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Le beau monde de la finance

Article lié : Roubini n’est pas Houdini, – ou bien si, après tout…

Ilker de Paris

  17/07/2009

C’est vrai qu’il y a un décrochage de la finance, de l’économie réelle (qui n’est qu’un alibi au fond), d’ailleurs c’est lorsque la crise était à son stade de crise financière que les bourses ont le plus baissé, après les aides et les garanties publiques la finance a été sauvée et les indices remontent malgré la crise cette fois économique.

On parle de bulles mais le secteur de la finance est à elle seule une grosse bulle, il y a aux Etats-Unis près de 600 000 milliards de $ de produits financiers dits dérivés (http://www.lesaffaires.com/article/0/general/2009-06-26/495349/videteacuteo—notre-top-5-de-la-semaine-.fr.html : vidéo de Paul Dontigny).

Bizarrement les “médias libres” (pas comme en Iran, Corée du Nord etc) ne parle jamais des dérives du monde de la finance. Il y a quelques jours sur France télévision un reportage assez grossier dans son genre, en caméra cachée dans un cabinet de médecin pour voir si celui-ci faisait bien son travail en délivrant des arrêts de travail adéquats (bien sûr le médecin avait l’arrêt de travail facile). Pour culpabiliser les petits sur le trou de la sécu y a du monde mais je ne me souviens pas d’une caméra cachée dans les salles de marché pour voir ce qu’y s’y passe de beau. On ne prête qu’aux riches et ne tape que sur les pauvres; qu’on fasse après la promotion de la démocratie dans le monde, ça laisse dubitatif sur le regard qu’on porte sur soi-même.

bof ... 5e plus grosse faillite US en pleine fanfaronnade boursière

Article lié : Roubini n’est pas Houdini, – ou bien si, après tout…

Francis Lambert

  17/07/2009

Extrait de Philippe Béchade http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090717-1982.html

La banque dirigée par Jamie Dimon avait été sauvée de la débâcle à l’automne dernier grâce à l’argent des contribuables… mais pas un cent de bénéfice ne provient des services offerts aux particuliers (prêts immobiliers, avance de trésorerie aux entreprises, cartes de crédit, etc.).
Bien entendu, ces gains proviennent—comme pour Goldman Sachs—presque exclusivement des activités de marché : de la spéculation à grande échelle et tous azimuts, pour être très clair… Ils ont aussi été engrangés grâce à des placements de titres (obligations et actions) dans le cadre d’augmentations de capital souscrites en majorité par les organismes qui gèrent nos futures retraites.

Nous n’allons pas vous apprendre que la présentation des comptes d’une banque permettent de faire apparaître à volonté des gains ou des pertes—selon que des provisions seront ou non passées sur les créances douteuses ou les engagements hors bilan (les fameux SIV gavés de dérivés de crédit en décomposition).

Mr Fuentes, voyons...

Article lié : L’offensive Gaino-Sarko

Pré-non, Non

  17/07/2009

Commentaire général:

Je m’excuse d’insister, mais il me semble que dedefensa.org n’a pas réussi à assimiler le fait qu’il faut voir outre les effets d’annonces ici considérés comme des “offensives”. Qu’ils se traduisent par des actes, donc des faits véritables et que l’on puisse ainsi commencer à se réjouir au lieu de spéculer sur des paroles alors que tout s’écroule et que la dislocation géopolitique globale se précise.

Commentaire particulier:

Je reste songeur face à l’inutilité informationnelle du commentaire posté par ce grand homme immensément humble, raffiné et cultivé qui -à travers son intelligence éblouissante- rayonne depuis les Iles Chincha. Si j’estime que le cheminement intellectuel de Mr Grasset présentant Mr Sarkozy comme l’ante-systême incarné me parait mener les esprits (“francs macs/cathos dont dedefensa est l’église” ...La contradiction intrinsèque est poétique, la généralisation l’est moins) dans une direction absolument erronnée, je le fais valoir et c’est mon droit d’expression, inaliénable par essence. Mr Sarkozy -inconsciemment néomaistrien- l’homme de la contre-révolution… Certes. Cependant, les faits -j’insiste- les faits que j’ai exposé dans mon commentaire précédent ne sont point enseignés dans la collection “Que sais-je”, et certains aspirants à l’Académie Française qui fréquentent ce forum ne me contrediront point.

Un président néomaistrien qui a, essentiellement et surtout, des liens familiaux qui le lient à la CIA, au Carlyle Group, à JP Morgan Chase, à UBS ou à Enron… Pardonnez-moi: établir cette hypothèse relève d’une malhonnêté ou d’une errance intellectuelle qui tutoye la perfection. Comment est-ce possible que l’immense majorité des français n’en soient pas connaissants -pour ne pas dire conscients- malgré l’omniprésence sarkozyste dans l’espace médiatique depuis la confortable année 2002?

L’évocation de cette année 2002… cette évocation me donne le vague à l’âme, elle me rend nostalgique de mes 18 ans. A l’époque, Oussama ben Laden, musulmaniste extrémiste terroriste voulait détruire le monde libre et instaurer un califat qui, selon Georges Walker Bush plus que jamais inspiré en cette année 2007, s’étendrait de l’Andalousie jusqu’à l’Indonésie.

Cette année 2002, l’Icône médiatique dont il est question fut introduite par les tenants du virtualisme absolu et gloabalisé. Cette année fut caractérisée, à l’échelle hexagonale et médiatique, par un débat présidentiel d’une intensité intellectuelle rarement observée. Le débat présidentiel mené par la presse Prada était centré, indiscutablement et irréfutablement,  sur l’insécurité provoquée par des barbaristes maghrébistes et africanistes islamistes dealers de droguistes anti-sémitistes racistes envers le vertueux contribuable-consommateur-citoyen-français.

2007 et 2008 furent, en revanche, des années macronintellectuellement plus palpitantes…

“Si tu reviens j’annule tout”

Etant né -sans l’avoir choisi- au sein d’une Démocratie pluraliste et respectueuse du droit fondamental qu’est la libre expression, j’en déduis que si l’on peut obtenir grâce à l’investigation journalistique la publicité des sms destinés à Cécilia, on a accès au téléphone cellulaire de Notre President. Partant de constat, j’estime avoir la légitime exigence de la part du Nouvel Observateur -et de l’ensemble du microcosme journalistique- de diriger ses investigations vers des histoires familiales sarkozystes un tantinet plus révélatrices de la dimension ante-système que notre Président, élu sur… “un malentendu”, qui s’est méatmorphosé depuis 9/15.

Malheureusement, comme dirait Bigard, car il n’a pas l’éloquence de certains mais il a parfois la lucidité qui manque à beaucoup, les journalistes d’investigation se sont chiés dessus et ils ont peur de se relever à cause des odeurs. Mr Vals est directeur de France Inter. Richard Labévière, Ulysse Gosset, Grégoire Deniau, Bertrand Coq… morts au combat.

Mais que l’on se rassure, des Melyssa Theuriau ou des Anne Sophie Lapix, aussi esthétiquement réjouissantes soient-elles, pour ne pas dire véritablement bandantes, nous donneront des leçons de morale et d’efficacité politique au nom de Dassault, Bertelsmann, Bouygues, Lagardère, Total, Crédit Lyonnais, Société Générale, Airbus, ou Sanofi Aventis: notre Président est grand. Le charme de ses déesses de l’information… Voilà peut être une explication au sauf-conduit auprès de certains forts esprits…

Je n’ai pas la prétention de mener quelconque esprit vers la bonne direction, je donne simplement mon point de vue et adhère à ma lecture du monde qui voudra. Je n’ai pas le monopole de la vérité ni de la connaissance, au contraire visiblement de certains de mes contemporains. Mais que personne, je le réécris personne, ne me donne de leçons. Essentiellement d’une manière aussi injustement méprisante, faussement subtile et inutilement pompeuse.

A travers mes commentaires je présente donc des arguments. J’attends que l’on me donne des contres-arguments. En leur absence, j’estime me rapprocher un peu plus de la vérité que ceux qui dénigrent sans conredire. Je suis là pour débattre, rien de plus, et je ne me place au dessus de personne.  Je demanderais simplement un soupçon d’argumentation qui permette d’enrichir ou de réfléchir. Et donc de construire.

Enfin, Mr Grasset, un “inutile haruspice”? Peut-être, mais si je ne partage parfois pas ses arguments, il en a et le démontre quotidiennement.

Qui est derrière ?

Article lié : Un problème pour BHO: son équipe de politique extérieure

Père Iclès

  17/07/2009

On a vu que Obama semble soumis à plusieurs influences. Parmi ces influences certaines comme celle de Brzezinski, sont connues.

Il se trouve que l’une d’elles, qui semble être une des principales agit en faveur d’une forme de détente avec le reste du monde (sauf Israel).

Qui est derrière cette influence ? S’agit-il de la pensée d’Omama lui-même tentant de s’imposer entre deux concessions à des groupes de pression ou au contraire s’agit-il de l’influence d’un groupe de personnes bien déterminée ?

Dans ce dernier cas quel peut- être ce groupe ?

La lettre au protecteur

Article lié : Le vide interrogateur

Ni ANDO

  17/07/2009

La plupart de ces Etats d’Europe centrale se sont fait une spécialité d’exploiter une supposée “menace russe” comme programme politique de politique extérieure, un fonds de commerce richement exploité depuis 1991 et en particulier depuis 2000.  C’est dire la médiocrité d’inspiration qui anime ces politiques.

Surtout, lorsque l’URSS s’est disloquée se sont constituées des mafias locales, des clans de pouvoir, qui pour exister et perdurer se sont cherché un maître puissant et lointain supposé à la fois garantir leur indépendance et légitimer des politiques économiques libérales d’inspiration étasuniennes, càd profondément inégalitaires, en rupture avec un modèle social précédent, le modèle soviétique certes lourd et écrasant,  mais qui garantissait magré tout un minimum de niveau de vie aux plus déshérités et aux laissés pour compte.  Pour faire court,  et en simplifiant quelque peu, pour certains il fallait un protecteur puissant pour s’enrichir en toute quiétude.

A noter d’ailleurs que sur la question des rapports avec le voisin russe les opinions de ces pays se sont souvent trouvées en décalage avec leurs équipes dirigeantes.

De l'individuel au collectif

Article lié : Les faits du prince

Ni ANDO

  16/07/2009

Un ouvrage d’un jeune docteur en philosophie qui a priori concerne d’abord les personnes (les malheureux !) en quête d’un sens « dans un monde sans repères ». Mais tout est lié et le regard qu’un individu porte sur son monde est aussi souvent celui que le collectif partage sans s’en rendre compte. Comme le poisson qui ne voit pas l’eau dans laquelle il se meut, l’individu ne « voit » pas le monde psychologique dans lequel il baigne et qui détermine en grande partie son regard. Partant d’une démarche purement individuelle, Fabrice Midal rejoint ainsi la critique de l’Occident considéré comme le résultat d’une systématisation de la pensée métaphysique et de la « légende du monde mort » dont elle a accouché (on notera que F. Midal inclut dans la notion d’Occident le monde russe en raison justement de la puissance de la pensée métaphysique qui s’est développée dans une orthodoxie qui s’est voulue héritière de l’empire romain). L’auteur donne bien une piste (strictement individuelle), mais c’est à chacun de se débrouiller ou de laisser le cours des choses en décider. C’est peut-être bien d’une crise de civilisation dont il s’agit.

« RISQUER LA LIBERTE »
Vivre dans un monde sans repères

Fabrice Midal. Seuil, février 2009.
ISBN 978-2-02-098568-0

“Mais qu’est-ce que la philosophie ? Une manière très singulière de comprendre la présence de quoique ce soit qui signe le destin de l’Occident. Pour elle, la présence est toujours exposée au danger de s’absenter. Tout l’effort de la pensée doit consister à surmonter un tel risque. La philosophie en a ainsi conclu qu’il fallait quitter les choses périssables d’ici-bas pour se consacrer à ce qui est dans l’absolu. Elle s’est alors nommée métaphysique, “au-delà de la physique”,  Elle repose sur l’affirmation d’un arrière-monde, un monde derrière ou au-delà de notre monde qui lui donne sa solidité et permet de surmonter sa fragilité inhérente. Elle établit un fondement qui permet au présent d’être constant – et qu’elle a souvent pensé comme Dieu. La collusion entre la philosophie et la théologie est ainsi devenue une des lames de fond de l’Occident”. […] Mais “la métaphysique se perd, joue avec les concepts, essaie de faire système et abandonne tout lien avec l’expérience”. “…la puissance de la métaphysique est redoutable au point que tous les hommes, même ceux qui n’ont jamais ouvert un livre de métaphysique, en sont marqués et sans doute tout autant que mes professeurs de philosophie”. “Nous sommes tous pris dans les rets de la métaphysique. Lorsque nous employons les termes de “sujet”, d’“objet”, d’essence”, de “théorie”, de “cause”, de “principe”, qui parlent le langage de la métaphysique, nous sommes, que nous le sachions ou pas, en elle”.

“…la métaphysique n’est pas l’objet d’une croyance que l’on peut à volonté concéder ou révoquer, mais l’Occident lui-même en tant qu’il est notre partage. Or, comme la terre s’est tout entière occidentalisée, tous les êtres humains sont aujourd’hui prisonniers de cette manière de considérer toute chose. L’accomplissement de la métaphysique n’est pas la Sorbonne, mais l’usine de fabrication d’énergie nucléaire, l’organisation du transport autoroutier, la gestion globale d’Internet… . Le signe le plus redoutable de cette emprise est le triomphe d’une pensée restreinte à une espèce de calcul visant à la mainmise la plus complète possible sur tout. Tout doit être calculable. La nature n’est plus qu’un unique réservoir géant. Un fleuve devient non la présence que chante un beau poème mais une réserve d’énergie que l’on doit maîtriser à volonté – rationnellement. En ce sens, la technique n’est pas un simple moyen que nous pourrions utiliser à notre guise, mais la manière dont nous nous rapportons à tout ce qui est. Elle est l’achèvement de l’effort de la métaphysique tout entière pour fixer la présence”.

“L’histoire de la métaphysique est la recherche d’une domination totale sur tout et la technique lui permet d’accomplir son rêve. Et par elle, devant chaque chose, nous sommes enclins à chercher comment la dominer absolument, pour que tout soit enfin certain. Ce souci de domination nous paraît seul à même de fixer une présence à l’abri de toute vicissitude”.

“L’important devient de pouvoir soumettre au calcul tout ce qui est, dans une course en avant qui ne s’arrête jamais et conduit nécessairement au ravage de la terre, et qui contraint l’homme à un constant labeur. Voilà comment s’est constituée la légende du monde mort qu’on nous a inculquée comme une nouvelle religion”. […] “Nous sommes tous aveugles à cette emprise de la métaphysique – qui est presque aussi difficile à discerner que voir notre propre visage”.

“Il ne faut rien expliquer car ce que nous voulons au fond de nous, ce n’est pas une aumône, des réponses fragmentaires, ni même d’apprendre quelque chose, mais soutenir un chemin. Un chemin qui ne soit pas connu d’avance, mais se dessine dans le mouvement même où nous le découvrons. Or, en notre temps, précisément, rien ne fait plus chemin. On passe d’une direction à l’autre, d’une perspective à l’autre, et les chemins sont fermés les uns après les autres. Le savoir est remplacé par un autre savoir, dans une immensité écrasante et confuse. La culture est une vaste supercherie comme le rappelle à l’aube de la modernité Cézanne, mais son annihilation par l’organisation du divertissement total, une catastrophe, car elle nous prive de la possibilité même de tout enracinement. Et ce qui se montre encore dans une apparente fidélité, se prétendant tradition, joue à vide des signes et des paroles, des concepts et des slogans. Sans plus y croire, sans plus y réussir. Et cela s’entend. Notre monde repose sur une rupture dont nous refusons l’ampleur irrémédiable. “Nos traditions ont cessé d’être conductrices, branches mortes que n’alimente plus l’énergie des racines” écrit Rainer Maria Rilke. Une rupture telle que jamais plus l’avant ne rimera avec l’après, signe notre époque et imprègne notre rapport à tout ce qui est”.

“Surtout n’essayez pas de faire comme si de rien n’était, cela ne peut que vous enfoncer toujours plus terriblement dans les sables mouvants de la dépression, de la haine et du ressentiment. Ne supportez plus les beaux discours savants et polis, les bavardages érudits qui mettent des briques sur des briques et étouffent toujours plus avant la parole déjà si moribonde. Un message chasse l’autre et nous en sommes bombardés grâce aux athlètes du marketing direct et indirect. Rien ne fait plus chemin. Et l’amas de détritus que les mots et les idées hors d’usage anéantit la possibilité d’un chemin, d’une vie qui soit le risque d’une véritable aventure. Cet amas nous rend imperméable à toute réalité. « « C’est plus solide que le plus épais blindage, disait Kafka. Les gens se mettent à l’abri la-derrière pour échapper aux temps qui changent. C’est pourquoi la phraséologie est le plus puissant rempart du mal. Elle est le plus sûr procédé de conservation de toutes les passions et de toute bêtise » ».

“Nous n’avons plus le recours de nous tourner vers un monde ordonné par la tradition. Un tel monde est mité de toute part, l’héritage de notre civilisation ne tient plus et révèle son infinie fragilité. Pour le dire tout simplement: impossible d’accéder à une vérité claire et convaincante. […]  Je sais combien nous payons cher les consolations faites d’ignorance. Nous leur donnons notre sang, notre âme, notre cœur pour qu’elles puissent continuer de nous leurrer. […]. Nous avons perdu la mémoire du sacré et nous ne savons plus écouter la parole – ne pas le reconnaître, voilà le pessimisme et la détresse. Oui, nous avons perdu la garde du tout-autre qui, seul, délie. Or, de cet évènement, nous refusons de prendre vraiment la mesure alors qu’il est notre seule planche de vie. Nos discours habituels sur la « sécularisation », le « désenchantement », la « crise du monde moderne » sont bien trop courts. Nous refusons de vivre à la hauteur de l’évènement.

Récolte du Guaino sur les îles Chincha.

Article lié : L’offensive Gaino-Sarko

Pedro Fuentes

  16/07/2009

“Certains y verront avec le mépris coutumier qu’on leur connaît, la tactique vulgaire d’un vulgaire opportuniste. Il est plus aimable de laisser ces puristes à leur monde meilleur, avec dirigeants vertueux en prime; ils veillent pour nous et sauront toujours nous donner une leçon de morale au milieu de la tempête. Ce sera fort utile. “

La fatigue, l’obsession, l’impuissance, l’énervement de l’absence de génie, génèrent -semble-t-il- un épanchement littéraire inflammatoire qui est moins grave que la fasciite nécrosante pour le sujet atteint mais dont le spectacle est parfois douloureux pour l’entourage.

Je ne sais si au nom du réalisme et de la collection “Que sais-je” on peut donner des leçons de morale publique et d’efficacité politique. Le bavardage (avec, il faut le reconnaître, quelques figures involontaires mais assez belles de réthorique classique) ne donne pas obligatoirement le droit au ricanement.

La sottise et l’arrogance de nos dirigeants paraissent leur valoir sauf-conduit auprès de certains esprits forts ; à ce train, M. Grasset ne s’étonnera pas de voir une jument entrer au gouvernement. Il remontera noblement ses lunettes sur son front de moderne et inutile haruspice et il tentera de lire l’avenir dans le crottin.

14/09/2008, Sarko américaniste. 15/09/2008, Sarko maistrien. Très certainement...

Article lié : L’offensive Gaino-Sarko

Nom Prénom

  16/07/2009

Mr Grasset, l’équipe de dedefensa.org, je vous remercie infiniment. Grâce à vous j’ai pris conscience que le néomaistrien qu’est Nicolas Sarkozy, qui dénonce et attaque explicitement et régulièrement le système depuis son (célèbre) discours au siège des Nations Unies le 23 septembre 2008, est le seul représentant de l’alternative au système qu’il décrit. Maintenant, il n’y a pas un, mais quelques “hics”, qui, aprdonnez-moi si je me trompent, sont à signaler:

-Le 23 septembre 2008, Nicolas Sarkozy devant l’Assemblée générale de l’ONU a timidement déclaré que le système était pas gentil et que les banques c’était pas très bien ce qu’elles faisaient. Aujourd’hui Henry Guaino nous laisse comprendre, dans une offensive nucléaire tactique sur le plan virtualiste, que nous sommes face à... une “fracture sociale” globale. En la matière, Henry Guaino est un homme de terrain, il s’y connait: des jeunes barbares ont récemment caillassé -sans en être conscients- la voiture de patrouille dans laquelle il était assis, certainement comme s’il visitait un zoo dans la France d’en bas. Henry Guaino, qui n’est pas étranger au système bancaire, technocrate brillant et très légitimement influent, a repris du (néoréactionnaire) Marcel Gauchet le thême de la fracture sociale. Aujourd’hui, il reprend ce que l’athéé politique Gerald Celente -l’anti virtualiste par excellence- met en avant depuis l’été 2008: cette fracture sociale est et sera globalisée. En bon maistrien - Joseph de Maistre étant connu pour son matérialisme et sa propension à demeurer dans de luxueuses demeures, notamment dans ce qui était à l’époque la future Berlusconie-  Henry Guaino va se reposer dans un palais parisien. Il doit être éreinté, fatigué, abasourdi, mais déterminé, galvanisé et révolté après une telle offensive contre le système.

-Le 23 septembre 2008, Nicolas Sarkozy devant l’Assemblée générale de l’ONU a timidement déclaré que le système était pas gentil et que les banques c’était pas très bien ce qu’elles faisaient. Grâce lui en soit rendue. Cependant, la presse Pravda a été relativement discrète sur la biographie de Mr Kissinger, le président de la cérémonie élitiste organisée par la Fondation Schneier dans laquelle Mr Sarkozy et Mme Bruni-Sarkozy se sont rendus suite à ce brilliant discours à l’ONU. Ce discours a de toute évidence bouleversé la psychologie des tenants du système de telle sorte qu’aujourd’hui les signes de “recovery”, du moins du coté de Goldman Sachs ou de JP Morgan Chase, se multiplient au bénéfice de tous. Ce 23 septembre, Mr Henry Kissinger a prononcé un discours en l’honneur de Mr Sarkozy, et lui a remis l’award d’“Homme politique de l’année”. Henry Kissinger a visiblement apprécié le diner aux cotés de Mme Bruni Sarkozy. Il appelle aujourd’hui un autre maistrien, Barack Hussein Obama, à instaurer un “Nouvel Ordre Mondial”. A l’issue du G20, Gordon Brown a mis en avant cette expression qui globalise et renforce un pouvoir ploutocratique et qui ridiculise une poignée de citoyens trop hâtivement jugés conspirationnistes. Gordon Brown a réaffirmé, du moins par la parole, et vu l’absence de réforme de toute évidence par les actes, ce que Georges HW Bush avait préconisé le 11 septembre 1990 au siège newyorkais de l’ONU, peu avant que la vertueuse coalition internationale n’attaque l’Irak une première fois. “Nouvel Ordre Mondial”: A la suite de l’allocution de Gordon Brown, mes compariotes, et certainement mes complanètotes, on vu défiler cette expression a répétition en bas de leurs écrans -plasma, ou non- à l’issue du G20.

-Parlons donc de Gordon Brown, dirigeant extrêmement légitime en son Royaume, une légtimité que les résultats des élections européennes ont réaffirmé avec force. La semaine dernière, depuis un sommet franco-britannique à Evian, les locataires du 10 Downing Street et de l’Elysée ont publié une déclaration commune qui démontre que Nicolas Sarkozy s’attaque plus que jamais au modèle anglosaxon. Cette déclaration commune, évidemment sans force exécutoire, est explosivement maistrienne: la spéculation sur le pétrole et le successif stockage des supertankers à Malte ou ailleurs afin de rentabiliser les ventes à découvert, c’est pas très très bien!!!!! Parceque la récession est mondiale et que… le baril de Brent augmente. Donc cette déclaration va certainement peser sur la psychologie des vilains spéculateurs, et détruire le système pour en reconstruire un… mieux. Une autre utopie structurante, en somme.

-Revenons donc aux bouleversements suscités par l’offensive Sarkozy/Guaino. De la Maison Blanche au 10 Downing Street, on ne doit plus en dormir. Je parierait simplement que Guaino, à travers l’Union pour la Méditerranée, veut renforcer l’alliance avec Londres et affaiblir l’UE (Merkel n’aime pas l’UM, et elle l’a amplement fait savoir). Vous spéculez, donc je spécule, malgré le fait que vous mettez systématiquement en avant l’imprévisibilté des crises.

-Voici donc, pèle-mèle, la révolution maistrienne de Nicolas Sarkozy: réintégration française dans le commandement intégré de l’OTAN, le bellicisme rhétorique envers l’Iran, l’insistance sur la nécessité e l’adoption du traité de Lisbonne, la vente de technologie nucléaire à certains pays du Golfe, le démantelement des services publics, le statu quo dans la régulation bancaire,  l’explosion des déficits sans exigence de réforme du secteur bancaire parallèle à la suppression des juges d’instruction et essentiellement du déclin des saisines des juges du pôle financier depuis 2007,  la diabolisation constante des classes les plus marginalisées de la société (chomeurs, étrangers, jeunes de banlieue, burqa etc), l’extension du domaine du secret défense tout en mettant en avant que nous “vivons dans un monde où le secret n’existe plus”, les dénonciations constantes de Mr Sarkozy de tout ce qui choque l’électeur consommateur sans être suivi d’acte, l’explosion multiforme de la surveillance, l’explosion des dépenses ministérielles ou élyséennes, la répression pénale comme seule réponse pour les moins favorisés parallèle à une dépénalisation du droit des affaires, le remboursement de Mr Tapie aux frais du contribuable… mais surtout le culte de la personnalité des médias virtualistes sur Mr Sarkozy. And the list goes on and on and on… Si tout celà incarne la défense du modèle français contre les “méchants” anglosaxons (ce qui a eu manifestement un certain effet sur vous, Mr Grasset), je ne pense pas que l’on ait la même vision du modèle français.

-Enfin, puisque Sarkozy avait choisi Wolvesboro en Aout 2007 et qu’en Septembre 2008 il est un autre homme, il me parait utile de rappeler que Mr Sarkozy et l’américanisme incarné, c’est plus qu’un lien d’affection. C’est un lien familial.  Le demi frère de Nicolas Sarkozy s’appelle Pierre Olivier Sarkozy, renommé Oliver Sarkozy, et il co-dirige le Global Financing Services du Carlyle Group avec Douglas Warner III (directeur clé de JP Morgan depuis les années 80, l’homme qui a assuré la fusion de JP Morgan et de Chase à la fin des 90’s, ancien compère de Goerges W Bush à Yale en 1968, conseiller de transition économique de ce même Bush…)... Et alors? me répondra-t’on.

-Oliver Srakozy a depuis qu’il est enfant comme beau père Franck Wisner Jr (Ambassadeur d’expérience en Asie, Enron Board of directors, AIG International, espionnage économique à la CIA, sociétés d’espionnage privées Hakluyt & Co et la “CIA de Wall Street” Kroll, actuel représentant spécial d’Holbrooke, donc d’Obama, sur la question du nucléaire en Inde…) qui a comme père Frank Wisner (responsable de l’OSS en Europe du Sud, cofondateur de la CIA, cofomenteur de l’opération Ajax en 53 contre Mossadegh, instigateur de l’opération Mockingbird, soit le virtualisme incarné, une opération qui semble encore avoir des effets sur Mr Grasset).

-Frank Wisner Jr a comme fils David Wisner, porte-parole de Nicolas Sarkozy sur la version anglo-saxonne de sarkozy.fr

-On m’opposera une fois de plus que les liens familiaux ne prouvent rien? Et pourtant… Paul Desmarais (Carlyle, Power Corporation, notoiremment homme le plus riche du Canada) et son partenaire en affaire Albert Frère (Suez, GBL, Berstelman, homme le plus riche de Belgique) ont tous deux été décorés de la Grand Croix de la Légion d’honneur (envrion 75 lauréats dans l’Histoire), dont Albert Frère durant une cérémonie privée ce qui n’a jamais eu de précédent. Suite à cette décoration, Paul Desmarais indubitablement favorisé l’embauche de Oliver Sarkozy chez Carlyle, fonds d’investissement privé qui incarne à merveille la corruption généralisée du système, et l’institutionnalisation de l’Etat corporatiste comme modèle (Benito Mussolini aurait utilisé un autre adjectif).

Nicolas Sarkozy, depuis 9/15, est donc devenu le maistrien ultime. Il veut défendre le modèle français, il se cahamaille avec Obama et il veut détruire les paradis fiscaux. Il pourrait demander comment faire à Oliver, ancien noueur de deal d’UBS et actuellement co-directeur de la filiale d’investissement global du Carlyle Group… Dedefensa.org, Joseph de Maistre est en train de faire des triples axels dans sa tombe.

Il serait certainement nécessaire de sortir du virtualisme que vous dénoncez pourtant et d’essayer au mieux de mettre en avant le fait que la psychologie n’est pas le centre de tout, dans le sens où telle ou telle déclaration ainsi que telle ou telle “offensive” réthorique n’est pas sytématiquement suivie d’actes, ou d’effets autres que psychologiques. Vous dénoncez un système en vous basant essentiellement sur les offensives des services de relations publiques des différents cabinets technocratiques. Vous érigez Nicolas Sarkozy en néodéfenseur acharné et converti du modèle français hérité de l’après-guerre alors qu’il a basé l’ensemble de sa carrière politique sur sa destruction. Et lorsque le système s’écroulera, il continuera de dénoncer le système américaniste dont il aurait selon vous découvert les travers et les dangers un 9/15…

Qui était le vrai meneur du rebond du CAC 40 ? Intel... ou la Fed ?

Article lié : L’offensive Gaino-Sarko

Francis Lambert

  16/07/2009

Extrait de Philippe Béchade http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090716-1978.html

(...) La violence de la charge haussière défie tous les pronostics puisque l’Euro-Stoxx 50 s’est envolé de 3,4%—la plus forte hausse journalière survenue depuis le 1er juin. (...) mais il ne s’agit pas, loin s’en faut, d’un sursaut motivé par un effondrement de 25% des cours en l’espace de deux mois.

Quelle que soit l’explication proposée aux épargnants non avertis (aujourd’hui, ce sont les résultats d’Intel, début juin, c’étaient la hausse des ventes d’une chaîne magasins vendant des articles de bricolage), il ne s’agit que d’une gesticulation de prestidigitateur destinée à détourner l’attention d’une réalité qui dérange. Lorsque les marchés deviennent étroits et indécis, il est facile de créer de toute pièce une spirale haussière ou baissière qui laisse une majorité de spéculateurs K-O.

La règle de base consiste à prendre le maximum d’opérateurs à contre-pied puis de leur infliger très vite, sans leur laisser le temps d’analyser la situation, des pertes qu’ils jugent insupportable. De telle sorte qu’en inversant leurs positions en catastrophe, ils alimentent eux même la tendance inverse de celle qu’ils anticipaient.
“Les mains fragiles sont faites pour être débarrassées de l’argent idiot”, prétend un vieil adage boursier… mais que doit-on penser lorsque des “mains solides” se livrent à des jeux de vilains ?

Un exemple éclairant ? Alcatel-Lucent s’est envolé de 11% alors que des analystes de Bank of America Securities-Merrill Lynch ont subitement—et intégralement—retourné leur veste. Ils sont en effet passés avec une aisance toute naturelle d’une recommandation de vente à une recommandation d’achat—en invoquant des questions de valorisation… mais il aurait aussi bien pu s’agir du signe astrologique du directeur financier.
Loin de s’étonner de cette volte-face pour des motifs aussi spécieux (vous trouverez sans peine 10 études qui affirment le contraire de ce qu’avance Bank of America aujourd’hui), les marchés se sont empressés de profiter de l’instauration d’une panique à la hausse pour amplifier le mouvement. Les plus cyniques évoquent les déboires du concurrent Nortel, censés profiter à Alcatel-Lucent, comme s’il s’agissait de faits nouveaux qui bouleverseraient soudain la donne. “

NB : Les USA ont un taux d’épargne nul à l’opposé du reste du monde. Ils engloutissent donc l’épargne mondiale comme ses “commodities” (apellation opportune des ressources vitales de la planète).

Nos collabos d’Euronext NYSE ne se contentent pas de rentabiliser la distribution des “toxic assets US”, ils optimisent le racket de notre épargne avec des méthodes bien anglo-saxonnes. Lors du big bang financier de la fin des années 80 le “fixing traditionnel” des cours du marché a été remplacé par la cotation continue anglo-saxonne qui maximise la spéculation avec son dernier raffinement : le “high tarding” informatisé ... vous êtes rincé avant même d’être mouillé. Les Kerviel européens sont devenus les “traders” serviles des Madoff anglo-saxons avec la participation empressée des “idiots utiles” que nous élisons médiatiquement.

Et voilà que Guaino conteste la part de rétribution excessive accordée aux plus spéculo-manipulateurs du “high trading” : les voleurs de Goldman-Sachs ! Nos nabots d’europe se sentent oubliés ... ils s’énervent ... ils se découvrent bien trop tard dindons de la farce ... et tellement idiots avec leurs propres serfs rédimés à l’étranger qui commencent benoitement à se douter de quelque chose.

Il leur est évidemment plus facile de dénoncer les autres à longueur d’année ... comme des colonisés ... mais quand donc nos glorieuses Nations “souveraines” mettront elles au pas les collabos les plus cyniques de marchés vendus au lieu de se défausser médiatiquement sur des “paradis financiers” (dénoncés fiscalement mais soigneusement entretenus comme pipeline essentiels des revenus du tier-monde).

La FED émerge des brumes médiatiques en Madoff Bartholdisé éclairant la servilité active du poulailler globalisé.
Sacrés Sarko-Guaino, phare des Nations libres ou caniches qui aboient pour leur Canigou ?
Maistrien ou Canigou “that is the question”.

Goldman Sachs & politiques : Guaino, Sarkozy ... les lignes bougent ?

Article lié : “Poids” et philosophie du lobby

Francis Lambert

  16/07/2009

Guaino (conseiller de Sarkosy) :

“No one in the U.S. or elsewhere can tolerate such a situation. Goldman Sachs wouldn’t exist had American taxpayers not come to its aid. To be drowning in dollars and bonus money today is utterly scandalous. It’s a problem the G-20 will have to deal with. Political leaders around the world are at the foot of a gigantic moral problem.”

Failure to act on bankers’ pay and bonuses could lead to “major political problems,” Guaino said.
“On the one hand, there’s this explosion in unemployment and social disintegration, and on the other, this perfectly indecent conduct continues,” Guaino said in the interview. “It’s the job of politicians to put an end to it.”

http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601090&sid=aVum8RFiZP3k

Qu’inventera Obama pour ne pas paraitre encore à la remorque de ses lobbies ... paroles, mesures bidons ou patience ?
Si c’est un politique avisé il navigue en louvoyant avec le courant contre le vent, ou l’inverse ... avec du temps on distinguera un cap ? C’est vrai qu’avec un bateau aussi avarié dans une mer démontée ... ça tiendra de l’exploit, même sans mutinerie.

Marrant quand même Guaino qui signale l’existence des politiciens en dehors d’élections ... ou il prend date, par de “vigoureuses paroles” à rappeler dans la campagne de 2012 ? Un élu n’est expert qu’en élection la plupart du temps.

“indecent conduct continue” ... de vigoureuses paroles qui remontent loin dans leur conduite passée aussi ?
Qu’est ce qui a changé depuis ?
La seule grande place financière non anglo-saxonne en europe reste Francfort.
Derrières la posture franco-allemande la Sarko-France traverse l’atlantique à toute allure ... et pour rien ... à la différence de la vente de la Louisianne (elle finançait au moins le “génie” Napoléonien ... quelques années ... tout l’inverse maintenant la dette explose sans même Waterloo ... Naboléon non ? )

En attendant la Toute Grande Bretagne tente de se débarasser de Blair en le catapultant à la présidence de l’UE ... et pourquoi pas Bush ou Cheney directement : “The poodle’s boss are free”.
Sarkozy, lui, serait passé de Blair à Gonsalvez : un poker d’enfer ... une paire ibère en conséquence logique du traité de Lisbonne !
Barroso + Gonsalvez c’est moins atlantiste que ce caniche de Blair ?

Pour le meilleur ou pour le pire ?

Article lié : “Poids” et philosophie du lobby

Ilker de Paris

  15/07/2009

Pour ma part, la démocratie on en parle beaucoup comme vertu, on l’instrumentalise pour agresser des pays par intérêt, or même dans nos pays “évolués” on en est loin, on peut parler de pouvoir des médias, de la finance, de l’économie, des lobbys, des vendeurs d’armes, mais du peuple ? De nos jours le peuple occidental est un gros bébé capricieux qui râle et qu’il faut essayer de gérer le mieux possible.

En fait, après la seconde guerre mondiale, on a vu (ou on a analysé) que même la civilisation n’était pas un rempart à la barbarie (ce qui n’est pas si surprenant sachant que toujours c’est le ventre qui l’emporte), ainsi il n y a pas de confiance envers les peuples comme entité assurant la paix et la prospérité, ce rôle c’est la finance, les pouvoirs d’argent qui l’assure(rait); c’est ça le raisonnement.

C’est l’argent contre le fascisme - sachant qu’aujourd’hui toute pensée politique occidentale tourne autour de, a comme arrière fond la période 1933 - 1945. Bien que, l’équation argent = anti-fascisme soit discutable (la concentration des moyens financiers prouverait même exactement le contraire, en effet c’est lorsque l’homme devient accessoire que commence la fascisme), c’est peut-être pour cette raison (hormis le lobbyisme) que les pouvoirs d’argent sont si “couverts” (on rembourse leur folie avec autorisation de continuer etc).

Mais, la crise a malgré tout jeté un gros doute sur tout ce système, et la question se pose désormais de savoir si tout ceci a un sens ?

——

En parlant de Golman Sachs et des rapports avec les politiques, un article de Georges Ugeux : Goldman Sachs: pour le meilleur ou pour le pire ?

Dire que Goldman Sachs suscite la controverse est en-dessous de la vérité. Entre ceux qui admirent la vénérable firme pour son professionnalisme, son talent et son sens du client puissant et riche- et ceux qui la considèrent comme le cœur d’un réseau qui en fait une machine à produire des revenus quasiment invincibles, le débat n’est pas prêt de se terminer.

Et il y a incontestablement des éléments des deux qui expliquent le succès de la firme et sa capacité d’obtenir les mandats les plus prestigieux. Et pourtant,  le gros de son activité se fait pour compte propre, et non comme agent de ses clients.

Je ne crois pas que ce soit un délit d’avoir a la tête de Goldman Sachs en Europe Peter Sutherland, ancien ministre et commissaire européen d’origine irlandaise, ou d’avoir vu se succéder Mario Draghi durant son « intérim » entre le Trésor italien et la Banca d’Italia et Mario Monti, le commissaire européen en charge de la concurrence. Sans oublier que ses deux présidents précédents sont respectivement Gouverneur du New Jersey et ancien Secrétaire au Trésor. Et, d’une certaine manière, toutes les grandes institutions financières font la même chose dans tous les pays avec un succès qui n’atteint pas a la cheville de l’art consomme de Goldman Sachs…et la jalousent.

Mais aujourd’hui nous fournit un raccourci saisissant des deux faces de Goldman Sachs : depuis qu’hier une analyste prédisait des résultats record, le marche est monte de plus de 2% et a reçu ce matin avec bonheur l’annonce d’une croissance de 65% du bénéfice net de la firme. Comme elle a remboursé les avances du Trésor américain et est libre de rémunérer ses dirigeants comme elle l’entend, j’en connais qui se frottent les mains à la perspective des milliards qui seront distribués en fin d’année sous forme de bonus.

Tout cela ne serait rien si le Financial Times n’avait titré en première page de son édition américaine sur le fait que, dans la foulée de la déconfiture de Lehman Brothers, les patrons de Gioldman Sachs ont vendu $ 700 millions de leurs titres. Et ce, malgré le fait qu’ils venaient de bénéficier d’un « soutien » de $ 10 milliards du Programme de « Troubled Asset Relief Programme » (TARP) du Gouvernement américain, celui-là même qu’ils viennent de rembourser. Ces ventes coïncident aussi à des augmentations de capital : je me demande ce qu’en pense le « Sage d’Omaha » Warren Buffet qui y est allé de quelques milliards.

Derrière ce mouvement pourraient s’être dessinés des « margin calls » sur les dettes de ces dirigeant(e)s qui empruntaient pour acheter leurs actions. Goldman Sachs a même du débourser $ 60 millions pour financer les difficultés de trésorerie de deux de ses dirigeants en 2008.

Tout cela tombe évidemment tres mal, et il est difficile d’imaginer comment le Capitole réagit à une situation qui s’est développée lors de prêts faits notamment à Goldman Sachs … sous la houlette de Hank Paulson, ancien Président de Goldman Sachs, comme Secrétaire au Trésor. On lui attribue, a mon avis à tort, d’avoir sauvé AIG pour empêcher un « trou » de $ 12 milliards à son principal banquier, Goldman Sachs.

Tout cela fait mauvais genre, créera des remous à Washington au moment où le FDIC essaie de sauver le bilan de $ 75 milliards de prêts à la consommation de la CIT, principal prêteur des particuliers et des PMEs.

Plus que jamais, l’adage « on ne prête qu’aux riches » prend toute sa signification.

http://finance.blog.lemonde.fr/2009/07/15/goldman-sachs-pour-le-meilleur-ou-pour-le-pire/#comments

Ce qui me rappelle "Le Prince, Machiavel" ... Multimedias gratuits en français

Article lié : De la “crise du F-22” à la “crise du lobbying”

Francis Lambert

  15/07/2009

Livre audio gratuit, à écouter
http://www.archive.org/details/Machiavel-Le-Prince

Toute une collection en français
pour votre clé MP3 en voiture ou autres plages
http://www.archive.org/details/livre_audio

Le portail multimédia général, majoritairement anglais
(portail = pointeur vers d’autres sites)
http://www.archive.org/index.php

Nébuleuses

Article lié : Des anti-neocons US en Ukraine

Exocet

  15/07/2009

En tout cas la démarche est forte interéssante puisqu’il s’agit de promouvoir la nébuleuse Ukraine comme une zone tampon (expurgée de ses zones d’influences directs Russe et Otanienne).L’idée part d’un bon sentiment aussi bien côté Russe qu’Américain.. Espérons que cette zone tampon(neutre) ne deviendra le nouveau Pot au noir Géostratétique( Une ZIC post Moderne) avec des fortes perturbations orageuses à faire déclaquer les globes orbitaux de la sémillante premiére dame d’Ukraine de la galaxie Supernova. Et le pour le JSF la postsynchronisation attends son propre scénario décalquée de la prise directe.

Compléments.

Article lié : McNamara et le grand cachalot blanc

Arnaud Genevois

  14/07/2009

Bonjour et félicitations pour vos derniers textes,

concernant McNamara, je signale, pour ceux qui ne la connaîtraient pas, cette savoureuse mise en bière ; http://www.voltairenet.org/article160956.html, qui retrace la continuité entre la guerre du Vietnam et l’action de la BIRD, dont McNamara fut un émérite président.

Cordialement !

La Saga du F22A Raptor qui consomnent des marrons déshonorés à plus d'heure

Article lié : La guerre civile postmoderne

Exocet

  14/07/2009

Ils ne réfléchissent pas beaucoup plus loin que leurs lorgnettes dépolies   ces pauvres journalistes du Washingthon Post, s’ils sont favorables au F22 et ils sont tout aussi favorables à l’avancement (voir à la reculade aussi) des chaines de fabrication du même F22 sur les chaines de montages de LM ..
http://www.defencetalk.com/financial-conflicts-of-interest-plague-institute-for-defense-analyses-f-22a-report-7336/

Cela n’a pas dut vous échapper grand Maitre face au dêchainement quasi passionel de cette affaire ,qu’il est impossible de voir la petite tête sympa du F22 sur le lien ci dessus.Celui ci n’a peut être pas trop le désir   de promouvoir et de nourrir la chasse aux niqabs et autres poêles à frire d’extrémistes de tout poils, à l’intérieur de l’espace aérien US.