Christiane Debrabant
18/04/2020
Il y a des timing extrêmement troublants.
https://www.nytimes.com/2019/08/05/health/germs-fort-detrick-biohazard.html du 5 aout 2019
https://www.fredericknewspost.com/news/politics_and_government/military/fort-detrick-laboratory-restored-to-full-operations-after-being-shut-down-by-cdc/article_fcee204f-1493-52fb-ba9b-f80cb00da727.html du 20 mars 2020
Une vidéo met en équation ces événements :
https://www.youtube.com/watch?v=g0q1qx0OVYg
Les accidents de laboratoire sont légion, outre qu'ils se sont multipliés durant les 25 dernières années :
8 mars 2017 - http://www.leparisien.fr/faits-divers/crise-a-l-institut-pasteur-incidents-en-serie-avec-de-dangereux-virus-08-03-2017-6742608.php
Rappelon quelques données :
1) Trump a supprimé l’expert au CDC à Pekin (en raison de la guerre commerciale entre les deux pays)
https://www.reuters.com/article/us-health-coronavirus-china-cdc-exclusiv/exclusive-u-s-slashed-cdc-staff-inside-china-prior-to-coronavirus-outbreak-idUSKBN21C3N5
2) Le CDC chinois a communiqué les données et le séquençage ADN du covid 19 dès décembre :
https://ajph.aphapublications.org/doi/full/10.2105/AJPH.2020.305618
J'ai bien peur que le laboratoire de Fort Detrick ait incroyablement merdé : Pinocchio échappant à son créateur ?
D'aucuns vont même jusqu'à parler de guerre biologique :
http://french.presstv.com/Detail/2020/04/17/623236/Isral-Coronavirus-USA-Otan
Les services de renseignements US et Israël savaient qu’un nouveau virus était en train de se propager à Wuhan dès la mi-novembre 2019.
https://reseauinternational.net/israel-etait-au-courant-avant-lexplosion-de-lepidemie/
Soit ils en étaient à l’origine, soit ils l’ont sciemment caché aux chinois pour provoquer un Tchernobyl viral en Chine et ainsi la mettre à terre.
Perso je pense que les tarés US sont assez fous pour se croire intouchables.
Et puis une telle casse en pleine élection (+ de 30'000 décèsà ce jour), mieux accuser un ennemi extérieur pour détourner l'attention !
Tiens, on n'entends plus parler du réchauffement climatique ?! Faute d'activités économiques débridées, le marché du carbone est en berne…
Aziz Ghedia
18/04/2020
Tout est bien qui finit bien. Autrement dit, cette crise sanitaire qui a pris naissance en Chine, dans la ville de Wuhan, et qui s'est ensuite propagé au monde entier a ceci de bien, c'est qu'elle a révélé la fragilité du système de santé de certains pays de l'Occident et en particuler celui des Etats-Unis. Votre conclusion est quelque peu hative. Les Etats-Unis ont perdu la guerre biologique et leur arsenal nucléaire ne servira également à rien. Tout cela n'est qu'un immense gâchis. Peut-être avez-vous raison. Mais, personnellement, je reste prudent tout en faisant mien l'adge qui dit "qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué".
jc
18/04/2020
BB: "On peut compter parmi les avancées majeures la compréhension de l’épigénétique, c’est-à-dire l’intégration du milieu extérieur dans le matériel génétique transmissible. Pour cela, il faut s’attacher aux irrégularités des lois déjà dégagées par les théories empiriques déjà existantes. Se soumettre à leur observation et élaborer à partir d’une théorie des expérimentations et non l’inverse."
L'analogie Biologie-sociologie, licitée par ma citation favorite ("Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés"), suggère des analogies entre l'évolution des espèces animales -dont l'humaine- et des sociétés animales -dont l'humaine-.
L'action du milieu extérieur sur le matériel génétique en biologie analogue de l'action du peuple sur la constitution, réalisée sporadiquement de façon catastrophique (comme en biologie, selon Thom) par le biais des révolutions, ces catastrophes sociales¹?
¹: Cf. "Révolutions: catastrophes sociales?", AL, pp.434 à 451.
jc
18/04/2020
BB: "... il faut s’attacher aux irrégularités des lois déjà dégagées par les théories empiriques déjà existantes. Se soumettre à leur observation et élaborer à partir d’une théorie des expérimentations et non l’inverse."
Méthodologiquement il ne fait pour moi guère de doute que, pour progresser, il faut alterner les deux façons de faire (se soumettre et élaborer): c'est comme un alpiniste qui grimpe en opposition dans une cheminée par va-et-vient successifs. La partie la plus difficile est évidemment de trouver des théories fécondes susceptibles d'une validation expérimentale. Faute de "théories théoriques" en biologie, en sociologie, etc., on se rabat sur des "théories empiriques" à propos desquelles Thom écrit:
- "La science, actuellement, est une gigantesque industrie, dont le seul principe directeur est l'expérimentalisme ; la maxime directrice est : « Tout ce qui peut se faire doit être fait ». Il ne s'agit là – en fait – que de la poursuite du besoin exploratoire déjà présent chez l'animal.";
- "Il est certain que le succès pragmatique est une source de sens ; mais c'est un mode inférieur d'intelligibilité, à peine supérieur à l'assentiment provoqué par la prégnance du conditionnement pavlovien dans le monde animal ; l'intelligibilité humaine requiert une comparaison plus globale des différents modes d'intelligibilité, ceux en vigueur dans le langage et dans les autres disciplines de la science : elle requiert de sortir de la situation locale considérée pour prendre en compte les modes les plus généraux de compréhension. On aborde donc là le domaine de l'analogie ; ce faisant, on touche à l'autre côté, le versant philosophique de l'interface science-philosophie.".
Thom propose une "théorie théorique" de la Biologie basée sur l'analogie -pour moi génialissime- entre différenciation cellulaire et différentiation des fonctions, entre développement de l'embryon et développement de Taylor. Mais les vérifications expérimentales de sa théorie manquent jusqu'à présent, Thom pensant qu'il faut que s'opère d'abord une véritable révolution dans les esprits:
- "(...) la science progresse en se forgeant de nouveaux modes d'intelligibilité; mais en dernière analyse, ces nouveaux modes d'intelligibilité doivent pouvoir s'engendrer à partir d'évidences intuitives portant sur les prégnances émises par les formes saillantes extraites de notre expérience (naïve) du continu.";
- "La synthèse ici entrevue des pensées "vitaliste" et "mécaniste" n'ira pas sans un profond remaniement de nos conceptions du monde inanimé.".
Ce qui exige d'être intelligent "à la Thom", ce qui est encore loin d'être gagné:
- "Le dédain pour la théorie qui se manifeste dans les milieux d'expérimentateurs a sa source dans l'attitude analytique-réductionniste ; or pour découvrir la bonne stratégie, il faut s'identifier à l'un des facteurs permanents du système. Il faut en quelque sorte entrer « dans sa peau ». Il s'agit là presque d'une identification amoureuse. Or comment pourrait-on aimer ce qu'on a, préalablement, cassé de manière irréversible ? Toute la science moderne est ainsi fondée sur le postulat de l'imbécillité des choses.";
- "Il est certain que le succès pragmatique est une source de sens ; mais c'est un mode inférieur d'intelligibilité, à peine supérieur à l'assentiment provoqué par la prégnance du conditionnement pavlovien dans le monde animal ; l'intelligibilité humaine requiert une comparaison plus globale des différents modes d'intelligibilité, ceux en vigueur dans le langage et dans les autres disciplines de la science : elle requiert de sortir de la situation locale considérée pour prendre en compte les modes les plus généraux decompréhension. On aborde donc là le domaine de l'analogie; ce faisant, on touche à l'autre côté, le versant philosophique de l'interface science-philosophie.".
Théoriser c'est plonger le réel dans le virtuel. La méthode de plongement en vogue est probabiliste et la vérification expérimentale est statistique. Mais très souvent on plonge le réel dans un virtuel tellement grand (en Mécanique quantique par exemple) qu'on n'y comprend plus grand chose, voire plus rien du tout, comme nous le rappellent, pendant ces temps de Covid 19, les processus de validation des médicaments:
"Il y a peu, une équipe de recherche plus hardie a voulu en savoir plus sur la pharmacopée amazonienne. Ils ont demandé aux shamans comment ils pouvaient reconnaître la bonne plante sans l'expérimenter sur les hommes et faire quelques dégâts. Les shamans ont répondu: on n'a pas besoin de tuer des animaux ou des gens pour savoir si une herbe ou une racine est efficace; alors comment faites-vous? nous nous asseyons devant la plante choisie, en silence, le temps nécessaire, et elle nous parle. Les chercheurs sont repartis marris." (Bernard Giraudeau, "Cher amour", p.40)
Selon Thom théoriser correctement, théoriser théoriquement, c'est plonger le réel dans un virtuel contrôlé, et contrôler le virtuel c'est en pratique avoir recours à une théorie de l'analogie. Et la théorie des catastrophes est précisément une théorie de l'analogie, la première en Occident depuis Aristote et Eudoxe:
"La théorie des catastrophes m'a réellement donné la clé d'un mode de pensée qui m'a permis de voir les choses sous un angle qui échappe, apparemment, à la manière standard de voir les choses. Essentiellement parce qu'on fait un saut dans l'imaginaire – mais un saut contrôlé : le saut doit être controlé. (...) Le contrôle de l'imaginaire c'est, je crois, l'essence de la rationalité."
Olivier le verseau
17/04/2020
Le monde du spectacle
A l’affiche pour notre présent infini
L’effondrement
Tragédie en trois actes
Acte 1 : Mise en place et exposition : à la naissance du Système
Acte 2 : Confrontation, Complication et Obstacles, Nœud : maturation des crises
Acte 3 : Résolution ou dénouement: explosion de la grande crise
Personnage principal : Systêma
Et pour respecter la règle des trois unités : action, temps et lieu
On s’attachera surtout au temps et au lieu (ou plus précisément à l’espace)
Le temps et l’espace.
Ce temps contraint par son accélération dans un espace “décomposé” ayant perdu tout limite.
A la naissance du système : l’Histoire
Maturation des crises : déstructuration des espaces et accélération du temps des évènements.
Effondrement : suicide de Systêma.
Comme en toute tragédie, les Dieux sont là pour nous expliquer clairement ou pas les choses.
Et ce qu’ils ont donné, ils peuvent le reprendre … le temps est venu, peut-être.
Pour le monde d’après.
jc
17/04/2020
BB:
- "On attend d’une activité scientifique en biologie qu’elle mette à jour de nouvelles manières de comprendre le vivant";
- "L’auto-immunité si préjudiciable dans le cas du COVID-19, c’est la précipitation de la fonction de prédation, à la base du vivant, vers une réflexivité aberrante qui la transforme en auto-prédation.";
- "Le ‘Soi’ a pu être altéré pour avoir intégré une partie du ‘non-Soi’. Le ‘non-Soi’ est suffisamment proche du ‘Soi’ pour induire une réponse inappropriée. Cela met en jeu la question de la définition de la frontière, cette nécessaire, fragile et bien poreuse interface. Celle qui à la base de l’Ontologie."
Thom a consacré l'essentiel de son premier ouvrage majeur (SSM) à la biologie théorique, l'auto-prédation étant pour lui à la base de l'embryologie animale¹: "Ainsi de l'assertion "le prédateur affamé est sa proie" qui, selon moi, est à la base de l'embryologie animale."
Thom: "Pour en revenir à la régulation biologique, on peut montrer que le « programme » des catastrophes correctrices est un constituant essentiel du patrimoine génétique, et que ce programme dirige toute l'embryologie animale. La catastrophe se réalise morphogénétiquement dans l'embryon, avant de se réaliser fonctionnellement chez l'adulte. Par exemple, la neurulation est l'absorption par l'animal d'une proie symbolique, qui deviendra son système nerveux, justifiant ainsi l'affirmation que le prédateur est sa proie. Il en va sans doute de même en sémantique : tout concept a une figure de régulation, et, dans la genèse du concept, cette figure se constitue après une véritable embryologie, dont le schéma directeur est donné par les grandes catastrophes correctrices qui
interviennent dans la stabilité du concept. (1972, Langage et Catastrophes…)
À propos du "Soi" et du "non-Soi" il a consacré (sans doute entre autres, je n'ai pas lu ses oeuvres complètes) un article à la question ("Individuation et finalité", AL pp.206 à 217).
Thom:
- "(...) les grands plans de l'organisation animale correspondent à de grandes options de la régulation vitale qui doit, de manière essentielle, permettre à l'animal d'être autre chose que lui-même : c'est la contrainte de l'aliénation primitive. Chez l'insecte, cette contrainte ne joue qu'en dernier lieu, et elle est limitée au strict minimum ; chez le vertébré, au contraire, elle s'impose d'emblée et elle atteint son maximum chez l'homme ; car la conscience est toujours conscience, non d'un ego, véritable fantasme philosophique, mais
d'une chose extérieure, localisée dans l'espace et le temps." (1976, La notion d'archétype…);
- "Si l'on croit qu'individualité et stabilité sont nécessairement liées, cela n'implique-t-il pas qu'une qualité, comme en Théorie des Catastrophes Élémentaires, soit définie par le bassin d'un minimum de potentiel : il y aura alors attraction d'un soi par soi…, un soi périphérique par un soi central. (ES)
BB:
- "On peut compter parmi les avancées majeures la compréhension de l’épigénétique, c’est-à-dire l’intégration du milieu extérieur dans le matériel génétique transmissible."
Le retour des idées de Lamarck-transmission-des-caractères-acquis. Thom, lamarckien, propose des modèles des mécanismes en jeu². Je rappelle à ce propos que Thom est également lamarckien-la fonction-crée-l'organe en biologie parce qu'il l'est en sociologie, et que, pour lui -comme pour moi à sa suite- "les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés".
Rq: Toute la théorie morphogénètique thomienne a pour base l'analogie -pour moi génialissime- entre développement de l'embryon et développement de Taylor d'une fonction. Pas un mot dans l'article "Mathematical and theorical biology" de Wikipedia qui est ainsi, selon moi, dans le fil de ce que dénonce BB: "La ‘science médicale’, embarquée dans la pure expérimentation…"...
¹: AL p.409
²: ES p.127; AL pp. 152 à 161; SSM pp.204, 277, 290
Pascal B.
17/04/2020
Je profite du sujet abordé fort savamment dans cet article pour apporter quelques précisions : le professeur Perronne, chef de service en infectiologie de l'hôpital de Garches, déclare que ses collaborateurs ont constaté une diminution nette du nombre de passage en réanimation depuis qu'ils recourent au protocole de soins de l'#IHU_Marseille. Et donc une réduction de la mortalité selon toute vraisemblance. [ Plus d'une heure d'entretien avec Christian Perronne enregistré samedi 11 avril : “À Garches, nous avons de bons résultats avec l’hydroxychloroquine et l'azithromycine" (vidéo et transcription) ⇒ https://www.nexus.fr/actualite/entretien/perronne-hydroxychloroquine/ ] 1 étude récente portant sur l'hydroxychloroquine réalisée dans les règles de l'art avec 62 patients (31×2) a mis en évidence : l'absence de patient développant des complications dans le groupe traité contre 4/31 dans le groupe non traité. fièvre et toux bénéficient d'une amélioration 24 h plus tôt. Pas de données relatives à la charges virale. Source ⇒ https://www.nature.com/articles/s41577-020-0315-4 pour ce qui est de l'IHU_Marseille, le protocole de soins ne constitue qu'une brique de la stratégie globale préconisée par cet établissement pour lutter contre les épidémies qui consiste à organiser les infrastructures sanitaires afin de pouvoir tester, isoler et traiter massivement et précocement. l'un des avantages du traitement, outre la réduction du risque de développer des complications, tient au raccourcissement significatif de la durée de portage viral et donc de contagiosité. Laquelle passerait (semble-t-il) de 20 jours en moyenne à 10 jours ou moins dans 91 % des cas. autrement dit les malades sont contraints à l'isolement ou/et au port du masque moins longtemps. Ce qui d'un point de vue individuel et collectif constitue un gain qui n'est pas négligeable. en ce qui concerne la toxicité elle est intégrée au protocole qui prévoit notamment un suivi cardiaque. A ce jour, très peu de patients on été diagnostiqué non éligibles au traitement sur la cohorte de l'IHU_MARSEILLE (2759). Et aucune alerte de santé n'a été constaté sur ces près de 3000 malades traités. [ Lien vers le protocole : https://www.mediterranee-infection.com/epidemie-a-coronavirus-covid-19/ ] enfin rappelons le coût modeste de cette pharmacopée : moins de 15 euros le traitement. Ainsi, en cette période d'urgence exceptionnelle, qualifiée de le "temps de guerre", les résistances constatées devant ce protocole de soins ne manque pas de provoquer un état de sidération et d'incompréhension chez bon nombre de citoyens-soldats ! Nous sommes là en présence d'une dissonance cognitive qui confine à l'absurde puisque l'on observe des injonctions contradictoires entre d'un côté une situation décrite comme catastrophique voire tragique ; et de l'autre une incroyable levée de boucliers pour qu'un traitement dont le rapport [ risques encourus (insignifiants ici) / bienfaits escomptés (potentiellement significatifs) ] laisse peu de place au doute, ne puisse pas être prescrit ! Nous sommes là en présence d'un scandale potentiellement criminel ! Affaire à suivre. En attendant en tant que citoyen raisonnable je revendique la liberté pour chacun de (se) soigner comme il l'entend : ni obligation ; ni interdiction. Que chacun ait la possibilité d'accomplir un choix éclairé : prescripteurs et patients.
francois2a
17/04/2020
tout d'abord merci pour la publiaction de ce texte.
Je suis d'accord sur la majorité de idées avancées cependant il me semble que le traitement d'une épidémie repose sur plusieurs plan mais surtout si la diminution de la propagation de l'agent infectant.
Pour ce faire le traitement des personnes infectées ou infectantes est promordiale.
L'étiologie de l'épidemie repose sur le portage du virus. Ainsi si le virus n'est plus détectable dans les voies aeriennes superieures il est licite de penser que la personne n'est plus infectante. D'ailleurs le prélevement naso pharyngé provoque souvent une toux.
Ainsi un traitement permettant de diminuer le temps de portage au niveau de la porte de sortie du virus me semble est un élément du traitement de l'épidémie.
N'est ce pas?
patrice sanchez
17/04/2020
avec nos âmes soeurs éternelles, pour répondre à Olivier Riche ! Cette âme soeur, ce secret d'éternité redécouvert par Nietzsche qui nous en parle tout au long du Zarathoustra jusqu'à la fin de son oeuvre !
Je me demandais même dernièrement si ces âmes soeurs éternelles inspiratrices et protectrices, ( pensons aux médailles et aux pièces templières : ce deuxième chevalier allant chevauchant de concert sur le destrier, un secret d'éternité transmis par la chevalerie mystique soufie sur les terres de Zoroastre ) ne seraient autres que les messies tant attendues par les trois monothéismes qui viendront délivrer notre conscience par la grâce des cycles cosmologiques de l'univers, l'éternel retour nietzschéen revisité !
Quant à la docte inconnaissance, ce sera la future voie royale spirituelle à un savoir éternel inspiré par nos coeurs et nos esprits en partenariat avec nos âmes soeurs révélées !
“ Voici que désormais tout m’est donné
L’aigle de mon espoir a découvert
Une Grèce pure et neuve
Salut de l’ouïe et des sens
Quittant l’étouffante cacophonie allemande
Pour Mozart, Rossini et Chopin
Je vois ton navire, Orphée allemand,
Virer de bord vers des rivages Grecs.
Oh n’hésite pas à mettre le cap de ton désir
Vers les terres du midi,
Les îles des bienheureux, le jeu des nymphes grecques
Aucun navire jamais, n’eut un but si haut
Voici que désormais tout m’est donné
Tout ce que mon aigle pour moi découvrit :
Malgré tant d’espoirs déjà ternis.
Tes accents me bercent tels des flèches
Salut de l’ouïe et des sens
Qui me nimbent telle une rosée venue du ciel
Les sons qui me nimbèrent de leur rosée
Allons, que sur les rives de la Grèce
Le plus beau des navires, celui des muses, mette le cap “
Friedrich Nietzsche, Fragments posthume, Zarathoustra, II p 24
OLIVIER RICHE
15/04/2020
« Prends garde que personne ne t’entende de ceux qui ne sont pas initiés, je veux dire de ceux qui s’attachent aux êtres, qui n’imaginent pas que rien puisse exister suressentiellement au-delà des êtres et qui croient pouvoir connaître par voie de connaissance. »
« Les noms divins » chapitre 1 ; cité dans « L’ésotérisme » de Pierre A. Riffard
jc
15/04/2020
En relisant le .0 je m'aperçois que le travail de structuration n'est pas, au fond, très enthousiasmant¹. Car toute structuration est une rigidification qui porte en elle le germe de sa cadavérisation. Toute structuration sauf peut-être la structuration de la pensée…
¹: Par exemple celui que je tente dans les commentaires de https://www.dedefensa.org/article/paroles-de-villiers
jc
15/04/2020
PhG n'est pas darwinien. Il le dit d'emblée à Jean-Paul Baquiast dès leurs premiers dialogues sur ce site¹:
"Le darwinisme me semble ainsi complètement acceptable dans cette place que je lui accorde d’intuition (quoiqu’avec l’une ou l’autre réserve, dont celle-ci que je cite de seconde main et qui me paraît capitale justement pour le cas signalé ici, – d’après Georges Steiner dans Les Logocrates : «Il est intéressant de signaler que Thomas Huxley, vers la fin de sa carrière, en arriva à la conclusion que le darwinisme n’avait offert aucune explication plausible des origines du phénomène du langage»). Par conséquent, je suis (au sens de “suivre”) le darwiniste que vous êtes, mais avec des réserves importantes qui concernent justement le fond de notre débat."
Mais je n'avais pas réalisé que PhG était lamarckien: comment un logocrate pour qui le langage est sacré, pour qui le langage a une origine quasiment divine, peut-il être lamarckien? PhG est lamarckien dans son glossaire, son glossaire est la preuve de son lamarckisme, car c'est là qu'en Vulcain, il forge des nouveaux mots, mieux, qu'il conçoit -féconde- et accouche de nouveaux mots vivants, qui vivent ensuite leur vie de mot. Ainsi en est-il du mot antiSystème, à la si longue gestation.
J'ai repéré il y a longtemps cette citation thomienne qui m'a marquée et dont je cherchais depuis une mise en situation typique:
"On peut appliquer ce schéma [d'organogenèse] à la formation de mots nouveaux: dès qu'un mot est utilisé fréquemment avec une signification différente de sa signification initiale, il en résulte une tension sur certaines parois de la figure de régulation u concept, tension qui pourrait fort bien la briser; le concept alors se défend en suscitant la naissance d'un mot nouveau qui canalise cette nouvelle signification. La formation d'un mot nouveau est ainsi une illustration -difficilement réfutable- du principe lamarckien: la fonction crée l'organe."
Il suffit de relire l'article avec cette citation en tête pour constater qu'il en est bien ainsi du mot antiSystème et du concept qu'il représente: dans la phase "Ron Paul" il n'est question que de fonction antiSystème, l'ontologisation ne naissant que dans la phase "Donald Trump". Et quelle est la fonction, initialement antiSystème mais devenue fonction de l'antiSystème une fois celui-ci ontologisé? C'est évidemment: "delenda est systema". Aussi la fonction, la mission première de l'antiSystème est-elle de conduire le Système à ses eschata, ses limites, sa GCES; la première mission de l'antiSystème, mission logocratique, est eschatologique.
Ce à quoi j'ajouterai une troisième phase, une phase topocratique de structuration des antiSystème autour de l'être antiSystème, phase du Verbe qui se fait Chair, phase de dévoilement, d'accouchement du nouveau-né qui va succéder à son "père", phase d'apocalypse.
Pour terminer, une image thomienne de la situation, celle d'un tissu froncé et repassé, avec ses deux lignes de pli se terminant par le point fronce et délimitant la zone où le tissu est en triple épaisseur de la zone où il est en simple épaisseur. Emmanuel Macron est un homme du passé, en sandwich au fond du bord inférieur de la fronce avec deux épaisseurs de tissu au-dessus de la tête; Donald Trump est un homme du présent, du big now, en équilibre instable sur le bord supérieur de la fronce; la bonne place, celle de l'homme de l'avenir, est celle au-dessus de la tête d'E. Macron, d'où on peut sortir sans encombre de la zone de danger, en prenant bien soin de contourner largement le point fronce pour continuer son chemin qui est le chemin vers l'âge d'or d'un nouveau Manvantara.
¹: https://www.dedefensa.org/article/dialogues-3-le-grain-de-sable-divin
Georges Oc
15/04/2020
Je remercie l'auteur pour cet article majeur sur le traitement de la pandémie par ces gouvernants arrogants et méprisants pour leur peuple. je rejoindrais en partie les remarques du premier intervenant concernant le Pr Raoult, même si je pense qu'entre les contraintes compréhensives d'une étude "fiable" et l'urgence de la situation, on aurait pu trouver une solution intermédiaires et rapide.
Mais j'interviens ici plutôt pour parler d'une étude qui commence à se répandre sur les réseaux, concernant la réalité de la vraie nature du virus, et plus particulièrement sur le fait qu'il agirait non pas sur les poumons directement, mais sur les globules rouges, et ce à la manière du VIH en s'attaquant au système immunitaire.
En gros, ce virus doit sa dangerosité à une erreur de diagnostic et surtout de traitement : cela ne servait à rien d'intuber le malade, vu que le problème n'était pas le manque d'air, mais le transport de l'oxygène dans le corps. C'est comme si, en période d'affluence, on avait ajouté des wagons à un train qui ne bougeait pas. D'après cette étude, les patients intubés finissaient tous par mourir, ce qui prouverait l'inutilité de ce traitement.
Donc à suivre.
jc
14/04/2020
Je poste ici parce que c'est ici que je dois poster, ne serait-ce que parce que je n'y ai pas encore déposé de commentaire. Je le fais à la suite de la lecture de l'article du jour: "De l'inconnaissance bien tempérée" https://www.dedefensa.org/article/de-linconnaissance-bien-temperee
J'ai viscéralement, organiquement, besoin de points fixes pour ma pensée¹, pour pouvoir naviguer correctement dans mon imaginaire (ou tenter de naviguer correctement dans celui des autres), exactement comme les marins ont besoin d'amers pour naviguer correctement sur la mer. Çà y est, j'ai trouvé mon amer qui va me permettre de mieux me repérer, j'espère, dans l'océan, pour moi brumeux, de la pensée de PhG: c'est la citation de Pseudo-Denys l'Aéropagyte.
¹: Caractéristique du topocrate, qui est ontologiquement plutôt dans l'existence et dans la structure? À l'opposé du logocrate qui, lui, est plutôt dans l'essence et dans la fonction?
OLIVIER RICHE
14/04/2020
« Si les initiés occupant les rangs les plus élevés dans la hiérarchie spirituelle ne prennent aucune part visible aux événements qui se déroulent en ce monde, c’est avant tout parce qu’une telle action «périphérique» serait incompatible avec la position «centrale» qui est la leur; s’ils se tiennent entièrement à l’écart de toute distinction «mondaine», c’est évidemment parce qu’ils en connaissent l’inanité; mais, en outre, on peut dire que, s’ils consentaient à sortir ainsi de l’obscurité, leur extérieur, par là même, ne correspondrait plus véritablement à leur intérieur, si bien qu’il en résulterait, si cela était possible, une sorte de disharmonie dans leur être même; mais le degré spirituel qu’ils ont atteint, excluant forcement une telle supposition, exclut dès lors aussi la possibilité qu’ils y consentent effectivement. »
« Il va de soi que le «non-agir», ou ce qui lui équivaut dans la partie initiatique des autres traditions, implique, pour celui qui y est parvenu, un parfait détachement à l’égard de l’action extérieure, comme d’ailleurs de toutes les autres choses contingentes, et cela parce qu’un tel être se situe au centre même de la «roue cosmique», tandis que ces choses n’appartiennent qu’à sa circonférence; si le quiétisme professe de son côté une indifférence qui paraît ressembler à quelques égards à ce détachement, c’est assurément pour de tout autres raisons. »
Initiation et réalisation spirituelle de René Guénon
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