans son “manuel de l’inquisiteur”. Longue tradition de la pratique de la torture.
Ilker de Paris
03/08/2009
En effet, l’information actuelle est une bouillie qu’on balance dans un bol et qu’on vous présente avec un large sourire d’une belle présentatrice, ou un mépris que caractérise un ton sorti tout droit d’asile pour zinzins.
Je sais gré donc à des gens, comme ici à Dedefensa.org, de faire effort de lucidité, d’objectivité aussi, d’autant plus que l’époque est aux crises et que s’obstruer l’intelligence maintenant n’est pas la meilleure solution pour se sortir d’affaire.
Concernant la “concurrence”, la nature a dit-on horreur du vide, la nature humaine, elle, a horreur de la concurrence, le mythe dit que Cronos n’hésitait pas à manger ses propres enfants par crainte qu’ils se rebellent contre lui.
Le système actuel qui vacille n’hésite(ra) pas non plus, avec les meilleures raisons du monde évidemment, à se “barbariser”, d’autant plus que justement il vacille, et les voix lucides et discordantes seront de plus en plus rares et donc précieuses. Bonne continuation.
Francis Lambert
31/07/2009
http://en.wikipedia.org/wiki/Category:Environmental_disasters_in_the_United_States
Superfund is the common name for the Comprehensive Environmental Response, Compensation, and Liability Act (CERCLA), a United States federal law designed to clean up abandoned hazardous waste sites :
Exocet
31/07/2009
C’est assez bien percu (dans le sens de la figuration crisique et de sa mise en scéne et de la désincarnation de son sujet..) de la part du chroniqueur d’Anti War.
La seule nuance qui fait réagir est une émotion interprétative qui pour faire plus réel, prise à son propre piége, est que de Gaulle était certainement percu par Israel comme l’incarnation de l’image de la France ,de son poids, de son relief, de sa continuité ect.. et non comme la césure d’une rupture de systéme (faudrait demander à Netanyahu ce qu’il en pense lui même. aha)Le contraire des apparences qui servent d’habitude les servitudes volontaires(..).
Obama incarne ( ou pourrait l’être pour ne pas décontenancer l’avenir) une forme de rupture par retournement de l’apparence systémique( et de ses fantomes) ,un de Gaulle qui ne le désaprouverait peut être pas (allez savoir! Le Général cultivait le mythe du ralentit comme une filature à malices ) . Les servitudes volontaires pilotées par la crise (assez photogénique) se retournent contre nous (sans exclusive) , C’est donc elles qui sont bien “souveraines”.Le reste en découle de source pure..Il suffit de réduire le champ de vision ou de l’augmenter suivant le cas..
sinon j’ai beaucoup aimé cette phrase au milieu de cet exorcisme quasi océanique..
“Par conséquent, le paradoxe est évident: plus un homme dispose dun pouvoir important, plus il est sensible à laction de ces forces incontrôlées, plus il en est loutil”
c’est absolument l’image réel que se pose (ou même pas ) chaque homme naviguant au milieu de nulle part ailleurs.
Frederic LAGOANERE
31/07/2009
Comment un couple de Texans au nom prédestiné (les Spier) au bord de la banqueroute a monté la firme de “private contractors” USPI; comment ils ont fait fortune grace à des contrats en Afghanistan; comment ils ont engagé à leur service des seigneurs de la gueerre avec leurs troupes; et comment aujourd’hui ils sont poursuivis par la justice US pour fausses factures massives…
http://www.dedefensa.org/inscription-active-32b837dbbe8a2319835874a6ded70de1.html
Un article long de Daniel Schulman (6 pages), mais qui éclaire d’une lumière crueles pratiques de ces mercenaires auxquels, paraît-il, Obama envisagerait de recourir massivement en Afghanistan. En tout cas, un signe de plus qui indique clairement que cette guerre est perdue.
Ilker de Paris
30/07/2009
On peut difficilement gagner une guerre contre un peuple entier à moins de le détruire en entier; c’est pour cela que “les Talibans” ont intérêt à gagner les gens à leur combat, ce qui n’est pas excessivement difficile, en effet “les Talibans” sont avant tout des Afghans, et les forces d’occupation ne font pas grand chose pour, de leur côté, gagner “les coeurs et les esprits” : pauvreté de la population, “dommages collatéraux”, sentiment d’occupation armée etc - un chef Taliban a cette fine… expression : “on voit clairement maintenant qu’il n y a aucune différence entre Obama et Bush, les deux administrations sont les deux oreilles d’un même âne”.
Une bonne émission sur l’Afghanistan : http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions_ete/expertise/
Exocet
30/07/2009
Finalement cela aura du bon ce mano à mano plutot kitsch entre les USA et la Chine ,cela va les stimuler mutuellement à se “désafranchir ” de leurs propres cultures de masse(s)...Si la crise est l’Hôte de l’illustration systémique c’est sur , va falloir brûler tous les lemmings ( ces faiseurs d’opinion à la résistance du Narcisse qui se perdent par loffre du temps à perdre et les préceptes du petit militant de base illustré, ou les maquisards sont écartelés entre les menaces de morts imaginaires et les assassinats verbaux contre le pouvoir forcément en place et leurs vassaux ,forcément de circonstances..) dans les locomotives pour maintenir les cours mondiaux.
Cela étant dit votre analyse à le gout indégradable et désuet de ces vieilles demeures bourgeoises typiquement européennes, mais peut être , allez vous finir par être canoniser par le circuit intégré du Kitsch Américano- Chinois St Dedéfensa.org,Obama vous donnera même l’absolution j’en suis convaincu. .
Francis Lambert
30/07/2009
La mort de l’aigle (José Maria de Hérédia )
Quand l’aigle a dépassé les neiges éternelles,
A ses larges poumons il veut chercher plus d’air
Et le soleil plus proche en un azur plus clair
Pour échauffer l’éclat de ses mornes prunelles.
Il s’enlève. Il aspire un torrent d’étincelles.
Toujours plus haut, enflant son vol tranquille et fier,
Il plane sur l’orage et monte vers l’éclair
Mais la foudre d’un coup a rompu ses deux ailes.
Avec un cri sinistre, il tournoie, emporté
Par la trombe, et, crispé, buvant d’un trait sublime
La flamme éparse, il plonge au fulgurant abîme.
Heureux qui pour la Gloire ou pour la Liberté,
Dans l’orgueil de la force et l’ivresse du rêve,
Meurt ainsi d’une mort éblouissante et brève !
thierry .
30/07/2009
Bonjour Dedefensa,
“Le Brésil mérite largement un siège de permanent au Conseil de Sécurité.”
Bien d’accord avec vous ; et au cas où, crise oblige, ces braves gens du conseil de sécurité manqueraient de sièges, nous lui ferions volontier cadeau des nôtres : ils ne sauraient de toutes façons être plus mal employés qu’ils ne l’ont été jusqu’ici !
Cordialement Thierry
jean pierre SIMON
30/07/2009
La solution serait peut etre de mettre l’histoire comme matiere prima nostra dans nos lycées et collèges . Il y apparaitrait qu’on n’a jamais vu un (des pays) mener une guerre aussi debile loin de sa sphere . Meme Charles 8 en son temps lors de la conquete du mythique royaume de sicile
Francis Lambert
29/07/2009
AFP 22/07/2009 - Crise : pas une surprise pour les banques
Les banques américaines savaient que la crise des prêts immobiliers à risque (“subprime”) éclaterait, même si elles n’en avaient pas prévu la gravité, a affirmé mercredi une économiste d’une branche régionale de la banque centrale.
“Pour faire court, les prévisions des prêteurs quant à la hausse du risque de défauts de paiement massifs chez les emprunteurs subprime s’affinaient depuis des années”, a écrit cette chercheuse de la Banque de réserve fédérale de Cleveland, Yuliya Demyanyk. “Très probablement, ce n’est pas la crise qui était inattendue, c’était le moment où elle éclaterait et son ampleur”, a-t-elle ajouté, dans un commentaire intitulé “Dix mythes sur les prêts hypothécaires à risque”.
“Ce fait était aussi connu dans une certaine mesure par ceux qui ont titrisé les crédits hypothécaires subprime pendant ces années. Les émetteurs de la dette titrisée semblent avoir ajusté les taux d’intérêt hypothécaire pour répercuter cette détérioration de la qualité des prêts”, a affirmé Mme Demyanyk.
(La titrisation est une technique qui consiste à revendre sur le marché des créances regroupées au sein de produits complexes, pour ne plus en supporter le risque. Les excès de cette pratique, avec la vente de titre à des investisseurs peu au courant de ce risque, sont accusés d’avoir alimenté la crise.)
“Il est difficile de dire que cette tempête et sa gravité aient été anticipés par quiconque. Les statistiques démontrent, pourtant, que certains participants étaient vraisemblement conscients de l’imminence d’une correction du marché”, a conclu l’économiste.
Ni ANDO
29/07/2009
Un dossier plutôt équilibré présenté dans Russia Profile, sur la guerre des pipelines et le projet Nabucco. Une approche réaliste de la question de la dépendance de lEurope de louest au gaz russe montre quil sagit avant tout dun thème de propagande puisque en 2009, cette dépendance était évaluée à moins de 25% et quelle pourrait chuter assez vite à 22% (voire 19%) . On est, en effet, loin dune « dépendance ».
La dimension géopolitique du projet Nabucco, clairement antirusse, démontre sil le fallait que la déclaration de Joe Biden est la norme tandis que lattitude plus ouverte dObama (sourire charmeur et tapes dans le dos), la dernière déclaration de Hillary, sont une exception dictée par les circonstances, exception dont on doute quelle ait une base politique solide aux EU.
http://www.russiaprofile.org/page.php?pageid=Experts%27%20Panel&articleid=a1248459622
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The recent signing of the Nabucco pipeline project is definitely a political rather than economic deal. Its feasibility, the probability of its actual construction and its profitability aside, the deal shows clearly that, at least at present, those who want to see a weaker Russia prevail over those who would rather see it strong and as an integral part of the West. It is also obvious that without extensive lobbying on behalf of Washington, the Nabucco pipeline would never take off. Since there is practically no economic interest for the United States in it, Washington politics make the direction of the much advertised reset quite uncertain.
In the last 20 years since the collapse of communism, every U.S. president has kept repeating that it is in American interests to see Russia as a strong, democratic, and prosperous nation. But actions rarely suit the words. Washington needs, and often gets, Moscows cooperation on major security issues, but then it turns around and does its best not only to prevent non-democratic and authoritarian Moscow from becoming an energy superpower, but to make sure that it gets as little cash as possible by diverting this cash to former Soviet republics where democracy is so rudimentary as to be barely discernible, while Oriental despotism, sometimes hereditary, is very much in evidence. So much for the hugely advertised U.S. democracy promotion mission.
Edward Lozansky, President, American University in Moscow.
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The unreliability of Ukraine as a transit country, its political instability and tendency to disregard binding commercial agreements for the transport of Europe-bound natural gas are the grounds for the North Stream and the South Stream pipeline projects. It has been noted that before the Orange Revolution, transit of gas through Ukraine was reliable. The obscene disruptions of gas flow inside Ukraine which occurred in recent winters is the price that Western Europe is forced to pay for the Orange Revolution.
Finally, the Nabucco pipeline is presented rather unabashedly as a project aimed at Russian presence in the Western European natural gas markets. Realistically, Nabucco cannot hope to eliminate Russian participation. Given projected demand growth, Nabucco may not even reduce the Russian market share, and given the physical existence of Russian gas fields, it is simplistic to suppose that Russia can be removed from the Western European market. There may be an even more far-reaching goal to reduce Russias export earnings.
Vladimir Belaeff, President, Global Society Institute, Inc., San Francisco, CA.
Prénon, Non
28/07/2009
Dedefensa.org, Mr Grasset,
j’éprouve énormément de compassion à imaginer Mr Obama s’enfoncer inexorablement dans un marais politique aux profondeurs insondables, perdant ses illusions d’un Monde meilleur au profit de l’inexorabilité du Meilleur des mondes. Notre BHO néomaistrien, qui aura -“s’il n’est pas trop tard” mais vu que trop tard il semble être- au moins eu le mérite de tenter de mener sa contre-révolution maistrienne insiprée par Zbigniew Brzezinski, Robert Rubin, Henry Kissinger, Alan Greenspan ou Brent Scowcroft… et ainsi de nous donner tellement d’espoir!!!
L’espoir du changement… Par exemple en envoyant quelques milliers de soldats de plus en Afghanistan afin de nous défendre contre Oussama Ben Laden et les ennemis du Monde libre, ou alors en s’apprêtant à augmenter les pouvoirs de la Réserve Fédérale qui, j’en suis convaincu, nous sauvera de cette inattendue et terrible crise financière globalisée… Mais puisqu’il reste encore un espoir, je compte sur Ben Bernanke ou sur le Général Mc Chrystal, à qui Mr Obama a délégué l’avenir de notre Monde meilleur, pour nous sauver de cette situation (pré-)apocalyptique. Oui nous pouvons. Le changement que nous pouvons croire en. Encore.
Donc malheureusement l’espoir s’estompe irrémédibalement, malgré toute la vertu de Barack Obama. La faute aux obstructionnistes du Sénat (même si John Mc Cain annonçait avoir triomphé contre le Complexe Militaro Industriel il y a une poignée de jours), la faute à Joe Biden (qui gaffe trop, parle de feux verts inexistants envers Israël, d’une Russie sur le déclin, malléable à souhait, d’un Stimulus plan insuffisant et inefficace…) la faute à Hillary Clinton (qui fait bien comprendre à l’Iran que les menaces de guerre ne sont justement pas des menaces, mais une promesse), la faute aux lobbies (qui dans l’administration Obama, United Fruit? Goldman Sachs? Fannie Mae? Carlyle Group? C’est quoi un lobby?), la faute au totalitarisme communicationnel instauré par le virtualisme prédominant(qui d’ailleurs n’y est pour rien dans l’élection triomphale de BHO). Bref, l’homme a une inestimable valeur, mais ce que vous décrivez quotidiennement comme “le système” l’a poussé dans le marais… La réalité est d’une cruauté qui n’a d’égal que celle de Mr Cheney, que Mr Obama continue… certainement par pression du système, de couvrir.
Well, ll me semble alors que notre illustre Exocet a commenté votre article en utilisant un titre qui -si je l’ai correctement interprété- est d’une justesse absolue:
“Crystalisation et retournement”. Ce titre me parait doublement juste, sur le plan macropsychologique autant que dedensopsychologique, connaissant l’importance que vous accordez à la psychologie, à la prévalence de la perception au sein du monde “virtualisté” et en dehors, de ses conséquences sur les évolutions de l’Histoire, cette Histoire transcendante qui dépasse les attentes, la prévisibilité et la rationalité:
-“Crystalisation et retournement”. Un abrupte retournement qui, à en juger par les derniers sondages virtualistes (mais peut être porteurs d’une certaine réalité selon moi réalité certaine), illustre le début de la fin d’une idyllique et parfaite relation amoureuse entre le peuple américain et leur très, trop -beaucoup trop- charismatique Président. L’effet psychologique du “Changement”, puisqu’il est ici essentiellement question de psychologie, semble enfin -j’insiste sur le terme “enfin”- s’estomper. Quoi de plus naturel alors que, grâce notamment au high-frequency trading, des mafias institutionellement légitimées telles que Goldman Sachs accumulent des profits boursiers tellement hypertrophiés au vu de la situation écnonomique globale que même Henry Guaino s’insurge dans une très courageuse offensive médiatique? (Entre parenthèses, l’unique solution à ce problème suggérée par Mr Guaino est de traiter de cette question au G-20… Il est vrai que le dernier Great 20 fut un véritable succès dépassant le simple cadre virtualiste. Qui peux le nier alors que ses effets se font plus que jamais ressentir lorsque l’on constate la stabilité nouvelle et le bien-être global croissant au gré des hausses miraculeuses du NASDAQ ou du CAC?)
-“Crystalisation et retournement”: un abrupte retournement qui, à en juger par votre dernier article, illustre une certaine désillusion (une désillusion certaine?) qui prend de l’envergure dans la rédaction de dedefensa.org. Vous suivant quotidiennement, je suis familier à votre dualisme de pensée envers le futur vis à vis de l’Histoire avec un H majuscule, un dualisme qui peut être illustré en quelques sortes de la manière suivante:
-Premièrement: Au vu de la structure crisique du monde et de l’imprévisibilité de ces crises à caractère structuralisé et à vocation déstructuralisante, dedefensa.org se gardera bien de spéculer sur la tournure des évènements. Une évolution en X. Question d’intégrité intellectuelle. Le “système” a permis tout ce qui a été conjoncturellement et brutalement accéléré depuis 9/11, donc Oussama ben Laden est toujours inlocalisable mais il se cache certainement dans un grotte au Waziristan et menace plus que jamais le Monde libre. ne parlons pas de 9/15, ce serait trop long…
-Deuxièmement: Au vu des déclarations publiques de Barack Obama, de ses intentions officiellement affichées, dedefensa.org spécule sur une authentique, véritable et contre-révolutionnaire volonté politique, intrinsèque à la psychologie de Barack Obama, de changer gorbatcheviquement le système américaniste, le “Old thinking”, la systématique inculpabilité caractéristique de l’américanisme, en un mot, le “système”. Ainsi, dedefensa.org connait Barack mieux que Michelle. Sa volonté politique néomaistrienne est établie, elle est irréfutable. Malheureusement, cette volonté politique se heurte au système américaniste. Si la méthode échoue, c’est de la faute au système. Le système. Se pose alors une question primordiale: Qui a mis en place Barack Obama? J’ai de fortes raisons de penser que c’est le… système. Isn’t it?
Donc, afin de résumer ce que j’ai saisi de votre article ici-commenté ainsi que de votre regard constant envers BHO -et pardonnez-moi si je me trompe-, Mr Obama est initiallement, profondément, intrinquèment paré des plus nobles intentions du monde: Israël doit cesser la colonisation même s ‘il est un Etat souverain qui, puisqu’il n’a pas besoin de feu vert pour attaquer l’Iran (Biden, pas si gaffeur selon moi), n’aura donc aucun feu rouge imposé par les Etats Unis. Ensuite vient la grande “Utopie structurante” qui trouve ses racines lorsque Mr Obama, en tant qu’étudiant, pronait le désarmement total dans une publication estudiantine. Cette utopie est aujourd’hui favorisée notamment par… Henry Kissinger, qui négocie le nouveau traité START. Est-ce utile de revenir dans l’Histoire et d’analyser l’actualité afin de rappeler qui est Mr Kissinger (premier conseiller de Dick Cheney, selon Naomi Klein)? De plus, il faut dialoguer avec l’Iran et l’option militaire est définitivement tombée de la table… Messieurs Gates et Mullen (pour le courant “anti-israélien” selon la presse et les auteurs virtualistes) et essentiellement madame Rodham Clinton semblent le confirmer… au cours d’offensives virtualistes qui, si l’on s’en tient à la position de l’AIEA, me rappellent un Dick Cheney au sommet de sa puissance lorsqu’il fut le premier à dénoncer les dangers d’un Irak possédant et developpant un arsenal NBC visant à satisfaire ses intentions anti-américanitses et nihilistes. Enfin, l’American Gorby, outre avoir nommé Larry Summers et Tim Geithner à la tête de son gouvernement économique, veut augmenter les pouvoirs de régulation d’une Réserve Fédérale plus que jamais légitime, étant loin d’être une institution ploutocratique et non fédérale, contrairement à ce que son nom semble indiquer. 9.7 trillions, 13 trillions, 23 trillions?!? De Mr Bloomberg à l’ex salarié de Lehman Brothers, de Mr Grayson à l’Average Joe qui charge son Glock 9 mm et ressent le rush d’adrénaline suprême avant d’aller braquer une succursale de JP Morgan Chase -car il en est venu à penser n’avoir plus d’autres moyens pour faire vivre sa famille- on ne sait pas combien de trillions, on ne connait pas leur destination, mais l’on a au moins la… liberté d’expression.
Depuis plusieurs mois, à vous lire quotidiennement, j’ai l’impression -peut-être erronnée- que vous décrivez Barack Obama comme un néomaistrien involontaire, supposément inconscient de l’être, dont la démarche révolutionnaire se heurte de plus en plus à l’obstructionnisme du système, aux conséquences de l’hétérogénéité de son administration, à l’extrême décentralisation et multiplication des centres de pouvoirs -public comme privés- si tant est que la distinction existe encore dans un régime Corporatiste (Benito Mussolini conceptualisait un tel régime -soit le pouvoir politique fusionnant avec le pouvoir des corporations- comme un régime fasciste). Ainsi, dedenfensa.org parle aujourd’hui de fragmentation exacerbée du pouvoir américaniste qui l’amène à l’impuissance régalienne. C’est selon moi une blague. Huit ans durant, Mr Cheney, encore lui, mais essentiellement lui, a mené à une hyperpersonnalisation des pouvoirs présidentiels. Cette hyperpersonnalisation étant institutionnalisée, comment peut-on parler d’absence de pouvoir régalien à la Maison Blanche?. No he can’t? That’s a joke…
Par conséquent, loin de moi l’idée d’influencer la rédaction de dedefensa.org, si tant est que mes commentaires systématiquement longuissimes et à la pertinence questionnable soient lus par un seul être courageux… Je me pose malgré tout une question. Me sera-t-il possible un jour de saisir pourquoi vous êtes perpétuellement en train de dépeindre Barack Obama comme le chantre de la politique “de la raison” opposée à celle “de l’idéologie et de l’instinct”? Cette césure entre deux conceptions de la politique existe-t’elle vraiment alors que l’on laisse ses tenants dans l’impunité la plus absolue? Cette différenciation a-t-elle encore un sens lorsque le système se légitime en favorisant l’élection d’un homme grâce un culte de la personnalité qui le met en dessus de tout soupçon? Je ne le crois aboslument pas. Le seul changement fut psychologique, et il fut suramplifié par la machine virtualiste qui a fait en sorte que les peuples occidentaux, et pas seulement, vivent en constante situation de peur apocalyptique qui empêche toute réflection rationnelle: la peur de l’apocalypse financière, ou sociale, ou géopolitique, ou sanitaire, ou migratoire, ou terroriste ou… tout en même temps. Au vu de la restructuralisation généralisée du système vers un système vertueusement et pernicieusement totalitaire, aucun changement ne viendra en étant sponsorisé, essentiellement, par l’ensemble de la sphère médiatique virtualiste. Cette sphère médiatique nous à conditionné, après l’optimisme de l’ère Clinton, à notre propre asservissement en érigeant nos hommes politiques postmodernes comme de vertueux sauveurs de la veuve, de l’orphelin, du chomeur, ou du trader qui en octobre 2008 apprenait à faire un noeud coulant.
Ce système est totalitaire et, avec ou sans BHO, cette tendance ne pourra que s’accélerer.
Alors je me permettrai de spéculer outrancièrement.
J’ai l’intime, documentée et légitime conviction que, dans un occident post-9/11 et post 9/15, nous aurons notre 9/... en 2009. Tous les facteurs, qu’ils soient macropsychologiques, économiques, statégiques, politiques, sanitaires, institutionnels, sociaux, financiers ou géostratégiques convergent vers ce nouveau 9/...
Que ce 9/... soit d’ordre -naturellement- bactériologique (de la bouche de Roseline Bachelot ou du WHO, on parle d’instaurer la phase 6 en septembre, 2 milliards d’humains contaminés, la pandémie incontrôlable etc…), supposément terroriste (Mr Brzezinski parlait publiquement d’une attaque terroriste sur le sol américain qui serait imputée à l’Iran dès 2007), financier (donc légalement et institutionnellement terroriste) ou tout celà en même temps. Si l’avenir me donne raison, Mr Obama sera extirpé à bout de bras des marécages dans lesquels il est en train de s’enfoncer par le Secret Service, et il sera “contraint” de prendre les “décisions impopulaires” dont Joe Biden parlait en novembre 2009. Je le plains, mais à la fois il vaut mieux s’enfoncer dans un marais dans le jardin de la Maison Blanche plutôt que nulle part ailleurs. Demandez à Peter Dale Scott, Gerald Celente ou Michel Chossudovsky ce qu’ils pensent de ces outrancières spéculations?
Certes les Etats Unis n’ont plus les moyens humains, structurels et financiers de leurs ambitions impériales. Mais cependant, dans cette période de “false flag recovery”, entre autres provoqués par le high-frequency trading et prétendument 23 trilliards de dollars d’argent public légalement détournés et injectés au profit d’on ne sait quelles corporations privées par la Réserve Fédérale, imaginez-vous si un évènement -évidemment inattendu- précipite encore la totalitarisation dans laquelle nous-nous trouvons… Detroit, Atlanta, la Nouvelle Orléans ou Los Angeles nucléairement frappées? Poussons le raisonnement à l’extrême… Dick Cheney je te vois. Barack Obama vient d’étendre la protection du Secret Service dont tu bénéficies pour 6 mois encore. Est-ce une simple protection ou disposes-tu de la même logistique qui t’a permis de paralyser la défense aérienne des Etats Unis en ce matin de septembre 2001? Qui sont ces gens dont l’honorable Seymour Hersh parle lorsqu’il affirme que tu as laissé un réseau stay-behind au sein des autorités fédérales américaines?
Dans ce monde post 9/11 et post 9/15, continuer à défendre Barack Obama, spéculer sur la sincérité de son intégrité, et l’ériger en tant que néomaistrien qui est victime du système alors que le système l’a lui même porté au sommet relève du scandale intellectuel.
Mon analyse apocalyptique, mais que j’estime très légitimement méfiante alors qu’elle sera certainement jugée outrancièrement paranoïaque, ne vaut pas plus que conceptualiser BHO comme le chantre du changement qui s’enfonce dans le marais de l’obstructionisme. Tout n’est que spéculation, y compris si dedefensa.org se base sur les pertinentes analyses de ces mêmes honorables experts qui n’ont vu venir ni 9/11, ni 9/15, et ne sont toujours pas à même de l’expliquer, tout en vantant notre liberté d’expression, notre vertu démocrtique, notre inébranlable respect des droits de l’homme. Tout comme dedefensa.org, je ne connais pas suffisament BHO pour juger de sa réelle volonté de changer le système. Par contre, je connais le système qui l’a érigé en tant que nouveau Messie. Et je m’en méfie plus que tout.
Dedef
28/07/2009
La guerre en Afghanistan a depuis le début d’excellentes raisons, tout comme la guerre en Irak.
En Irak le pétrole est sous controle US pour les 30 prochaines années, et dans une ambassade gigantesque ou ailleurs 30 000 soldats US sont sur place, pour préserver l’avenir, sans compter les mercenaires.
Pour l’accès au pétrole et autres matières premières des “Stans” deux voies sont possibles: par la Géorgie ou par le Sud, cad par le Warizistan puis l’Iran ou le Pakistan.
Les deux voies valaient bien une guerre. La voie géorgienne est fermée aujourd’hui, et BHO en a pris acte.
Maintenant les US vont tenter plus activement d’ouvrir la voie sud. Soutenir quelques tribus locales contre d’autres, mettre le Pakistan en état de guerre civile, jusqu’à l’implosion le cas échéant, sont de bonnes méthodes pour cela.
Ceci dit la Chine et la Russie ne vont pas rester sans réagir.Et torpiller doucement le dollar comme monnaie de référence est aussi une voie pleine d’avenir.
Les US n’ont pas “besoin” de gagner une guerre en Afghanistan, il suffit qu"elle dure et qu’elle ne soit pas trop couteuse pour que leur objectif puisse être poursuivi, et peut être atteint, comme il a été atteint en Irak. Mais il est vrai que le cout est particulièrement élevé, pour cause de logistique, que les Russes veulent qu’ils restent pour les affaiblir financièrement et militairement, et que les alliés, Anglo-saxons ou non, n’auront que des miettes en cas de succés.
En définitive c’est le dollar qu’il faut surveiller. Et s’il tombe ce sera en avalanche.
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